vivement touché de fa conduite, qu'il rentra pref X L. Rome & en ebron. tom. 5. in Dans le tréfor fol. pag. 661. Cette exécution fut regardée à Rome & en Efgne au fujet de la pagne d'un œil different. Gregoire XIII. n'enS. Barthelemi. vifageant que le bien qu'il s'imaginoit devoir en Mezeray abregé réfulter pour la réligion Catholique en France, 12 page 260. ordonna une proceffion, où il affifta lui-même dechronol. du P. de puis faint Pierre jufqu'à l'églife de faint Louis, pour S. Romuald. in- rendre graces à Dieu d'un fi heureux fuccès, & il fit frapper quelques médailles, pour perpétuer la memoire de cet évenement, où lui-même eft représenté d'un côté, & de l'autre un Ange tenant une croix d'une main & une épée de l'autre, exterminant les hérétiques, & particulierement l'amiral. En Efpagne on fit le panégyrique de cette même action, en présence du roi Philippe II. & on ofa lui donner le nom de triomphe de l'églife militante. >> XLI.. Les Proteftans de France qui avoient échappé Calviniftes te re- au carnage de la S. Barthelemi, fe retirerent dans tirent en differens le Vivarez & dans les provinces võifines; mais la Lieux. 835 De Thon, loco crainte qu'on n'exerçât encore fur eux un traitement fup. lib. 58. pag auff rigoureux que celui qu'ils venoient d'éprou ver, obligea plufieurs à abandonner le roïaume : quelques-uns pafferent en Angleterre, où ils trouverent un azyle auprès de la reine Elifabeth. L'électeur Frederic Palatin, & les cantons de Zurich & de. Berne en Suiffe, retirerent tous ceux qui voulurent, Le réfugier chez eux, & la ville de Genêve leur offrit tous les fecours qui pouvoient dépendre d'elle.. Les deux fils aînez de l'amiral qui avoient trouvé le moïen de s'échapper, & les malheureux restes de la, famille de Coligni fe retirerent d'abord à Genève, AN. 1572 of enfuite à Bafle, où après avoir demeuré quelques 9. AN. 1572. sets inquietue du roi Char XLII. Sujets d'inquié les IX. De Thou, loca up. cit. lib. 53. XLIII. Remontrances i 'qu'il fait au roi Navarre & au de prince de Condé. Le lendemain il manda le roi de Navarre & le De Thou loce" 6 Dupleix hift. de France, tom. 3. Telle véle de la evey T Y-iij pag. 792. AN. 1572. ture fainte, autorifée fur les traditions apoftoli- XLIV. Réponses du roi Le roi de Navarre répondit modeftement au roi, de Navarre & du que la religion n'étant pas une chose indifferente, prince de Condé if alloit travailler à se faire inftruire, & qu'on feroit au roi. lib, 53. De Thou hift. Content de fa docilité. La réponse du prince de Condé ne fut pas tout-à-fait fi moderée : il dit au roi, qu'aïant été élevé & nourri dans la religion de fon pere, & la croïant la meilleure, il fupplioit sa majefté de ne lui faire là-deffus aucune violence; que des trois chofes qu'elle lui avoit propofées, il fe garderoit bien de choifir la premiere ; mais roi étoit le maître du choix des deux autres, & qu'il trouveroit toûjours en lui toute l'obéïssance qu'il pouvoit fouhaiter dans un fujet très-fidéle. le que Sur cette réponse, le roi tâcha de faire convain lib. pag. 836. 1626. cre les deux princes de la verité de la religion ca- XLV. Le ministre du Rofier & le pere Maldonat, travail lent à la conver fion des deux prin XLVI Ils abjurent l'h La cour fut fi fatisfaite du zéle & de l'habileté de fieurs endroits de Paris, & qu'elle l'envoïa enfuite AN. 1572. avec le Jefuite Maldonat dans le païs Meffin, où ils Beze hift. ecclef. firent une ample moisson. Il se rendit aussi de Mets lib. 16. pag. 475 à Sedan à la priere du duc de Montpenfier, pour tra vailler à la converfion de Françoife fa fille, femme pape. Le roi de Navarre & le prince de Condé, écrivírent au pape le 3. d'Octobre: ils marquoient dans leur lettre, qu'ils reffentoient une vive douleur d'alib. 53. pag. 837. voir été fi long-tems exclus de la communion de l'é XLVII. iDe Thou in bit. Spond. hoc anno glife par la faulle doctrine dans laquelle ils avoient été inftruits dès leur jeuneffe. Que ce n'étoit pas tant la faute de leurs peres, que celle de ceux qui les avoient féduits : qu'après avoir reconnu leurs erreurs par les fages avertiffemens du roi, de la reine mere, des freres de fa majefté, du cardinal de Bourbon & du duc de Montpenfier, ils les avoient déteftez, & avoient mis leur confeffion de foi entre les mains de fon nonce; qu'ils étoient affurez par la confiance qu'ils avoient dans fa charité, dont ils imploroient là clémence, qu'il voudroit bien les recevoir dans le fein de l'églife, & ils le prierent en par ticulier de leur accorder les difpenfes néceffaires pour la validité des mariages qu'ils avoient contractez fans cette formalité. Le pape touché de ces témoignages de foumiffion, leur répondit le premier de Novembre; les combla de louanges, & non-feulement 2. 16. |