Imágenes de páginas
PDF
EPUB

& de l'Ordre des Chevaliers. Ce que c'étoient que les Plébeyens. Les Sabins, après une guerre fort animée, font une alliance très étroite avec les Romains,& vivent fous les mêmes Loix. Mort de Romulus. Numa lui fuccede. Il fe fert de la Religion pour adoucir les mœurs farouches des Habitans de la Ville de Rome. Combat des Horaces & des Curiaces fous Tullus Hoftilius. Albe ruinée.Ses Habitans transferés à Rome. Ancus Marcius établit des cérémonies qui devoient précéder les déclarations de guerre. Il défait les Latins, & réunit leur territoire à celui de Rome. Tarquin l'ancien eft élû Roi par les fuffrages des principaux d'entre le peuple qu'il avoit gagnés. Il met au nombre des Sénateurs cent de fes créatures. Inftitution du Cens fous Servius Tullius. Ce Prince eft affaffiné par Tarquin le Su

perbe qui s'empare de la Royauté fansle confentement du peuple ni du Sénat. Son ambition & Ja cruauté excitent un mécontentement général que l'impudicité de Sextus Tarquin fon fils, & la mort de Lucrece font éclater. Révolte générale. Les Tatquins font chaffés, & la Royauté eft profcrite.L'Etat Républicain fuccede au Monarchique. On élit deux Magiftrats annuels, à qui on donne le nom de Confuls. La divifion qui furvient bientôt après entre le Peuple & le Senat, oblige de créer une nouvelle Magiftrature Superieure au Confulat, je veux dire laDictature. Les brouilleries ceffent pour quelque tems; mais enfuite elles fe renouvellent, & vont fi loin que la plus grande partie du Peuple abandonne la Ville, & fe retire fur le Mont facré. Pour le faire rentrer dans Rome, il fallut lui ac

1. Année de Rome envi

du Monde,

⚫quatrieme de

corder l'abolition de toutes les dettes,& confentir à la creation des Tribuns du Peuple.

U

N Prince d'une naiffance incerron la 3201 taine, nourri par une femmme profenviron la tituée, élevé par des bergers, & dela fixieme o. puis devenu chef de brigands, jetta limpiade, & les premiers fondemens de la Capila 713 avant tale du monde. Il la confacra au de Notre S. Dieu de la guerre dont il vouloit

la naiffance

J. C.

Tit, Liv.l. 1.
D. I. c. 8.

qu'on le crût forti, & il admit pour Habitans, des gens de toutes

[ocr errors]

conditions & venus de différens endroits, Grecs, Latins, Albains & Tofcans, la plûpart Pâtres & Bandits, mais tous d'une valeur déterminée. Un afyle qu'il ouvrit en faveur des efclaves & des fugitifs, y en attira un grand nombre, qu'il augmenta depuis des prifonniers de guerre, & il fçut de fes ennemis en faire fes premiers Citoyens.

Rome, dans fon origine étoit moins une Ville qu'un camp de foldats rempli de cabanes & entouré de foibles murailles fans Loix civiles fans Magiftrats

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

&

qui fervoit feulement d'afyle à des

Avanturiers, la plûpart fans femmes & fans enfans, que l'impunité ou le defir de faire du butin avoit réunis. Ce fut d'une retraite de voleurs que fortirent les Conquérans de l'U

nivers.

[ocr errors]

A peine cette Ville naiffante futelle élevée au-deffus de fes fondemens, que fes premiers habitans se prefferent de donner quelque for-. me au Gouvernement. Leur principal objet fut de concilier la liberté avec l'Empire, & pour y parvenir, ils établirent une espece de Monarchie mixte & partagerent la fouveraine puiffance entre le Chef ou le Prince de la Nation, un Sénat qui lui devoit fervir de Confeil, & l'Affemblée du Peuple. Romulus le Fondateur de Rome en fut élu pour le premier Roi; il fut reconnu en mêine-tems pour le 1. 2. 1. Chef de la Religion, le fouverain Magiftrat de la Ville, & le Général né de l'Etat. Il prit, outre un grand nombre de Gardes douze Tit. Liv.c.8. Licteurs, efpece d'Huiffiers qui l'accompagnoient, quand il paroiffoit en public. Chaque Licteur étoit Licteur étoit plut. inRom. armé d'une hache d'armes, envi

[ocr errors]

4

Dionyfii

Halicarnaf.

D. H. 1. 2.

ronnée de faisceaux de verges, pour défigner le droit de glaive, fymbole de la fouveraineté. Mais fous cet appareil de la Royauté, fon pouvoir ne laiffoit pas d'être refferré dans des bornes fort étroites ; & il n'a

voit gueres d'autre autorité que celle de convoquer le Sénat & les Affemblées du Peuple ; d'y propofer les affaires; de marcher à la tête de l'armée quand la guerre avoit été réfolue par un Decret public, & d'ordonner de l'emploi des Finances qui étoient fous la garde de deux Tréforiers qu'on appella depuis Quef

teurs.

Les premiers foins du nouveau Prince furent d'établir différentes Loix par rapport à la Religion & au Gouvernement civil; toutes éga'lement néceffaires pour entretenir la fociété entre les hommes, mais qui ne furent cependant publiées qu'avec le confentement de tout le Peuple Romain. On ne fait pas bien quelle étoit la forme du culte de ces temps fi éloignés. On voit feulement par l'Hiftoire, que la Religion des premiers Romains avoit beaucoup de rapport avea

« AnteriorContinuar »