J. DES. riftote, & des autres Maîtres de l'Art. MARETS. Mais les nouvelles entreprises ont été fans effet, & lui ont fait plus de tort qu'à ceux dont il a prétendu attaquer la réputation. Le Poëme en fix chants qu'il a donné ici fous le titre des Amours de Prothée & de Phyfis, n'a effusé que des mépris de la part des Connoiffeurs, non plus que fes autres Poëfies.

36. Efther, Poëme Heroïque, par le fieur de Boifval. Paris. 1670.in 4°. Il femble que Des-Marefts ait appréhendé, que fon nom décrié ne fift tort à fon Poëme; c'eft pour cela qu'il a pris dans cette Edition le de Boifval; il en donna depuis une feconde fous véritable nom à Paris, 1673 in 12. Dans la premiere le Poëme n'avoit que quatre chants; mais dans celle-ci il y en a fept.

nom

37. Le triomphe de Louis & de fon fecle. Poème Lyrique, en fix chants. Paris. 1674, in-4°.

38. La défenfe du Poëme Heroïque, avec quelques remarques fur les œuvres fatyriques du feur Defpreaux. Paris. 1674. in-4°. C'eft un Dialogue en vers & en profe. Defpreaux averti de

cette critique avant qu'elle parût, J. DESla prévint par cette Epigramme, ad-MAREST. dreffée à Mr. Racine.

Racine, plains ma deftinée.
C'eft demain la triste journée
Où le Prophéte Des Marais,
Armé de cette même foudre,
Qui mit le Port-Royal en poudre
Va me percer de mille traits:
C'en eft fait, mon heure est venuë.
ma Mufe, foutenuë

Non

que

De tes judicieux avis

و

N'ait affez de quoi le confondre :
Mais, cher ami,pour lui répondre,
Hélas! il faut lire Clovis.

39. La défenfe de la Poëfie & de la Langue Françoife, avec des vers dithyrambiques fur le même fujet, à M. Perrault, Paris.1675. in-80. Dans cet Ouvrage, par lequel il à fini, il a tranfmis à M. Perrault fa doctrine & fon zele fur la préference des Poëtes modernes aux anciens.

a

40. Le fonnet, qui fert d'infcription à la Statue équeftre de Louis XIII. qui eft dans la Place Royale eft de lui.

41. Il a eu part à la fameufe Ghir

J. DES- lande de Julie; & ce fut lui qui com MARETS. pofa ces quatre Vers fur la Violette

Modefte en ma couleur, modefte en

mon féjour

Franche d'ambition, je me cache fous
P'herbe ;

Mais fi fur vôtre front je puis me voir

un jour,

La plus bumble des Fleurs fera la plus fuperbe.

42. Poëfies diverfes. En feuilles volantes, & à la fuite de fes piéces de Théatre.

43. On trouve dans les cabinets des curieux fa dépofition contre Simon Morin,datée du 23. May 1662.C'est une pièce finguliere, qui n'a jamais été imprimée.

V. L'Hiftoire de l'Académie Francoife par M. Peliffon, & les additions de M. l'Abbé d'Olivet. Bayle, Dictionnaire. Baillet, Jugemens des Sçavans fur les Poëtes.

GOTTLIEB CORTE

G. COR-G Ville peu confiderable de la

Ottlieb Corte nâquit à Befcow,

Baffe Luface, fur la Sprehe, le 28. G. CorFévrier 1698. de Pierre Corte, Mar- TE. chand, & Affeffeur du Tribunal de

Juftice de cette Ville.

Il étudia d'abord dans le Collége de fa Patrie, & on l'envoya enfuite à celui de Landsberg, fur la Warthe, où il eut de bons Maîtres. En quittant ce dernier, il fit, fuivant la coutume des Ecoles d'Allemagne une harangue d'adicu, de intemperantia & temperamento litterarum, qui lui fit beaucoup d'honneur.

Il fe rendit après cela à Leipfic le 5. Octobre 1715. âgé d'un peu plus de 17. ans. Il continua à s'y appliquer à l'étude avec tant d'ardeur

que

trois ans après il fut reçu Bachelier en Philofophie le 26. Novembre 1718. & au bout d'environ quatorze mois, il paffa Docteur le 15. Février

1720.

On vit bientôt paroître des preuves autentiques de fa capacité; car il publia trois difputes De ufu Ortographia Latina.La premiere,qu'il foutint en public le 16.de Novembre de la même année, lui valut le droit de pouvoir monter à la plus haute Chai

TE.

G. COR- re de Philofophie;& les deux autres foutenuës le dernier Avril de l'année fuivante 1721. & le 10. Juin 1722. le firent aggréger au Corps de cette Faculté.

Jufques là cependant il s'étoit attaché principalement à la Théolo gie, & il avoit même fouvent prêché, parce qu'apparemment il fe deftinoit alors au Miniftere; mais il joignit depuis à l'étude de la Théologie celle de la Jurifprudence, en laquelle il fut reçu Docteur à Francfort fur l'Oder, le 4. Octobre 1724. après avoir foutenu une Difpute publique, De origine & jure Sceptro

rum.

Quelque tems après il fut nommé Profeffeur Extraordinaire en Droit dans l'Univerfité de Leipfic, & il fut installé dans cette place par une harangue, qu'il prononça le onze Décembre 1726. De optimis mediis interpretandi Jus Romanum; après avoir invité à cet Acte public, felon la coutume, par un programme, où il expliquoit la Loi 37. pr. D. de negotiis geftis.

Il ne jouit pas long-tems de ce pofte