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a Icy fe mani- CHOISIS DES SS. PERES; IL VERRA EN LES LISANT, fefte le profond QUE LE JANSENISME QUI LUI FAIT TANT DE PEUR, myftere de l'herefie de Jan- N'EST PAS SI NOUVEAU QU'IL SE L'IMAGINE. p. 420. fenius, qu'ils 21.

cachent, autant qu'il leur eft

de Predeftina

b Premier Extrait rapporté par M. de Chartres. poffible,fousles Jefus-Chrift n'eft point mort pour tous les hommes noms fpecieux en particulier, n'étant point mort, à proprement tion gratuite, & parler, pour la juftification des Infideles, & pour le de grace effica- falut des Réprouvez. Paffages des SS. Peres conme. Il eft aife formes à cet extrait. Paffage de S. Auguftin &c.... de découvrir, Paffage de l'Eglife de Lion, &c..... Paffage du que ce qu'ils e Concile de Valence &c.... Paffage de S. Thoenfeignent fur ces deux arti- mas &c.... pages 421. 422. 423. 424.

ce par

elle-mê

cles, eft la pure doctrine du li

Les Auteurs de ce Libelle ont donc prétendu que vre de Janfe- le fanfenifme clairement énoncé dans ces Extraits ̧ti. nius, condam- rez des plus anciens écrits de leur party, étoit la donée dans la cin- ctrine des SS. Peres. Ils ont auffi voulu justifier les quiéme Propofition. Ce Pré- Extraits qui fuivent par des paffages des SS. Peres, de la Prédefti qu'ils prennent dans un mauvais fens, afin d'authori nation, exclut fer leurs erreurs.

lat en traitant

cedente en

d'aucun re

toute volonté b Second Extrait rapporté par M. de Chartres. fincere & ante. Jefus-Chrift n'étant pas venu fans fujet parmi les Dieu du falut hommes, & n'aïant pas fouffert la mort en vain, prouvé, laquel. ce monde qu'il eft venu fauver, & tous les hommes le produise, ou pour lesquels il s'est donné, ne font autre chose que deftine, aucune le monde élû & féparé du monde ennemi, comme grace pour leur Lalut eternel. l'appelle S. Auguftin, que l'Univerfalité de tous Ses disciples, à les Prédeftinés. Paffages de S. Auguftin conforà cet Extrait, &c. pag. 425. de la volonté b Troifiéme Extrait rapporté par M. de Chartres.

fon imitation,

ne parlent que

mes

me on le peut

18. où cepen

ceffaire de mar

quer claire

Les difciples de S. Auguftin fuivant les pas de ce abfolue, comgrand Docteur, & des autres SS. Peres, qui ont voir aux titres, défendu la grace aprés lui, foûtiennent que la vo- premiere & felonté du Tout-puiffant ne manque jamais d'avoir conde Verité, fon effet, felon l'Ecriture fainte, & la veritable pages 417. & Theologie, tous ceux que Dieu veut être fauvés le dant il étoit néfont effectivement ; & qu'ainfi le mot de tous dans ces paroles de l'Apôtre, Dieu veut que tous ment qu'il y a les hommes foient fauvés, fe doit entendre de tous en Dieu une les Prédestinez, qui font marqués par ces termes, de fauver d'aude tous les hommes, &c..... Paffages des SS. Pe. tres que des res conformes à cet Extrait. Premier paffage de regle de S. CeS. Augustin, &c.... Second paffage de S. Augu- leftin a icy fon ftin, &c... Paffage de S. Fulgence, &c.... Paf. application: fage du Concile de Sardaigne, &c.... Paffage de ritas, fi falfitas S. Gregoire le Grand, &c... Paffage de l'Eglife difpliceret. de Lyon, &c.... Ibid. pag. 428. jusqu'à la pag. 432. fur la

volonté fincere

Occurreret ve

Leur fentiment

grace ef

ficace eft auffi

le même que celuy de Janfenius, qui exclud toute autre grace pour le falut, vrayment fuffifante, laquelle rende les Commandemens veritablement poffibles aux Juftes qui ne les accompliffent pas. En un mot, ce qu'ils penfent fur le myftere de la prédeftination gratuite, & de la grace efficace par elle-même, eft de leur propre aveu contenu dans ces Extraits. D'où il eft aifé de conclure, que fous le voile de ces grands noms de prédestination gratuite, & de grace efficace (dont ils fe parent dans tous leurs écrits) ils féduifent les foibles, puifqu'ils ne les expliquent qu'au fens du purJanfenifme condamné par l'Eglife, & tel qu'il eft dans les Extraits de leurs Ecrivains, que j'avois rapporté dans mon Ordonnance contre le Cas de Confcience.

