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De curarei

4.3.

un principe, auquel, pour le réfuter, il fuffiroit d'oppofer la pratique conftante de tous les fiécles, & de prefque tous les peuples de la terre.

Ariftote, plus habile en cela que famil. 1. 1. Platon fon maître, fans donner atteinte en aucune forte au folide mérite & aux qualités effentielles du fexe, a marqué avec sagesse la différente deftination de l'homme & de la femme, par la différence des qualités du corps & de l'efprit que l'auteur même de la nature a mise entre eux, en donnant à l'un une force de corps & une intrépidité d'ame, qui le mettent en état de porter les plus dures fatigues, & d'affronter les plus grands dangers; & donnant à l'autre au contraire une complexion foible & délicate, accompagnée d'une douceur naturelle & d'une modefte timidité, qui la rendent plus propre à une vie fédentaire, & qui la portent à fe renfermer dans l'intérieur de la maifon, & dans les foins d'une induftrieufe & prudente

économie.

De adminiftr. Xénophon penfe comme Ariftote; domeft.p.839.& pour relever les travaux de la femme qui fe renferme dans l'enceinte de la maifon, il la compare agréa

,

blement à l'Abeille-mere, appellée ordinairement le Roi des abeilles qui seule gouverne toute la ruche, & en a l'intendance; qui diftribue les emplois, qui anime les travaux, qui préfide à la conftruction des petites cellules, qui veille à la nourriture & à la fubfiftance de fa nombreuse famille, qui régle la quantité de miel destinée à cet ufage, & qui réguliérement dans les tems marqués envoie en colonie au dehors les nouveaux effains pour décharger la ruche. Il remarque, comme Ariftote, la différence de conftitution & d'inclinations que l'auteur de la nature a mife avec deffein dans l'homme & dans la femme, pour leur marquer ainfi à l'un & à l'autre leur deftination particuliere & les fonctions qui leur font propres.

Ce partage, loin d'avilir & de dé grader la femme, l'éleve & l'honore véritablement, en lui confiant une espèce d'empire & de gouvernement domestique, qui ne s'exerce que par la douceur, la raison, l'équité, & le bon efprit; & en lui donnant lieu fouvent de cacher & de mettre en fûreté

les plus rares & les plus eftimables qualités fous le précieux voile de la

Diod. 1. 2.

pag. 108.

modeftie & de l'obéiffance. Car, il faut l'avouer de bonne foi, il s'eft rencontré dans tous les tems & dans toutes les conditions des femmes qui par un mérite folide se font élevées au deffus de leur fexe; comme il y a eu une infinité d'hommes qui ont deshonoré le leur par leurs défauts. Mais ce font des cas particuliers, qui ne font point la réglé, & qui ne doivent point prévaloir contre une destination fondée dans la nature, & prefcrite par le Créateur même.

NINY AS.

CE PRINCE ne reffembla en rien à ceux dont il avoit reçu la vie, & fur le trône defquels il étoit affis. Uniquement occupé de fes plaifirs, il fe tenoit toujours renfermé dans le palais, & se montroit rarement aux peuples. Pour les contenir dans le devoir, il avoit toujours à Ninive un certain nombre de troupes réglées, que les différentes provinces de fon empire lui fourniffoient pour un an feulement, après quoi un pareil nombre d'autres troupes leur fuccédoit aux mêmes conditions; & il mettoit à leur tête un Chef de la fidélité duquel il étoit bien affuré. Il en ufoit ainsi, pour ne

point

point laiffer le tems aux officiers de gagner le cœur des foldats, & de tramer des confpirations contre lui.

Ses fucceffeurs, pendant trente générations, fuivirent fon exemple, & enchérirent encore fur fa nonchalance. Leur hiftoire eft abfolument inconnue,& il n'en refte point de traces. Du tems d'Abraham l'Ecriture parle d'Amraphel roi de Sennaar, pays où étoit fituée Babylone, qui fuivit avec deux autres Princes Chodorlahomor roi des Elamites, dont il étoit peutêtre tributaire, dans la guerre que ce dernier porta contre cinq rois du pays de Chanaan.

AN.M.2092.
A.J.C.19120

C'est fous le gouvernement de ces AN. M.2513. rois fainéans que Séfoftris roi d'EA. J.C.1491. gypte pouffa fi loin fes conquêtes dans l'orient. Mais comme elles furent de peu de durée, & peu foutenues par fes fucceffeurs, elles laifferent l'empire des Affyriens dans fon premier état.

IAN.M. 820.

Platon, curieux obfervateur des De leg.lib. g. antiquités, fait le roiaume de Troie pag. 685. du tems de Priam une dépendance de A.J. c.1184. l'empire des Affyriens ; & Ctéfias dit que Teutamus, le vingtiéme des rois qui fuccéderent à Ninyas, envoia un corps confidérable de troupes au feTome II. C

AN.M.3233. A. J. C. 771. 4.Reg.15.19.

cours des Troiens fous la conduite de Memnon fils de Tithonus, dans un tems où l'empire des Affyriens avoit déja duré plus de mille ans, ce qui s'accorde parfaitement avec la date où j'en ai mis la fondation. Mais le filence d'Homére fur le nom d'un peu ple fi puiffant, & qui devroit être fort connu, fait révoquer ce fait en doute. Et il faut avouer que tout ce qui re→ garde le tems de l'hiftoire ancienne des Affyriens fouffre de grandes diffi cultés, dans lefquelles mon plan me dispense d'entrer.

PHUL.

L'ECRITURE nous apprend que Phul roi des Affyriens étant venu dans la terre d'Ifrael, Manahem roi des dix Tribus lui donna mille talens d'ar gent, afin qu'il le fecourût, & qu'il affermît fon régne.

On croit que ce Phul eft le roi de Ninive qui fit pénitence avec tout fon peuple à la prédication de Jonas.

On le croit auffi pere de Sardanapale dernier roi des Affyriens, appellé, felon la coutume des orientaux, Sardan-Pul, c'eft-à-dire Sardan fils de Phul.

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