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C

tiam de rebus

Efprit de noter les Novateurs & leurs écrits. Sou. toris nomine tenir toûjours les ouvrages cenfurés, & traiter de atque in unâ ejusEcclefiâ,relegere importance de telles condamnations, c'eft creando atque fe rendre fufpect dans la foi, c'eft oublier la liai. reformando humano generi fon que jugemens ont avec les définitions du conftitutu eft. dogme; c'est mépriser la force de ces preceptes Epiftola 119. S. Aug. ad que Dieu a fait aux Pasteurs : Formam habe fanorum Diofcorum. verborum. Profanas vocum novitates devita. C'est a Nobis ad ignorer ces Regles des Saints Peres, nobis ad cer- certam regulam loqui fas tam regulam loqui fas eft; Et celles des plus graves eft, ne verboTheologiens, ex verbis inordinatè prolatis incur. rum licentia eritur hærefis. C'eft n'avoir plus devant les yeux que his fignifil'ufage ancien de l'Eglife, qui inferoit ces fortes de cantur, impiam jugemens dans fes Confeffions de foi, & dans fes gignat opinionem. S. Aug. Formulaires, & qui retranchoit de fa commu- L. 10. de Civit. nion ceux qui refufoient de s'y foumettre, elle a même exigé quelquefois de fes enfans de marquer in 4. dift. 13. leur foumiffion d'efprit par un ferment. Appeller de ces jugemens à fon évidence particuliere, c'eft s'élever au deffus des enfeignemens falutaires de l'Ecriture, de fe défier de foi-même, de ne pas s'appuier fur fa prudence propre, & d'écouter fes Pasteurs. C'eft fapper l'unité des fi. tom.4. des Conciles pag. 1487. deles par le fondement, & donner ouverture à & Epitre de une guerre fans fin parmi eux, fans laiffer à l'E- S. Gregoire à Jean Evêque de glife aucun moïen de réünir les efprits prévenus Conftantinople & divifés. Hé qui eft ce qui connoiffant les pro- que nous avons fondeurs de Satan dans l'établissement des here. raportés dans fies, ne fçait pas que le piege le plus ordinaire ce contre le Cas que tendent leurs défenfeurs aux enfans de Dieu, p. 16 & 21.

B. iij

Dei, C. 23.
b Magift.Sent.

um

S.Thom. dift. 13.9.2.ads.&

alii.

C

Voyez le LiEvêque de Conbelle de Jean ftantinople, au

nôtre Ordonna

de confcience,

c'eft d'éblouir leurs fectateurs, & de couvrir de tenebres leurs propres fentimens, c'eft de donner le change en détournant la queftion, c'eft de réduire la difficulté à des chofes qui femblent legeres, où il ne paroît aucun péril, dans lefquelles neanmoins est renfermé tout le fecret du parti, tout le venin de la doctrine, &, pour parler comme S. Paul, toute l'efficace de l'erreur? Parmi tant d'artifices & de confufion, à quelle féduction l'Eglife ne feroit-elle pas expofée, fi elle laiffoit établir cette maxime, que les jugemens qu'elle rend fur les ouvrages des Heretiques n'ont point de force jufques à ce que les parties y ayent confenti? Et s'ils ne veulent jamais en convenir? Et s'ils foûtiennent toûjours, qu'on n'a pas bien entendu le fens de leurs écrits ? l'Eglife fera-t'elle à bout par cette rufe & par cette opiniâtreté ? Ne pourra-t'elle plus obéir à l'ordre qu'elle a reçû d'enhaut, de fletrir les profanes nouveautez de ces hommes rebelles à la Verité? Demeurera-t'il établi, qu'on ne criera plus contre les loups, tandis qu'ils garderont leur peau de brebis ? Ou, fi elle fait fon devoir en condamnant par une cenfure publique ces livres pernicieux, leurs défenfeurs en feront-ils quittes pourdire que fes jugemens regardent des faits dont ils ne conviennent point? S'il eft permis aux Novateurs d'oppofer leur évidence prétendue aux lumieres & à la cenfure de l'Eglife; les Illuminez pourront donc auffi alleguer leur infpiration imaginaire contre fa décifion. Si cela est,

les Heretiques & les Fanatiques ont gain de cause. L'Eglife n'a plus de regle, ni de reffource pour les convaincre. Il n'y a perfonne qui ne voïe, quelles ouvertures donneroient de telles maximes au bouleverfement de toute l'Eglife. Il faut donc necessairement en établir de contraires, & tenir comme indubitable, que l'Eglife peut & doit juger des personnes, & des écrits dogmatiques foit que l'on convienne des faits, foit que l'on n'en convienne pas; & que tous les fidéles font obligés d'y foûmettre entierement leurs efprits; n'y aïant rien de plus injuste, ni qui ouvre une plus grande porte à la rebellion manifeste, que de foûtenir que les jugemens ne puiffent avoir une force entiere jufques à ce que les parties y acquiefcent.

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Epift. 19. ad Joann. Conftan tinopol. tom. 4

Conciliorum, p. 1473. Labb.