Nôtre Anonyme, au nom de tous les prétendus Difciples de S. Auguftin, produit, aprés chaque Extrait, des paffages de S. Auguftin, de l'Eglife de Lion, du Concile de Valence, de S. Thomas, &c. qu'il prétend être conformes aux Extraits que nous avons fait imprimer à la fin de nôtre Ordonnance contre le Cas de confcience, comme remplis du venin de l'herefie de Janfenius. Ils produifent ces paffages des Peres & des Conciles avec la préfomption ordinaire aux Novateurs, comme s'ils nous étoient inconnus; paffages trés-communs que les Bacheliers objectent tous les jours. dans leurs difputes fur les bans de Sorbonne & aufquels on répond facile

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ment en leur donnant le fens Catholique, dans lequel ces Peres ont parlé.

Au refte, il eft aifé de voir, que ces Extraits contiennent l'herefie de la cinquiéme Propofition, puifque, felon eux, Jesus-Chrift n'est point mort à proprement parler pour les réprouvez: Selon eux, il n'eft venu & ne s'eft donné que pour les Prédeftinez; Selon eux enfin, Dieu ne veut fauver que les Prédeftinez: Propofi tions, qui font expreffément notées d'herefie dans le fecond membre de la condamnation de la cinquiéme Propofition: Et intellectam eo fenfu, ut Chriftus pro falute duntaxat pradeftinatorum mortuus fit, impiam, blafphemam, contumeliofam, divina pietati derogantem, & bareticam declaramus, & uti talem damnamus. Peut-on dire aprés cela, que le Janfenisme est un phantôme & une herefie imaginaire que perfonne n'a jamais enseignée ?

Il y a dans ce Libelle bien d'autres endroits où l'herefie de Janfenius eft expres fément marquée, & où fous prétexte de défendre la doctrine de la prédestination gratuite & de la grace efficace par elle-même, on enfeigne clairement les autres erreurs de Janfenius. On a beau les cacher fous des termes équivoques, le leteur éclairé découvre bientôt ce mystere d'iniquité. Des excés fi pernicieux font, comme nous l'avons déja dit, bien plus dignes de mépris & de cenfure, que de réponse. Ce feroit faire trop d'honneur à ces prétendus Difciples de S. Augustin, que de les fuivre dans tous leurs faux-fuïans, & de répondre à toutes les maximes faulfes & erronées qu'ils ont répandues dans ce Libelle, où ils n'ont cependant rien dit, à quoi les Docteurs Catholiques n'aïent plufieurs fois répondu trés-foli

dement.

L'apologie même que les Auteurs de laDéfense contre nôtre Ordonnance entreprennent de faire,pag. 368.369.& fuivantes, des endroits que nous avons tirez des écrits de l'Abbé de Bourzeis & des autres ouvrages du party (quoyqu'ils y diffimulent les endroits les plus forts que nous avions citez) eft une preuve évidente, que ces Ecri vains dont nous avons rapporté les extraits, foutenoient le pur Janfenifme avant la Conftitution d'Innocent X. & que ceux qui ont fait la deffence contre nôtre Ordonnance, font des partifans déclarez de cette Herefie, dont l'artifice eft de déclamer plus haut, lorfqu'ils ont le plus de tort & d'avoir recours aux injures quand ils n'ont rien de folide à répondre.

