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roi de Juda, dont elle eut un fils nommé Ézéchias, qui commença à régner à l'âge de vingt-cinq ans, & qui en régna vingt-neuf dans Jérufalem. Il a été parlé d'Abia ci-dessus, fous le nom d'Abi.

ABIA, Abia, A’Gia', (a) de la race des enfans d'Aaron. Lorfque David en fit le partage en vingt-quatre claffes, afin qu'ils puffent chacun à leur tour être employés dans le temple, en gardant les cérémonies accoûtumées fous l'autorité du fouverain Pontife, Abia fut choifi pour être le chef d'une de ces claffes. C'étoit la huitième qui lui échut. Cet ordre fe maintint depuis jufqu'au tems de J. C. car, felon S. Luc, Zacharie, pere de S. Jean-Baptifte, étoit de la famille & de la claffe d'Abia. Et il faifoit les fonctions du facerdoce fuivant fon rang, lorfque l'Ange vint lui annoncer qu'il auroit un fils, qui feroit grand devant le Seigneur.

ABIALBON, Abialbon, (c) nâquit à Arbath, & fut choifi par David pour être l'un des trente vaillans hommes qu'il prit auprès de fa perfonne.

ABIASAPH, Abiafaph Aba, (d) étoit de la tribu de Lévi, fils d'Elcana, & pere d'Afir. ABIATHAR, Abiathar, A Cia tap, (e) étoit fils unique d'Achimelech. Il eut le bonheur de s'échapper du carnage, lorsque Doëg l'Iduméen, par l'ordre de Saül, fit paffer au fil de l'épée les habitans de Nobé, fans épargner les petits enfans, ni ceux même qui étoient à la mamelle, ni les bœufs, ni les ânes, ni les brebis; & cela, à caufe de l'accueil favorable qu'Achimelech avoit fait à David. Abiathar s'enfuit à Céïla, vers ce dernier, emportant avec foi l'Éphod du grand-Prêtre. I lui apprit que Saül avoit tué les Prêtres du Seigneur. David répondit à Abiathar: » Je fçavois » bien que Doëg l'Iduméen s'étant » trouvé à Nobé, lorfque j'y étois, » ne manqueroit pas d'avertir Saül. » Je fuis caufe de la mort de toute

ABIA, Abia, A'lla, (b) fille d'Hercule, & à la fois fœur & nourrice d'Hyllus. Elle alla demeurer dans une ville de Meffénie qui s'appelloit alors Iré, & qui» la maifon de votre pere; demeuétoit l'une des fept villes qu'Agamemnon promit de donner à Achille. Elle y bâtit un temple en l'honneur de fon pere. Dans la fuite Crefphonte, entr'autres honneurs qu'il rendit à la mémoire de cette femme, voulut que la ville d'Iré changeât fon nom en celui d'Abia.

(a) Paral. L. I. c. 24. v. 10. Luc. 2. I. v. 5. & feq.

(b) Pauf. pag. 273.

(c) Peg. L II. c. 23. v. 31.

"rez avec moi & ne craignez rien; » il faudra entreprendre fur ma » vie, pour entreprendre fur la vô»tre, & fi je fuis en fûreté vous » y ferez auffi. « Lorfque Saül marchoit contre Céila, dans le deffein d'y affiéger David & fes gens; ce Prince en ayant été aver

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ti, dit à Abiathar de prendre l'Éphod, & confulta le Seigneur, qui lui fit entendre qu'il falloit quitter ce lieu là. C'eft pourquoi il fe fauva de Céïla.

Quelque tems après, les Amalécites ayant mis le feu à Sicéleg, & emmenés les femmes captives avec tous ceux qu'ils y avoient trouvés, David en fut faifi d'une extrême affliction, parce que tout le peuple vouloit le lapider. Mettant fa force & fa confiance dans le Seigneur, il dit au grand prêtre Abiathar : Prenez pour moi l'Éphod; & Abiathar fe revêtit de l'Éphod pour David. Après cela David confulta le Seigneur, qui lui dit de pourfuivre les ennemis de ceux de Sicéleg, lefquels furent

vaincus.

