mon, on n'auroit pû lui donner un auffi augufte titre. Mais l'Ecriture nous apprend qu'il fut réduit à une mifere incroia ble, par la guerre qu'il eut avec les Affyriens & les Philiftins. SON EMPIRE S'ETENDRA DE PLUS EN PLUS; ET LA PAIX (QU'IL ETABLIRA) N'AURA POINT DE FIN. Il regnera vingt-neuf ans : voilà le fens de ces expreffions magnifiques." Encore s'il avoit regné cinquante-deux ans comme Ozias, ou du moins quarante, comme David & Salomon. IL S'ASSEIERA SUR LE TRONE DE DAVID, ET IL POSSE DERA SON ROIAUME..... DEPUIS CE TEM S JUSQU'A JA MAIS. Qu'attendez-vous que cela fignifie? Ab initio ad finem vita; depuis le commencement jufqu'à la fin de sa vie. Il fera roi jufqu'à la mort. Mais quand il n'eût regné qu'un mois, & qu'il fût mort dans la pourpre, n'en auroit-on pas pû dire autant? Il y a des endroits dont Il eft bon de voir dans l'en droit le plus célebre de l'Ecri- le fens prot marqué, & par des traits qui eft eft le Pleaume 21. & le 53.chap. d'Ifaïe. L'on chercheroit en vain une autre explication; la lettre même la combat, & l'exclud; & l'on imiteroit l'aveuglement des Juifs, fi l'on s'efforçoit de la foutenir contre la lumiere même du texte. Il y a des hiftoires qui ne peuvent ê contribuent. Au contraire il y a des endroits de l'hiftoire fainte, & quelques prophéties, qui re-tre élevées à gardent ou le peuple Juif, ou un fens proles autres nations, qu'il feroit phétique : très difficile d'expliquer d'une mais elles autre maniere que celle qui eft fimple & littérale. On feroit d'inutiles efforts pour y trouver JESUS-CHRIST directement, & fous quelqu'image qui lui ref femblât. Quoique toute l'Ecriture n'ait que lui en vûë, elle ne le fignifie pas néanmoins dans toutes les parties: comme une parabole fe rapporte toute à un principal deffein, & à un principal objet, fans qu'il foit néceffaire que toutes les circonRances de la parabole y aient C un rapport immédiat. Quelques-unes fervent seulement à la vrai-femblance, à la liaison de fes différentes parties, à l'ornement. Qui voudroit les réduire toutes à un même but im→ médiatement, ne connoîtroit pas leur ufage, & leur feroit violence. Elles s'y rapportent toutes, mais inégalement, & par degrés. Quelques-unes le fignifient : & les autres font néceffaires à celles qui le fignifient. Tout n'eft pas harmo nieux dans un luth, mais tout y eft néceffaire à l'harmonic. Les cordes ne rendroient point de fon fi elles n'étoient tenduës, mais ce qui fert à les tendre n'a point de fon. Il en eft ainfi de l'Ecriture, felon la pensée de faint Auguftin. Tout le corps retentit du nom & des mysteres de JESUS-CHRIST: mais chaque partie n'eft pas retenti flante. L'hiftoire, qui eft remplie de fes figures, a besoin de liaifons naturelles pour foutenir tout ce qui le figure, & le promet. La chronologie, les fucceffions des princes, les batailles, les victoires, les évenemens purement temporels, font néceffaires pour unir en un feul tout & pour mettre en évidence les différentes parties qui annoncent & qui prédisent JESUSCHRIST. Mais ce qui eft muer par la nature, devient retentif fant par fon union avec ce qui l'eft. Il ne faut point attendre du fon de chaque partie, mais il n'y en a point qui n'y contribue. fent venemens té les unes porels qui Il faut appliquer aux prophé Il y a de mêties, ce que je viens de dire de me des prol'hiftoire. Il y en a qui prédi- phéties d'é. JESUS-CHRIST, les unes plus clairement, & les autres ne paroiffent avec plus d'obfcurité. Il y en a point fufcepd'autres qui ne tibles d'un fervent que de foutien & d'appui aux premie- mais qui ferfens fpirituel: res. Elles font mêlées à deffein vent de preuavec celles-ci, pour les autori- ves à l'accofer, & pour leur fervir de preu- des prophépliflement ves. Elles ne promettent pas ties, qui re |