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fieurs grands Prélats ont bien voulu lui donner dans leurs Mandements contre le même Libelle. Graces à Dieu, nous y avons fuivi l'ancienne do &rine des Décisions Apoftoliques, telle qu'elle est renouvellée, confirmée & déclarée par la Bulle de Clement XI.

Nous y avons non feulement condamné la suffifance prétendue du filence que les Janfeniftes promenent depuis cinquante ans dans tous leurs écrits; mais nous y avons combatu en détail tous les artifices dont le parti appuyoit cette erreur.

Nous avons rejetté leurs diftinctions, comme une évafion, & l'abus des Brefs de Clement IX. & d'Innocent XII. comme une temerité. Nous avons montré la liaifon étroite de la doctrine des cinq Propofitions avec le fens de ce Livre fameux, aprés les Conftitutions Apoftoliques. Nous avons découvert l'artifice des Partifans de Janfenius, qui donnoient, pour fauver la doctrine de fon Livre, le pur Calvinisme comme l'objet veritable des Cenfures de l'Eglife.

Enfin nous avons démontré par les preuves conftantes de l'antiquité, que les définitions de cette fainte Mere fur les Livres dogmatiques impofent à tous les Fideles une obligation indispensable d'y foumettre leur efprit fans hefirer, & qu'elles ont plus que tous les autres jugemens de la terre l'authorité, la fûreté, la verité & la force des chofes jugées. Mais la fimple lecture de la Constitution me fuffit pour fermer la bouche à ces Novateurs, qui

ont

ont combatu_les maximes que nous vous avions enfeignées.

Nous finirions ici, fi des raisons particulieres ne nous obligeoient pour l'intereft de la Religion, de précautionner nôtre troupeau contre un Libelle anonyme, intitulé, Défense de tous les Theologiens Catholiques, & en particulier des Disciples de Saint Auguftin, contre l'Ordonnance de M. l'Evêque de Chartres:

C

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traits du Libel

Comme ce n'est qu'un compilé d'injures & de calomnies atroces contre toutes les puiffances, & un précis des fauffetez & des erreurs de tous les écrits du parti, il nous a paru qu'il étoit plus digne de mépris & de cenfure, que de réponse. Si l'on en croit ces nouveaux difciples de S. Auguftin: * Les Papes ont condamné le Livre de Janfe- *Voyez les Exnius par ignorance & par prévention:Les B Evêques le imprimés par lâcheté & par un dévouement aveugle à la Cour: aprés la presen Les © Affemblées du Clergé adoptent des opinions te Ordonnance. monftraeufs : Leurs D déliberations fuppofent des herefies: Ils E veulent ruiner la doctrine de S. Auguftin, & opprimer fes difciples: La Cenfure de la Sorbonne contre la propofition dogmatique de M. Arnauld eft injufte: c'est l'ouvrage de la cabale, de la faction & de l'animofité: La Bulle In eminenti contre Jansenius eft fubreptice: Le H Janfenisme eft un fantôme: Toutes les œuvres des Infideles font des pechez: Le Kfilence refpectueux fuffit fur le fens de Janfenius: C'eft dans le fens de Calvin que les cinq Propofitions de Jansenius

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font cenfurées: Le M Formulaire eft appuïé fur une opinion temeraire & erronée, dont les confequences ne peuvent être plus pernicieufes : il est fondé fur une herefie : C'est une tyrannie injuste d'en commander la signature aux fideles : Rien o de plus chimerique que le confentement univerfel de l'E glife touchant la condamnation du Livre de Janfenius: Les P Adverfaires du parti font Semipelagiens: Les Thomiftes se font éloignés du fentiment de S. Auguftin & de S. Thomas, en ce qu'ils veulent que fans la grace fuffifante les commandemens feroient abfolument impoffibles : mais cela n'empêche pas que M. Arnauld ne convienne avec eux dans le fond: car l'effentiel de leur doctrine eft que toute grace eft efficace: (C'eft felon cette fauffe fuppofition que M. Arnauld & fes difciples font Thomiftes:) LeR Janfenifme n'eft pas nouveau; c'eft la doctrine de S. Augustin & la foi des Saints a Extraits que Peres : C'eft combattre la predeftination gratuite & nous avons ti- la rés des Livres grace efficace que de rejetter l'herefie contenuë du parti conte- dans les Extraits des Livres du parti: Les Peres du nans l'herefie Concile de Calcédoine font paffionnés & déraisonde Fanfenius, qui font impri- nables: Et T (ce qui laiffe une pleine liberté aux més à la fin de particuliers de croire ce qu'il leur plaira fur les nance contre le points les plus effentiels à la confervation de la Foi Cas de Con- & de la Religion) la feule notorieté doit décider de faience, &c. l'Oecumenicité des Conciles, de l'autenticité de la Vulgate, & de l'intelligence de la tradition, fans qu'il foit befoin pour cela de l'autorité de l'Eglise. Enfin (ce que l'on ne peut lire fans horreur) l'Eglife univerfelle peut donner les écrits d'un No

nôtre Ordon_

S

vateur, comme Orthodoxes: Elle peut donner auffi les écrits de quelque Pere, comme heretiques.