Au fujet de ces mots de David à Abiathar: Prenez pour moi l'Éphod, on lit dans le troifième tome des Mémoires de l'Académie des Infcriptions & Belles Lettres quelques réflexions, qui méritent de trouver ici leur place. Cependant, pour abréger, je ne les rapporterai pas en entier.

Un Chanoine,homme de lettres, ayant confulté M. Pinart, fur le véritable fens de ce paffage du premier livre des Rois, où, felon la Vulgate, David, dit au grandprêtre Abiathar, applica ad me Ephod, & Applicult Davidi Ephod; & lui ayant demandé en conféquence, fi David s'étoit revêtu de l'Ephod du fouverain Pontife, & s'il avoit confulté par luimême l'oracle Urim & Thummim; M. Pinart à fon tour propofa la queftion à l'Académie, & fit ep

fuite à fon Chanoine la réponse,

dont voici la substance.

Il y avoit différentes fortes d'Éphod chez les Hébreux, l'un qui n'étoit que de lin, tel que celui dont étoit revêtu David. Cet Éphod étoit tout fimple, fans pectoral, fans huméraux, fans infcription du nom des douze tribus, & par conféquent fans Urim & Thummim. C'étoit une tunique faite à peu près comme le rochet des Chanoines fans manches ? fendue par les côtés jufqu'au bas, & fur laquelle on mettoit une ceinture. Cet Ephod étoit à l'ufage des Prêtres, des Lévites, des Prophétes, & même des perfonnes de diftinction dans les cérémonies publiques. Le prophéte Samuël portoit un Ephod de pur lin, & les 85 Prêtres que Doeg fit égorger en avoient un femblable.

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L'autre forte d'Ephod, & qui ne pouvoit être porté que par le grand-Prêtre, étoit de toute autre matière ; fçavoir, d'hyacinthe, de pourpre, d'écarlate, d'or & de fin lin retort, avec tous les ornemens dont l'Écriture fait mention. Il n'étoit pas permis à David tout roi & tout prophéte qu'il étoit, ni à tout autre qu'au fouverain Pontife, de fe revêtir de cet Éphod; & il n'eft pas dit nonplus, dans cet endroit du premier: livre des Rois, que David se soit donné la liberté de prendre cet habit pontifical.

Ce qu'on lit dans le texte Hé-breu, ne fignifie, mot à mot, autre chofe, finon appropinquare fac quafo ad me Ephod, ou felon d'autres, mei caufâ, propter me;

de forte que ce qui résulte de ces paroles, eft que David demanda au grand - Prêtre Abiathar fon Ephod de lin, afin d'être en habit plus décent à la confultation de Ï'Oracle, ou que s'il en étoit déjà revêtu, il pria ce Pontife de s'approcher & de fe mettre tout auprès de lui, revêtu de fon Ephod pontifical, afin qu'il pût entendre ou diftinguer plus aisément la réponfe de l'Oracle.

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David étoit trop instruit de la loi, & trop foumis à ce qu'elle ordonnoit, pour que l'on croie qu'il ait rien entrepris qui y fût contraire. Penfons que ce Roi, qui étoit felon le cœur de Dieu, refpecta toujours les droits du Sacerdoce, & que voulant confulter l'Oracle fur une affaire qui étoit de la dernière importance, puifqu'elle regardoit le falut de fon état, il pria feulement le grand-Prêtre de s'approcher de lui, afin qu'il pût être plutôt informé de la réponse du Dieu vivant. Enfin, fans vouloir rapporter ici ce que les Rabbins & les Commentateurs difent fur le paffage en question, il femble qu'il y a, dans l'Écriture, un endroit qui peut confirmer le fentiment de M. Pinart, & qu'il eft affez étonnant qu'on n'ait pas appliqué au fujet dont il s'agit. Salomon après la mort de David, relégua le grand-prêtre Abiathar à fa maison de campagne, en lui difant que, quoiqu'il fût digne de mort, il lui pardonnoit en confidération de ce qu'il avoit porté l'Éphod devant fon pere.

