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tres au Chenai près de Versailles chez C. LAN-
M. de Bernieres, d'autres enfin aux CELOT,
Granges, près de Port Royal des
Champs.

Lancelot continua dans ce dernier endroit de rendre fervice aux jeunes gens, qui y furent envoyés, mais ces établissemens furent détruits en

1660.

La capacité de Lancelot, & le talent qu'il avoit de bien inftruire la jeuneffe, le firent alors rechercher par differentes perfonnes de confideration. Il fut d'abord chargé de l'éducation de M. le Duc de Chevreufe; & enfuite M. de Saci le plaça auprès des enfans de M. le Prince de Conti de l'éducation defquels Me. la Princeffe de Conti voulut prendre foin après la mort du Prince, fon mari; arrivée en 1666.

Les deux jeunes Princes, c'est-àdire, M. de Conti & M. de La Rochefur-Yon, profiterent beaucoup fous cet habile Maître; mais la mort de la Princeffe de Conti, arrivée en 1672 dérangea tous les projets qu'elle avoit formés pour l'éducation de fe famille.

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CELOT.

C. LAN- Lancelot profitant alors de la liberté que cette mort lui laissoit,s'en fervit pour exécuter le deffein qu'il avoit conçu depuis long-tems de fe confacrer entierement à Dieu, en embraffant la vie religieufe.

Il choifit pour cela l'Abbaye de S. Cyran, au Diocèfe de Bourges dont M. de Barcos, fon ami particulier, & neveu de M. du Verger de Hauranne étoit Abbé & Réforma

beur.

Il y fit profeffion après fon année d'épreuve; mais il fe contenta toûjours du degré de Soudiacre, & quelques inftances qu'on lui ait faites pour monter plus haut, on ne put jamais l'y réfoudre. Il n'en fut pas moins d'un grand fecours à M. de Barcos, qu'il aida par fes exemples, fa piété, & fa ferveur à établir dans cette Maifon la pratique de la regle de S. Benoit, qu'on y fuivoit à la lettre.

Quelques troubles s'étant élevés en 1680. dans l'Abbaye de S. Cya ran, Lancelot fut exilé à Quimperlé, en Baffe Bretagne, où M. Char rier, Abbé Commandataire de Sain

te Croix de cette Ville, fournit gé- C. LANnéreufement à tous fes befoins. Il y CELOL. continua le même genre de vie qu'il menoit à Saint Cyran. Il fe levoit régulierement tous les jours à deux heures après minuit, pour réciter l'Office de la nuit, & ne fe recouchoit point. Il observoit très-exactement l'abftinence, & les autres pratiques dont il avoit fait profeffion. Pendant les huit ou neuf dernieres années de fa vie, il prolongea les jeûnes du Carême jufqu'à quatre heures après midi. L'austérité de fa pénitence, & fes fréquentes infirmités ayant confiderablement alteré fa fanté, il falut que fon Directeur employât toute fon autorité pour l'engager à changer l'heure de fes repas, & à prendre quelques foula

gemens.

de

Il mourut le 15. Avril 1695. âgé 79. ans, & fut enterré dans la nef de l'Eglife Abbatiale de Sainte Croix de Quimperle.

Catalogue de fes Ouvrages.

1. Nouvelle Méthode pour apprendre facilement la Langue Grecque. Paris 1655. in-8°. Cette premiere

CELOT.

20

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C. LAN-Edition a été fuivie de quelques au tres, dans plufieurs defquelles l'Auteur a fait des augmentations, qui rendent les dernieres préferables à celle-ci. Il y en a une de 1673. inSo. une autre faite chez Denis Thierry 1682. in-8°. La neuvième eft de 1696. On n'a encore eu rien de plus achevé en ce genre, que cet » Ouvrage. L'ordre y eft très-clair " & très-abrégé. On y trouve un grand nombre de remarques trèsfolides & très-néceffaires pour la connoiffance parfaite de la Langue » Grecque, & pour l'intelligence » des Auteurs. Les principaux d'entre les Grammairiens modernes, que l'Auteur a fuivis, font, Ca ninius, Sylburge, Sanctius & Vof» fius; mais l'economie qu'il y garde eft toute nouvelle. Au refte, quel»ques applaudiffemens qu'ait reçu la nouvelle Méthode Latine, il fe trouve des critiques qui donnent » le prix à la Grecque, & qui pré> tendent même, que c'eft le plus confiderable de tant d'excellens Ouvrages, qui font fortis des mains » de ce célébre Auteur. ( Baillet Jugemens des Sçavans.)

2. Abrégé de la nouvelle Méthode C. LANpour apprendre la Langue Grecque. CELOT Paris. 1655. in-12. Lancelot a fait cet abrégé pour les Commençans, & pour ceux qui n'ont pas le temps d'approfondir ce qu'il a renfermé de fçavant & de curieux dans la grande Méthode.

3. Nouvelle Méthode pour appren dre facilement la Langue Latine.Paris: 1656. in-8°. Plufieurs Editions ont fuivi cette premiere. Comme l'Au teur y a fait fouvent des augmenta tions, les dernieres l'emportent fuz les précédentes. Lancelot a mis ici, comme dans la Méthode Grecque, les regles en vers François, & y a joint un grand nombre de remarques très-folides & très utiles. Il a ajoûté à la fin un traité curieux de la Poëfie Latine & une inftruction affez courte fur la Poëfie Françoife. L'Ouvrage en lui-même eft compofé de tout ce qu'il y a de meilleur dans Sanctius, Scioppius, Voffius, & dans tous ceux qui ont travaillé fur ce fu jet avec le plus de foin & de lumiere. L'Auteur y a fuppléé le reste avec beaucoup d'habileté & de jugement.

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