Ab illo

per

Le Pape Hormifdas, répondoit ainsi à Jean de Conftantinople, qui croïoit avoir fatisfait à tout en confeffant la foi du Concile de Calcedoine & de l'Epître de S. Leon: Aprés cela que refte-t'il autre chofe, finon que vous fuiviez fans hefiter les juge-« mens du Siege Apoftolique, duquel vous dites que vous embraffez la foi: Quid reftat,nifi ut Sedis Apoftolica, cujus te fidem dicis amplecti, fequaris etiam fine Orientales Ectrepidatione judicia? Il étoit queftion du jugement clefias fermenrendu contre Acace protecteur de la Secte des roris inolevit, Eutychiens. Ce qu'il écrit à Jean de Constantinople Sola ante Acatouchant la Sentence prononcée contre ce fauteur cum Alexande l'herefie, a bien plus de force contre le livre he- fœditate fordedria perfidiæ retique de Jansenius, lequel eft tout ensemble l'ac- bat. Refpicicusateur, le témoin, le défenfeur & la partie. Sacon- partes emen

tum nefandi er

te quantas jam

datio neglecta damnation eft fondée sur des preuves invariables & polluerit. Epiftola 11. ad 4 par écrit, qui font entre les mains de l'Eglise & ne naft. August. dépendent d'aucune information par témoins, ni

d'aucune autre procedure, que celle de confronter

les cinq propofitions cenfurées avec le livre même.

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Recevoir le Concile de Chalcedoine, difoit - ce fçavant Pontife, parlant des décisionss de la Foi, & défendre encore le nom d'Acace, qui par » fa diffimulation a fomenté cette herefie, c'est se contredire groffierement. Recipere Calcedonenfe Concilium, & adhuc nomen Acacii defendere, hoc eft inter Se difcrepantia vindicare.

Nous vous disons, mes Freres, la même chose avec bien plus de juftice & de raison. Condamner l'herefie des cinq Propofitions de Jansenius, & foûtenir le livre d'où elles font extraites & qui en contient tout le venin, c'est démentir la Foi qu'on dit avoir embrassée, hoc eft inter fe difcrepantia vindicare. Si donc vous profeffez fincerement la Foi de l'Eglife, fuivezfans hefiter fes jugemens contre Cogitandum le livre de Janfenius: Poft hæc, quid reftat, nifi ut me Imperator, cujus te fidem dicis amplecti, fequaris etiam fine trepifiei apud Deum datione judicia?

eft,clementiffi

fufficiat errata culpasse, cui

differenda cu

Nous avons devant les yeux l'exemple de nôtre dedit poffe cor- grand & religieux Monarque, qui s'eft diftingué rigere: non eft durant le cours de fon regne par la foûmiffion enratio: admo- tiere à l'Eglife, & par fon zele à en faire executer les veantur medi- decrets. Sa pieté luy a fuggeré ce qu'un faint Pape vulneribus ma- écrivoit à l'Empereur Anastase, qu'on n'en eft pas nus. Hormifd. quitte devant Dieu en blâmant l'erreur, quand on

cæ profundis

Ep.11.

a le

a Hæc quis

Calcedonenfis)

a le pouvoir de la corriger ; & qu'il eft pernicieux de flatter les grands maux ou d'ufer de remife dubitat venera bilis Principis pour y remédier: mais qu'il faut porter la main trophæis addans la profondeur de la playe pour la guerir. jungi? Quis ambigat, quia a Cette protection, que Sa Majesté a donnée à majorei de hac l'Eglife contre l'erreur, ne le releve pas moins pace (Concilii que fes plus grandes victoires, felon la pensée du quam de quimême Pape. Il eft plus glorieux à un Prince Chré- buflibet præliis tien. de faire triompher la Foi, & d'y affujettir fes triumphus acfujets, que de terraffer les ennemis de l'Etat : cette laboris gloria gloire ne se flétrira jamais. Quand un Roy protege quia ubi Deus la Religion, Dieu confond l'injustice & les efforts rectè colitur,

de fes ennemis.

quiritur ? Iftius

nefcit occafum'

nunquam adverfariorum

Ep. 29. Hor

quærunt vulne ra antiqua medicinam. Hor

to. 4. Concil.

La nouvelle Conftitution accordée à fes inftan- crefcit iniquices ne lui a pas plûtôt été remife, qu'il l'a envoïée tas. 4. Concilior. p. 1474. aux Prélats, qui étoient affemblés à Paris, › pour la faire publier dans fon Roïaume. Ils l'ont ac- mifd. cepté d'un confentement unanime avec tout le ref-Diligentem pect & la foûmiffion qui étoit dûë au Souverain Pontife. Ils ont rejetté ce qu'il a réjetté: ils ont condamné mifd. Epift. 8. ce qu'il a condamné. Cette fage Constitution qui Nulla recontient les vrais remedes qu'il faut appliquer avec foin à la playe inveterée du Janfenifme b, va être bus Conftitutis reçûë par toutes les Eglifes avec la même foûmif- fiducia concefion que les précédentes; Et felon l'excellent avis (quod fæpius idu Pape Simplice à l'Empereur Zenon: On ne terandum eft) doit plus laiffer la liberté à perfonne de révoquer en quod Apoftodoute les chofes jugées; car la zizanie que les mains cum Apoftoliques ont coupée par la faulx Evangelique avec

C

tractandi quidpiam de veteri

datur, quia

licis manibus cum Ecclefiæ Univerfalis af fenfu acie me

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