・(4) Mare, c. 2. V. 26,

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ABIATHAR, Abiathar, (a) nom que J. C. donna à Achimelech, pere d'Abiathar, dont il vient d'être queftion, lorfqu'il répondit aux Pharifiens: » N'avez vous jamais lû..... » comment David entra dans la » maifon de Dieu, du tems du » grand-prêtre Abiathar, mengea » des pains de propofition, & en » donna à ceux qui étoient avec » lui, quoi qu'il n'y ait que les » prêtres à qui il foit permis d'en » manger. "

ABIB, Abib, nom que les Hébreux donnoient au premier mois de leur année fainte. Ce mois dans la fuite, fut nommé Nifan. Il répondoit à notre mois de Mars. On prétend que ce mot Abib veut dire des épids verds. S. Jérôme l'a rendu par des fruits nouveaux. C'eft qu'il doit y en avoir en effet alors dans la Palestine.

ABIDAN, Abidan, A’Cıfar`, (b) fils de Gédéon, étoit Prince ou chef des enfans de Benjamin, lorfque Moise fit la dédicace de l'Autel. Chaque chef de tribu préfentant, pour cet effet, fon offrande, chacun à fon tour, en des jours différens, ainfi que le Seigneur l'avoit ordonné ; Abidan préfenta la fienne le neuvième jour. Il offrit un plat d'argent du poids de cent trente ficles, & un baffin d'argent de foixante & dix ficles au poids du fanctuaire, tous deux pleins de fine farine paîtrie avec de l'huile, pour l'oblation qui devoit accompagner les facrifices, un petit vafe d'or du poids

I (6) Numer. C. 7. v. 61. & feq.

de dix ficles plein d'encens, un
jeune boeuf, un bélier, & un
agneau d'un an pour l'holocaufte,
un bouc pour le péché ; & pour
hofties pacifiques, deux bœufs,
cinq béliers, cinq boucs & cinq
agneaux
d'un an.Telle fut l'offran-

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A BIEL, Abiel A'fina (a) fils de Séror, de la tribu de Benjamin, fut pere de Cis, & par conféquent ayeul de Saül, premier roi des Ifraëlites.

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ABIENS, Abii, A'Col, (b) peuples de Thrace, felon les uns, & de Scythie felon d'autres. Homére en fait un grand éloge en peu de mots, lorsqu'il dit que c'étoient des peuples du nombre de ceux qui paffoient pour les plus juftes des hommes. Strabon remarque qu'Homére les appelloit Abiens, terme qui, en Grec, fignifie des hommes fans vie parce qu'ils ne fe marioient point. Mais il montre en même-tems que ce fentiment d'Homére n'eft pas fondé. Comment auroient-ils pû, en effet, fe perpétuer ? Cet ancien Géographe fait voir enfuite que le nom d'Abiens leur venoit de ce qu'ils vivoient dans une grande frugalité. Ces peuples, ainfi que le refte des Scythes, n'avoient point d'habitations fixes; mais ils erroient ça & là. Leurs maifons étoient des chariots fur lefquels ils portoient tout ce qu'ils avoient. Ils vivoient de la chair de leurs troupeaux, de lait, de fromage, fur-tout de celui que

(a) Reg. L. I. c. 9. v. I.

(b) Strab. p. 296, 300, 311. Ptolem. I. VI, c. 15. Q. Curt, L, VII, c. 6. Mém,

l'on faifoit avec du lait de cavale.

Toute forte de trafic & de commerce leur étoit inconnu. Ils ne fçavoient que changer les mar chandifes pour d'autres marchandifes. Ils poffédoient des terres mais ils ne les cultivoient pas eux-mêmes. Ils en abandonnoient la culture à quiconque vouloir s'en charger, moyennant un tribut qu'ils fe réfervoient; & cela, non pour vivre dans l'abondance, mais pour avoir feulement le néceffaire de chaque jour. Jamais ils ne prenoient les armes, à moins que l'on ne fût pas exact à tenir ce qu'on leur avoit promis. Ils ne payoient point de tribut. Ils s'en croyoient exempts, parce qu'ils comptoient fur leurs forces & leur courage; & qu'en conféquence, ils pentoient être en état de re pouffer leurs ennemis, & même de les éloigner de leurs terres.

