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gnoient de ce que l'Abbé le Roy C. LAN avoit traduit dans un de fes Ouvra-CELOT. ges le mot d'hemina par celui de demi-fetier, & pour juftifier fa traduction. Il ne fatisfit pas cependant tout le monde; l'Abbé de Foucarmont, de l'Ordre de Citeaux, & D. Jacques Le Clerc, de la Congrégation de S. Maur, propoferent leurs difficultés contre l'opinion de Lancelot, dans deux Ecrits différens, qui n'ont point été imprimés. Il n'y eut que le P. Mabillon qui publia quelques objections contre fon fentiment, dans la premiere Préface de fon 4.Siécle Bénédictin; mais fans prétendre décider la question, qu'il croyoit trop embarraffée pleinement éclaircie. Lancelot pour répondre à toutes les objections qu'on faifoit contre ce qu'il avoit avancé, retoucha fa differtation, la corrigea en quelques endroits, & y fit de grandes augmentations.. Il y changea de fentiment fur le contenu de l'hémine de vin, & au lieu de dix onces qu'il lui avoit donné d'abord, il fe relâcha d'abord à dire qu'elle pouvoit en contenir douze. Ce n'é

pour

être

CELOT.

C. LAN- toit pas encore atteindre au point du P. Mabillon, qui croyoit qu'elle en contenoit dix-huit. II corrigea auffi ce qu'il avoit dit dans la premiere Edition touchant la Sainte Commu→ nion du Lecteur. Il l'avoit d'abord

rife dans le fens naturel qui fe préfente à l'efprit; c'est-à-dire, pour la Communion de l'Euchariftie; mais il veut ici, qu'il n'y foit queftion que de la Communion de la charité & des prieres. Ce qui le fit changer fur ce dernier article, fut un entretien qu'il eut avec M. de Barcos fon Abbé. Mais fes raifons ne convainquirent point le P. Mabillon; qui entreprit de faire voir qu'il avoit été trop facile à perfuader: il fupprima cependant fon Ecrit par refpect pour le mérite de celui qu'il combattoit Mais D. Claude de Vert ayant donné dans ce temps-là une traduction Françoife de la Regle de S. Benoît, & y ayant joint un Avertiffement dans lequel il y avoit quelques nouvelles preuves pour appuyer le fentiment de Lancelot le P. Mabillon crut devoir faire paroître fon Ouvrage,

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qu'il intitula: Traité, où l'on réfute C. LAN La nouvelle explication que quelques CELOT. Auteurs donnent aux mots de Meffe

de Communion dans la Regle de S. Benoît. Paris. in-12. 1689. M. le Pelletier a publié depuis une nouvelle Differtation fur l'hémine & la livre de S, Benoit. Rouen 1700. in12. Il prétend y réfuter Lancelot, & montrer que tous les Bénédictins font dans l'erreur fur ce point de leur Régle. Au reste, bien des perfonnes trouveront, que cette queftion fort inutile d'elle-même méritoit pas que tant de Sçavans employaffent leur érudition à la dif

cuter.

13.

ne

Nouvelle Méthode pour ap prendre parfaitement le Plein-Chant en fort peu de temps. Paris. 1668. in◄ 8o.

14. Lancelot avoit fait en 1667. un voyage à Alet, pour s'entretenir avec M. Pavillon, qui en étoit Evêque; & il fit une relation de ce voyage, qui a été imprimée en 1733. in-12. Il l'adreffa à la Mere Angeli que de S. Jean, Religieufe de PortRoyal, Ce n'eft proprement qu'un

C. LAN- récit de la conduite & des vertus de

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15. Dans les rélations des Religieufes de Port-Royal, on trouve ce qui fe paffa entre Lancelot & M. de Perefixe, Archevêque de Paris, dans un entretien qu'ils eurent enfemble en 1664. au fujet de la fignature du Formulaire d'Alexandre VII.

Lancelot avoit travaillé en 1663: à compofer des Mémoires pour fervir à la vie de feu M. du Verger de Hauranne, Abbé de S. Cyran; & dans la fuite il en fit une feconde partie fous le titre de l'Esprit de M. de Saint Cyran. Ces deux parties font encore manufcrites.

V. Les Mélanges de Vigneul-Marville, tom.1. p. 132. Le Nécrologe de Port-Royal, Le Supplément de More ry de l'an 1735.

JEAN FREIND.

à

Ean Freind nâquit en 1675: J.FREIND;

J Croton, Ville du Comté de Nor

thampton, où fon pere étoit Mi

niftre.

Il commença fes Etudes au Collége Royal de Westminster,& alla en 1694. les continuer à Oxford. Après s'y être donné fuffifamment aux Belles Lettres, il s'appliqua quelque temps aux. Mathématiques, qu'il crut utiles à la Profeffion de la Medecine, à laquelle il s'étoit destiné dès fa premiere jeuneffe.

Lorfqu'il cut appris les connoif fances qu'il croyoit lui fuffire, il se hâta de paffer à la Médecine. Il lut avec foin les Medecins anciens & modernes, & joignit à cette lecture l'étude de l'Anatomie de la Chirurgie.

Avec ces fecours il fe donna avec fuccès à la pratique, & fut en état dès l'an 1703.lorfqu'il n'étoit encore que Bachelier en Medecine, de publier fon Emmenologie, qui fut fort bien reçue,

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