Ce que nous venons de marquer en particulier fur la cinquiéme Propofition, avec quelques extraits qui fuivent icy, fuffira pour faire juger à tout le monde, qu'ils ne font pas plus Catholiques fur les autres Propofitions de Janfenius qu'ils le font fur celle-ci.

ty, qui renou

C'eft-là le Selon M. Arnauld, la grace fuffifante de priedogme du par- re a manqué à S. Pierre, auffi-bien que la grace velle la pre- d'action, n'y ayant point, dans les principes de ce miere Propofi- Docteur, de grace proprement fuffifante, que la nius. grace efficace, qui a certainement manqué à cet

tion de Janfe

niandemens

même

par la

grace fanctifi

Apôtre, & pour la priere & pour l'action, pag. 456. a La poffibia On vient de voir dans les paffages de Janfe- bilité des Com. nius, que ce Prelat reconnoît dans les Juftes pri- par la nature, vez de la grace, qui donne feule le pouvoir com- par la foy, & plet, trois pouvoirs differens trés-reels & trés-veritables: Le pouvoir phyfique du libre arbitre, le ante, que Janpouvoir qui naît de la foy, & le pouvoir que don- fenius & les disciples adne la charité ou la grace fanctifiante. pag. 335. mettent volon⚫ Quand on fuppoferoit que les juftes n'ont aucu- tiers dans tous les Juftes, fubne grace actuelle qui leur rende poffibles les Com-fifte fifte neanmandemens, & que l'on ne voudroit pas faire va- moins; selon loir la poffibilité que donne la grace habituelle, eux, avec une 'impoffibilité felon S. Thomas, on ne pourroit encore prétendre abfolue, trésque ce feroit foûtenir le fens condamné“ de la réelle & trésmiere Propofition. Car le fens condamné de cette quelques JuPropofition eft de nier toute poffibilité: or ce n'eft ftes tentez, qui pas nier toute poffibilité, que de nier la poffibilité qui vient de la grace; puifqu'il faudroit pour cela prétendre, qu'il n'y a point de poffibilité où il n'y

a point de grace, &c. pag. 444.

pre

veritable, dans

s'efforcent,&c.

mais qui n'ont pas la grace ef

ficace :& c'eftlà clairement la premiere Propofition

condamnée dans le fens du Livre de Janfenius, qui eft comme la fource de fes autres Propofitions cenfurées comme heretiques.

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parler avec un tel mépris des Peres d'un Concile Oecu

Mais comme il (Theodoret) avoit affaire à des fon nom pour ennemis paffionnés, on y chercha de la fineffe, & on lui demanda de dire clairement anathéme à Neftorius... Theodoret fut choqué de ce procédé... Les Evêques ne laifferent pas de lui crier comme auparavant, qu'il dît anathéme à Neftorius.

menique,

Calvin dit

de fautes nota

Proteftant An

de Trente n'eft

Ce procédé fi déraisonnable le piqua... Un procédé auffi étrange à l'égard d'un Confrere, qui méritoit tant de diftinction; & la reffemblance de ces cris tumultuaires avec ceux des Egyptiens dans la premiere Seffion, ne font-ils pas voir clairement, que ce n'étoit là que l'effet de l'ardente paffion qu'avoient contre lui les Evêques d'Egypte, d'Illyrie, & de Palestine ? p. 154. 155.

T

Il est aifé de fatisfaire ce Prélat (M. de Chartres) qu'il lui eft car il n'y a qu'à lui dire en deux mots, que l'on plufqu'évidět, que la Vulgate n'a garde de nier que l'Eglife ne puisse définir n'eft pas auten- avec une entiere affûrance des faits non revelés. La tique, & qu'el- chose est trop certaine ... C'eft uniquement en vertu le eft remplie de leur notorieté, comme on l'a dit tant de fois & bles. Bullus en tant de manieres differentes, qu'il eft étrange glois foûtient qu'on veüille ne le pas comprendre. Il ne faut pour que le Concile le montrer clairement, que ces trois articles imrien moins qu' portans allegués par M. de Chartres. p. 183. a Faut-il un Concile œ- aufli autre chofe aux Fidéles, pour être pleinement cumenique. perfuadé de l'Ecumenicité des Conciles, que le téDominis pré- moignage de l'hiftoire, qui en peut former une tend qu'il eft évidence pareille à celle des faits les plus certains manifeste, que & les plus indubitables ? p. 184. Faut-il encore des Peres eft autre chofe que des yeux, pour juger avec une encontraire à la tiere affûrance de la plupart des faits, qui font renl'Eglife Ro- fermés dans les monumens de la Tradition? p. 185. maine fur la On eft obligé de croire que l'Edition Vulgate eft ation, & fur conforme au Texte facré, Que le Concile de Trente

Antoine de

la Tradition

doctrine de

Tranfubftanti

a

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