Les Abiens confervérent leur liberté depuis la mort de Cyrus, jufqu'au régne d'Alexandre. Lorfque ce prince étoit à Maracande, ils lui députérent quelques-uns d'entre eux, pour lui dire qu'ils étoient prêts à fe foumettre à fes ordres. Le roi de Macédoine leur fit une accueil favorable.

La Martinière, d'après Ortellius,' place ces Peuples au nord des montagnes, où l'Inde a sa source vers le 61 dégré de latitude feptentrionale. Mais il obferve en mêmetems, qu'Ortellius s'éloigne en cela de Ptolémée, qui leur donne à

de l'Acad. des Infcr, & Bell, Lete. T, VII, p. 326.

la vérité la même latitude, mais qui les met à l'orient du mont Imaus. Le païs qu'habitoient les Abiens, & dont il feroit difficile de marquer les bornes, faifoit partie de ce qu'on appelle aujourd'hui la Tartarie indépendante.

ABIEZER, Abiezer, l'sli, (a) de la tribu de Manaffé, vivoit du tems de Jofué. Il étoit chef d'une famille de cette tribu, lorsque le fort lui adjugea fon partage.

ABIEZER, Abiezer, A'Cie (ef, (b) de la tribu de Benjamin, nâquit à Anathot. C'étoit l'un des trente vaillans hommes qui compofoient l'armée de David.

ABIGABAON, Abigabaon, (c) le même qui eft appellé encore Jehiel, & même Seror. Il s'établit à Gabaon dont il fut prince. Sa femme fe nommoit Maacha. Il en eut plufieurs enfans, tels qu'Abdon qui étoit l'aîné, & Ner, autrement Abiel, pere de Cis, qui fut lui-même pere de Saül.

ABIGAIL, Abigail, A'yala, (d) femme de Nabal. L'Écriture remarque que c'étoit une femme très-prudente & très-belle, au lieu que fon mari, de la race de Caleb, étoit un homme dur, brutal & très méchant. Voici des preuves de ces deux affertions. Un jour que Nabal faifoit tondre ses brebis, au nombre de trois mille, fur le mont Carmel; David qui en fut informé dans le défert, lui envoya dix jeunes hommes qui furent fort mal accueillis; car Na

(a) Jof. c. 17. v. 2.

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bal leur répondit qu'il ne connoiffoit point David, ce filș d'Ifaï; qu'on ne voyoit tous les jours, que des ferviteurs fuyant leur maître; qu'en un mot, il n'avoit garde de prendre fon pain, fon eau, & la chair des bêtes qu'il avoit fait tuer pour ceux qui tondoient fes brebis, afin de les donner à des gens qu'il ne connoiffoit pas.

Les gens de David étant retournés fur leurs pas, lui rapporterent tout ce que Nabal leur avoit dit. A cette nouvelle David entra dans une étrange colère, & fe mit en marche, fuivi d'environ quatre cens hommes tous armés d'épées, pour aller tirer vengeance de l'injure qu'on venoit de lui faire. Cependant un des serviteurs de Nabal raconta à Abigail fa femme, ce qui s'étoit paffé. Il lui repréfenta que les gens de David, que fon mari venoit de rebuter avec tant de dureté, leur avoient rendu de grands fervices, pendant qu'ils avoient été enfemble dans le défert; qu'ainfi il y avoit tout à craindre du reffentiment de David.

Alors Abigail prit en grande hâte deux cens pains, deux vaiffeaux pleins de vin, cinq brebis toutes cuites, cent paquets de raifins fecs, & des figues féches, & elle mit tout cela fur des ânes. Elle fe fit précéder de fes ferviteurs, fans donner avis à fon mari de ce qu'elle alloit faire. Comme elle defcendoit de la montagne,

(d) Reg. L. I. c. 25. v. 3. & feq. L. II. c. 3. v. 3. Paral. L. I. c. 3.

(b) Paral. L. I. c. 11. v. 28. (c) Paral. L. I. c. 8. v. 29. & feq. c. 9. v. 1. v. 35. & feq.

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