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& époufa une Niece de fa belle-me-Guy Core, nommée Anne, qui mourut en QUILLE. couche de fon fecond enfant pendant l'été de l'année 1555. Il fe remaria quinze mois après, & époufa une veuve, de fon âge, qu'il ne nous fait connoître que par le nom de Claudine.

Le feu ayant pris le 1. Septembre 1559. à Dezife, & ayant confumé une partie de la ville, Coquille en fortit cinq mois après, & alla par le confeil de fes amis s'établir à Nevers, dont fa famille étoit originaire, & que fon trifaycul avoit quitté pour aller demeurer à Dezife.

La reputation, qu'il s'étoit déja acquife par fon merite & fa capacité, l'y fit recevoir avec plaifir, & il fe vit bientôt employé d'une maniere avantageufe pour lui.

Il fut même nommé au mois de Decembre de la même année 1560. avec Gui Rapine de Sainte-Marie, Lieutenant Général au Baillage de Nivernois, pour aller aux Etats Generaux, convoqués à Orleans, comme Deputé du Tiers Etat du Nivernois.

Au mois de Mai de l'an 1562. QUILLE. François de Cleves II. du nom, premier Duc de Nivernois, l'envoya à Cleves pour traiter de quelques affaires importantes, qu'il avoit avec Guillaume de Cleves; & Coquille les termina plus promptement & plus avantageufement, que ce Prince ne l'efperoit.

En Septembre 1568. il fut élû tout d'une voix premier Echevin de la Ville de Nevers, & il remplit cette charge peudant deux années. C'étoit dans le fort des guerres civiles, & il eft à prefumer, qu'on l'avoit choifi, comme un homme de la fageffe & de la conduite duquel on avoit befoin dans un temps fi fàcheux. En effet il donna de fi bons ordres, que la Ville de Nevers fut toujours tranquille.

En Mai 1571. il fut pourvû de la Charge de Procureur Général du Nivernois & du Donziois, par M. Louis de Gonzague, Duc de Nevers, à caufe de fa femme Henriette de Cleves. Cet Office étoit recherché par plufieurs perfonnes du pays, mais Coquille leur fut preferé, quoiqu'il ne F'eût point demandé,

,

On voit par le Commentaire qu'il Guy Coa fait fur la Coutume du Nivernois, QUILLE. qu'il avoit été Bailli de la Juftice de Thienges; fur quoi Pierre Pithon difoit que cette Seigneurie étoit bienheu reufe d'avoir joni des jugemens d'un homme , que la plus grande Ville du Royaume eût été bien honorée d'avoir pour Souverain Magiftrat.

Coquille fut encore envoyé comme deputé du Tiers Etat du Nivernois, aux premiers Etats de Blois en 1576. & aux feconds en 1588..

Ayant perdu fa feconde femme en 1573. il demeura veuf jufqu'en 1576. qu'il en prit une troifiéme nommée Florence, native de Dezife, & veuve fans enfans, qui mourut en 1584.

Quoiqu'il eût quitté de bonne heure la Ville de Paris, pour fe retirer dans le Nivernois, on lui envoyoit fouvent de cette Ville des mémoires, pour le confulter & pour fçavoir fon avis.

Le Roi Henri IV. informé de fon merite voulut le faire entrer dans fon Confeil, mais Coquille n'avoir pas affez d'ambition pour accepter

Guy Co-cet honneur, auquel il prefera fon QUILLE. repos & le travail de fon Cabinet. Sa modeftie étoit même fi grande qu'il n'a voulu publier de fon vivant prefque aucun de fes Ouvraages.

Il mourut le onze Mars 1603. dans fa 80. année, & fut enterré dans l'Eglife paroiffiale de S. Pierre de Nevers, avec cette Epitaphe.

Cy gift noble homme & fage Maitre Guy Coquille, Sieur de Romenay & de Beaude duit, Procureur Général de Nivernois & de Donzicis, qui deceda le onzième jour de Mars 1603.

Beaudeduit étoit une terre qu'il avoit achetée en 1584.

Perfonne n'ignore fon habileté dans la Science du Droit, & principalement dans celle du Droit Coutumier, non plus que fa probité & fa modeftie. A ces bonnes qualités il ajoutoit un défintereffement parfait. Charitable à l'égard des pauvres, il les aidoit liberalement de fes Confeils, de fa bourfe & de fon credit, lorfqu'il les voyoit opprimés injuftement. II mettoit même à part le di

xième de tout ce qu'il gagnoit pour Guy Cole joindre à fes autres aumônes, & QUILLE. pour en affifter les miferables.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Guidonis Conchylii, Romenai Nivernenfis, Poëmata. Niverni 1590. in-8°. It. Ibid. 1593. in-8°. pp. 181. ou plûtôt 105. parce qu'il y a dans cette édition deux interruptions de pages & de fignatures, fans qu'il manque rien au livre. L'Auteur des Effais de Litterature, qui met mal cette édition en 1592. dit que la premiere eft preferable, à caufe de certains termes, qu'il changea dans la feconde, fur le chapitre des Etats Generaux; mais je fuis perfuadé qu'il fe trompe, quoique je n'aye point vû la premiere. Car les termes dont il fe fert dans la feconde, font fi forts, qu'il eft à prefumer qu'il n'en a jamais dit davantage. Au refte toutes les deux éditions font fort rares.

Les principales pièces, qu'on* trouve dans ce Recueil, font les fui

vantes.

Odyffea Homeri liber nonus in verfus heroicos Latinos tranflatus. Annales noftrorum Laborum. Les

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