Il faut enfin nous préparer à les fuivre, & à Lubire comme eux le jugement de Dieu. Il faut que leur mort nous apprenne à mourir, & qu'elle nous y difpofe. Il faut, lors que nous les voïons immobiles dans le tombeau, & infenfibles à toutes les chofes de la terre, que nous faffions reflexion que dans peu de tems & peut-être demain nous nous trouverons dans un pareil état; que tous les biens temporels feront paffez pour nous, & qu'il ne nous en reftera que le bon ou le mauvais ufage que nous en aurons fait. Il faut nous élever audeffus de nos paffions, & des faux préjugez du fiecle; nous éloigner du bruit & du tumulte; chercher un faint repos; & rentrer en nous-mêmes, afin d'écouter la voix des défunts, qui nous parlent encore du milieu de leurs tombeaux, & qui nous difent: Souvenez-vous du Jugement de Dieu fur nous, car le vôtre viendra de même. «‹¡8. 13, Hier à nous, aujourd'hui à vous.

Voilà en quelle difpofition nous devons fouffrir la mort de nos parens & de nos amis; & ce que nous devons faire en leur faveur, après qu'ils ne font plus parmi nous. Plaise au Seigneur de graver dans nos cœurs toutes les faintes maximes que nous avons expliquées dans ce Traité, afin que nous aions toûjours nôtre derniere heure prefente aux yeux de nôtre efprit; que nous nous y prépations ferieufement pendant tout le cours de nôtre vie & que nous ne faffions jamais rien dont nous puiffions nous repentir lors qu'il nous faudra comparoître devant le fouverain tribunal de Jefus-Chrift.

« Eccli.

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FIN,

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PRIVILEGE DU ROT.

Ouis par la de Dieu Roy de Franc grace & de Navarre, à nos amez & feaux Confeillers les gens tenans nos Cours de Parlemens, Maîtres des Requeftes ordinaires de nôtre Hô tel, grand Confeil. Prévôt de Paris, Baillifs, Senéchaux, leurs Lieutenans Civils, & autres nos Jufticiers qu'il appartiendra: SALUT. ANDRE PRALARD, Libraire à Paris, Nous aïant fait expofer que le Sieur GIRARD DE VILLETHIERRY Jui auroit mis és mains un nouvel ouvrage de fa compofition intitulé, Le chrétien dans la tribulation & dans l'adverfité, Le Chrétien malade, le Chrétien mourant; dont il defireroit faire part as public, s'il nous plaifoit lui accorder nos Lettres de Privilege fur ce neceffaires : Nous avons permis & permettons par ces Frefenes audit Pralard de faire imprimer ledit Livre en telle forme, marge, caracteres, en un ou plufieurs volumes, & autant de fois que bon lui femblera, & de le vendre ou faire vendre par tout nôtre Royaume pendant le tems de dix années confecutives, à compter du jour des Prefentes: Faifons défenfes à toutes perfonnes de quelque qualité & condition qu'elles puiffent être, d'en introduire d'impreffion étrangere dans aucun lieu de notre obéiffance, & à tous Imprimeurs Libraires & autres, d'imprimer, faire imprimer & eontrefaire ledit Livre en tout ni en partie fans la permiffion expreffe & par écrit dudit Expofant, ou de ceux qui auront droit de lui; à peine de confifcation des exemplaires contrefaits, de quinze

eens livres d'amende contre chacun des contrevenans, dont un tiers à Nous, un tiers à l'Hôtel-Dieu de Paris, l'autre tiers audit Expofant, & de tous dépens, dommages & interêts; à la charge que ces Prefentes feront enregistrées tout au long fur le Registre de la Communauté des Imprimeurs & Libraires de Paris, & ce dans trois mois de la datte d'icelles; que l'impreffion dudit Livre fera faite dans nôtre Royaume, & non ailleurs, & ce en bon papier & en beaux caracteres, conformément aux Reglemens de la Librairie; & qu'avant que de l'expofer en vente il en fera mis deux exemplaires dans nôtre Bibliotheque publique, un dans celle de nôtre Château du Louvre, & un dans celle de nôtre tres-cher & feal Chevalier Chancelier de France le Sieur Phelypeaux Comte de Pontchartrain, Commandeur de nos Ordres : Le tout à peine de nullité des Prefentes; du contenu defquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir l'expofant ou fes ayans caufe pleinement & paifiblement fans fouffrir qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêchement: Voulons que la copie defdites prefentes qui fera imprimée au commencement ou à la fin dudit Livre foit tenue pour deüement fignifiées & qu'aux copies collationnées par P'un de nos amez & feaux Confeilliers & Secretaires, foi foit ajoûtée comme à l'original. Commandons au premier nôtre Huiffier ou Sergent de faire pour l'execution d'icelles tous Actes requis & neceffaires fans autre permiffion; & nonobftant clameur de Haro Chartre Normande & Lettres à ce contraires. Car tel eft nôtre plaifir : Donné à Versailles le trente-uniéme jour

& de nôtre Regne le foixante deuxième. Par le Roy en fon Confeil,

LECOMTE.

Regiftré fur le Livre de la Communauté des Libraires & Imprimeurs de Paris, numero 231. page 325. conformément aux Reglemens, & notamment à l'Arrest du Confeil du 13. Août 1703. A Paris ce cinquième Septembre

1704.

P. EMERY, Syndic.