R. DES- Il ne fut jamais marié, & vécut MARETS. toûjours fort uni avec fa famille, fur tout avec Jean Des-Marefts fon frere. Il employoit les heures de fon loisir à l'éducation de Marie Dupré, fa niéce, à qui il avoit trouvé de la difpofition pour l'étude, & lui apprit Jes Langues Latine & Grecque.

Sa fanté fut long-temps affez bon ne; mais à force d'étudier, il l'affoiblit tellement, qu'il tomba dans une langueur,qui le mina peu à peu. Il mourut le Décembre 1653.

27.

dans fa 60. année, & fut enterré à S. Nicolas des Champs, où 5o. ans après Marie Dupré, fa nièce, lui fit mettre cette Epitaphe, qui lui eft commune avec Jean Des - Marefts fon frere.

י

Hic jacet Rolandus Des-Marets,in fuprema Senatus Parifienfis Curia Patronus, fuavi indole, candidis moribus, qui animo ab honoribus alieno, totum fe litteris dedit, & Latinas doctiffimis hujufce temporis viris Epiftolas Philologicas non minùs eruditè quàm eleganter fcripfit. Quibus fummoperè defideratus obiit Decembris (a) die 27.

(a) Patin dans une lettre à Spon, tom.

an. Rep. falutis 1553. ætatis fuæ 69.

R. DES

Is fratrem habuit natu minorem fibi MARETS. cariffimum Joannem Des-Marets de Saint-Sorlin, Militaris impenfa extraordinaria Infpectorem,& rei Maritima primarium fcribam, qui inter Poëtas Gallicos excelluit, & variis in omni fcientiarum genere fcriptis commendandus, Eminentiffimo Cardinali Armando de Richelieu in deliciis fuit. Pofteà animo ad Chriftianæ pietatis officia converfo,inDei Optimi Maximi laudes penitus incubuit; quam tum ftri&ta, tum foluta oratione ad extremum ufque fpiritum profecutus, è vivis exceffu Octobris die 28. anno Rep. fal. 1676. jacetque in S. Pauli Bafilica.

او

Utrifque marmor iftud perenne grati animi monumentum Maria du Pré Margarita Des Marets, pia admodum foemina, corum fororis, filia ponendum curavit anno 1703. circa finem Junii. L'ortographe du nom des deux freres, paroît vicieufe dans l'Epita

I.p.409.marque qu'il mourut le 29.d'une fiévre continue. J'ay mieux aimé fuivre: fon Epitaphe, dont fa niéce a donné les dates. Patin ajoute qu'il étoit beau-frere: de Merlet, Medecin.

R. DES phe,puifqu'ils font appellés par tout MARETS. Des-Marefts.

Menage dans une lettre, inferée dans le Menagiana, tom. 3. p. 198. marque qu'il avoit donné à Roland Des-Marefts le furnom de Philadelphe, parce qu'il étoit l'admirateur de fon frere,& qu'il ne parloit jamais d'autre chose.

Le feul Ouvrage que nous ayons de lui, eft le fuivant.

Rolandi Marefii Epiftolarum Philologicarum,libri duo. Cum aliquot amicorum ad eum Epiftolis. Parif. 1655% in 8°. It. Curanie L. A. Rechemberg. Lipfia. 1686.in 12. L'Editeur a joint à cette Edition des lettres de quelques Sçavans, qui ont traité des fujets affez femblables à ceux dont il s'agit dans celle de Des-Marefts. On s'apperçoit fans peine, que ces lettres font des Ouvrages de fantaisie, & c'eft peut-être la feule chofe qu'on y puiffe trouver à redire, ces fortes de lettres n'ayant pas le même agrément que celles qui s'écrivent par rencontre, & par la néceffité de répondre à fes amis. L'uniformité quii y regne par tout, fatigue & ne ré

jouit point. Cela approche plus de R. DESla differtation que du genre épifto- MARETS. laire, qui a quelque chofe de plus naturel, de plus riant, & de plus diverfifié. (Melanges de Vigneul-Marville, tom. 1. p. 179.) Au refte, ces lettres font bien écrites, & remplies d'érudition.M.de Launoy,& les freres de Valois prirent foin de les raffembler, & de mettre un fommaire à la tête de chacune; & Jean Baptifte de Perci de Monchamps, Avocat au Parlement, qui avoit époufé une fille de la fœur de Des-Marefts, les donna au public avec une lettre de Pierre Lalemant, Recteur de l'Univerfité de Paris à leur loüange, & PEloge de l'Auteur par Pierre Hallé.

Des-Marefts avoit donné lui-même le premier livre trois ans avant fa mort; c'est-à-dire en 1650. à Paris, in 12. Il avoit publié depuis une lettret du fecond livre. Rolandi Marefii ad Petrum Hallaum, Poëtam & Interpretem Regium, de puerorum in litteris snftitutione Epiftola. Parif. 1631. in

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Il n'eft pas inutile d'avertir que Des Marefts cultivoit laPoëfieLatine,

&

que l'on trouve parmi fes lettres quelques piéces de ce genre. V. Son Eloge par Pierre Hallé à la tête de fes lettres..

JEAN DES-MAREST S.

J. DES- Ean Des-Marefts de Saint Sorlin

MARET...

Jaquità Paris vers l'an 1995. Ceux

qui ont dit qu'il étoit l'aîné de Roland Des-Marefts fon frere, fe font trompés, comme on le voit par l'Epitaphe que j'ay rapportée.

Il pofféda les Charges de Contrô leur Général de l'Extraordinaire des Guerres, & de Secretaire Général de la Marine de Levant. Mais les occupations qu'elles lui donnoient, ne l'empêcherent pas de cultiver les belles lettres.

Le Cardinal de Richelieu l'aimoit : beaucoup ; & ce fut lui qui le tourna vers la Poëfie Dramatique, pour la-quelle il n'avoit point d'inclination.C'est ce que nous apprenons de M? Pelliffon, qui dans fon Hiftoire des Académie Françoife, entre fur cer Lujet dans un détail qu'il ne faut pas: