ORDONNANCE DE MONSEIGNEUR L'EVÊQUE DE CHARTRES AUX FIDE LES DE SON DIOCESE. Pour la publication de la Conftitution de notre Saint Pere le Pape Clement XI. du 16. Juillet 1705. contre le Fanfenisme. 2 ORDONNANCE DE MONSEIGNEUR L'EVÊQUE DE CHARTRES; AUX FIDELES DE SON DIOCESE. Pour la publication de la Conftitution de notre Saint AUL par la grace de Dieu & auto- L'amour que nous avons pour l'Eglife nous a fait reffentir une grande douleur à la vûë du scandale qu'a caufé le fameux Libelle du Cas de Con- Libelle ré fcience, lequel par de fauffes & dangereufes ma routes les Propandu dans ximes éludoit la condamnation du Livre de Jan- vinces, intifenius, & donnoit atteinte aux Conftitutions Apo- Confcience, ftoliques, acceptées par les Pasteurs de ce Royau- o me, & reçûës generalement dans toute l'Eglife par le confentement des autres Evêques Catholiques. A tulé Cas de fe de tous les lier des Difci a par. Quoique Monfeigneur le Cardinal de Noailles & plufieurs grands Prélats euffent cenfuré ce Libelle, (que nous avons auffi condamné dans nôtre Diocese) on en voïoit paroître de jour en jour de nouveaux plus mauvais & plus téméraires que les •Libelle in premiers, fous le nom de tout le parti, avec des titulé, Défen- titres auffi faux faftueux, par lesquels les Auque Theologiens, teurs de ces Libelles tâchoient de faire croire que & en particu- tous les Theologiens & les Difciples de S. Auguples de S. Au- ftin les favorifoient dans leurs égaremens. Ils guftin, contre loient plus hautement que jamais contre les Pade M. l'Evê- pes & les Evêques, mais fur tout contre le Formuque de Char-laire d'Alexandre VII. Il faloit, felon eux, convaincre le monde, que le commandement de fiC'est un abre- gner ce Formulaire étoit l'effet d'une injufte dogé de tout ce mination, & qu'on ne pouvoit l'appuyer que fur plus exceffif une opinion téméraire & erronée, dont les condans les libel- féquences ne pouvoient être plus pernicieuses. Il les du parti. r a un tems de parler, difoient-ils, comme il y a un tems de fe taire ; & l'on peut dire fans exageration, qu'on a pû li- que jamais il ne fut plus neceßaire de rompre le filenre dans cette ce, que dans les circonstances prefentes. P'Ordonnance tres du troifié me Août 1703. qu'il y a de b On voit affez, par ce Défenfe,com. nique d'im b bien il eft in- Ainfi ces Efprits opiniâtres fe croyant difpenjufte & tyran- fez du filence, qu'ils avoient tant de fois promis, pofer ainfi in tentoient par toutes fortes de voies de révolter les differemment fideles contre leurs Pasteurs, & de faire paffer le à toutes fortes Formulaire pour un joug trés-injufte, & pour une de perfonnes Pobligation de tyrannie des confciences. croire, & d'af firmer même Il étoit donc de la fageffe & de la charité du avec ferment grand Pape, qui remplit fi dignement la Chaire |