a Nolo vobis li

Voila un échantillon de la doctrine du Libelle, qui a attaqué nôtre Ordonnance. Tout y eft plein de pareils égaremens. Les montrer, c'est les refuter: Ecclefia victoria eft vos apertè dicere quod fen- berum effe, netitis. Sententias veftras prodidiße, fuperaffe eft. Quoi- gare quod femel fcripferique ce Libelle fi condamnable foit imprimé au tis. Ecclefiæ vinom de tout le parti, nul de ces prétendus Theo- &toria eft vos logiens ne l'a encore defavoüé. L'on ne fe laiffe apertè dicere quod fentitis: aller à ces excés, que parce qu'on n'eft pas de- aut enim idem meuré dans la verité & dans la charité. C'eft en refponfuri eftis vain qu'ils affectent de se mettre au nombre des quod & nos loTheologiens de l'Eglife, n'ayant ni la foumiffion quaquam eritis des Catholiques dans fes décisions, ni leur fage amici; aut fi fobrieté dans leurs opinions. Quelque préference contraria noqu'un Theologien donne aux opinions claffiques ftro dogmati qu'il juge les plus eftimables, il a toûjours devant vincemus quod les yeux cette regle de fageffe: Dans les chofes ne- omnes cognofceffaires & décidées, Unité, dans les opinions, Liberté; & dans toutes les deux, Charité.

quimur, & ne

adverfarii, fed

dixeritis, in co

cent Ecclefiæ quid fentiatis. Sententias vef

Nous efperons que cette décifion fouveraine tras prodidiffe, fuperaffe eft. contre le Livre de Janfenius, tant de fois renouvel- Patet primâ lée & confirmée, vaincra l'obstination qui a paru moa. Non nefronte blafpheceffe habet convinci quod fuâ ftatim profeffione blafphemum eft. Minamini nobis refponfionem, quam vitare nullus poteft, nifi qui omninò non fcribit. Eunomiani, Ariani &c. . nominibus feparati, impietate concordes, nullum nobis laborem faciunt; loquuntur enim quod fentiunt. Sola hæc hærefis eft, quæ publicè erubefcit loqui quod fecretè docere non metuit. Magiftrorum filentia profert rabies difcipulorum: quod audierunt in cubiculis, in tectis prædicant Ideo crevit veftra hærefis, & decepiftis plurimos quia femper docetis, femper negatis. Hieron. Epiftolâ ad Ctesiphontem adverfus Pelagianos.

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deat humana

temeritas, cùm

pitatur erroris,

Quid non au jufques ici la plus invincible. Que les Défenfeurs de cette mauvaise cause seroient à craindre, felon in fententiam la pensée de S. Augustin, fi par vanité ils avoient nefandi præci- honte de quitter l'erreur ou leur temerité les a prequam relinque- cipitez, & n'avoient pas honte de la défendre encore propter va- re contre la verité qui triomphe! Qu'ils feroient à nitatem pudet, & deffendere' plaindre, s'ils mettoient le comble à leur mesure, contra verita- en voulant toûjours ébloüir les fideles par les fauftem non pudet? fes lueurs de leurs raifonnemens ! Qu'ils écoutent S. Lib. 4. contra Crefcon. cap.38. Auguftin, dont ils affectent de paroître les difciConantur er- ples. Les Novateurs font des efforts continuels pour tem ftabiliffi- s'élever au deffus de l'autorité inébranlable de l'Eglimam fundatif- fe par les promeffes magnifiques de conduire à la veriquafi rationis té par la raison; & c'est une temerité qui est ordinaire nomine & pol- à tous les heretiques. Mais fefus-Chrift, ce divin Chef, licitationefupe- ne s'eft pas contenté de mettre fon Eglife à couvert fous enim hæretico- la fortereffe de l'autorité... il l'a encore munie

go auctorita

fimæ Ecclefiæ

rare; omnium

tiffimus & arce

fiam

rum quafi re- de tout ce que la raison peut fournir de plus invincigularis eft ifta temeritas. Sed ble. Ainfi tout ce qu'il y a d'autorité de raison se ille fidei Impe- trouve en F. C. es dans le feul corps de fon Eglife, pour rator clemen- la réparation & le renouvellement du genre humain. auctoritatis... En effet les écrits capables de pervertir la foi munivit Eccle- des fideles, n'ont-ils pas toûjours été foumis aux & copiofiffimis lumieres & au fuprême tribunal de l'Eglife? Ravir à cette fainte Mere le fouverain pouvoir fimæ rationis, que J. C. lui a confié, de prononcer définitivement armavit.................. fur les livres heretiques; c'est l'exposer nuë & sans Itaque totum défense au milieu de fes ennemis; c'est aneantir ritatis, lumen- l'ordre qu'elle a reçu de J. C. de prendre garde que rationis in aux faux Prophetes, & le droit qu'elle a par le S.

apparatibus,

etiam invictif

culmen aucto

illo uno Salva

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