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* promit de faire ce que nous

fouhaittions.

On ne peut s'empêcher d'admirer la protection particuliére de Dieu fur les Miffionnaires, & fur le grand nombre de Neophytes répandus dans cette Ca pitale. Une Lettre du P. de Mailla nous apprend que parmi cette multitude prodigieufe de peuples qui ont péri dans ce bouleverfement général, on n'a per du aucun des Chrétiens, dont le nombre eft de plufieurs mille, à la réserve de deux enfans de trois ans, de deux femmes âgées de 75 ans,& de trois hommes dont la vie étoit très-exemplaire. Ce n'eft pas que

leurs mai

fons ayent été épargnées; plu. fieurs familles enfevelies toutes entieres fous les ruines des murs des édifices qui devoient les écrafer, en font heureusement forties fans avoir reçû la moindre bleffure. Il n'y en a point parmi tant de Chrétiens, qui ne regardent cet évenement.comme un effet miraculeux de la bonté de Dieu attentive à leur confervation: Leur foy en devient plus ferme, & leur ferveur prend chaque jour de nou veaux accroiffemens. Nous autres, pourfuit le Pere de Mailla, nous avons éprouvé de la part de Dieu une affiftance également finguliéres Notre horloge qui avoit été ré

glée fur le Soleil, avança infenfiblement ce jour-là de près d'une demie heure contre l'ordinaire, nous donna le tems de fortir du Réfectoire, vant que le tremblement fe fit fentir fans quoy nous aurions été infailliblement écrafez par les débris de notre maison, dont la chute fut fubite,&iln'y auroit plusmaintenant de Jefuites François à Peking

Le P.Caftorano, Religieux

Francifcain,

Miffionnaire de la Propagande, ajoûte à ce que je viens de dire

› que dan's

,

le cours de cette année le Hoang "ho ou fleuve jeaune, & quelques autres rivieres font forties

hors de leur lit, ont inon✔ont

dé plufieurs Villes dans les Provinces de Kiang-nan, & de Ho-nan, & qu'entr'autres la Ville de Tong ping-tcheou, nonobftant la précaution que le

Mandarin avoit prife de faire portes, a été entiére

murer les

ment fubmergée avec tous fes Habitans

On mande encore que la partie Orientale de Petchely Province,dont Peking eft la Capitale, la Province de Chantong ont beaucoup fouffert de l'inondation des rivieres, & d'un refoulement de marée; & que plus de quatre cens mille perfonnes ont été noyées.

On ne peut pas bien fçavoir le détail de tant de calamitez qui ont affligé la Ville & les environs de Peking, parce qu'elles n'avoient pas encore tout-àfait ceffé, lorsqu'on écrivoit les Lettres qui nous en inftruifent, &que ces Lettres ne font arrivées à Canton que peu de temps avant le départ des Vaiffeaux. Une autre Lettre annonce de nouveaux malheurs : Un grand nombre de perfonnes, ditelle, refte encore fous les ruines, d'où l'on ne s'empreffe point de les tirer, foit parce que tous ceux de la famille ont péri, ou que ce font des Etrangers aufquels on prend moins d'interét, &

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