La Normandie souterraine: ou notices sur des cimetières Romains et des cimetières Francs explorés en Normandie

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Derache, 1855 - 456 páginas

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Página 22 - Ces haches touchaient d'une part à la terre ou au bois du cerceuil , mais de l'autre elles posaient sur les vêtements de laine du mort , car un côté conserve toujours la trace d'un tissu ou parfois de trois tissus superposés. Enfin , aux pieds était un vase en terre blanche , rouge , grise ou noire , ne contenant rien et paraissant n'avoir jamais rien renfermé de solide , mais tout au plus de l'eau froide et peut-être chaude, car quelques-uns de ces vases ont subi l'action du feu ; ils sont...
Página 3 - Ce que je cherche au sein de la terre, c'est une pensée. Ce que je poursuis à chaque coup de pioche de l'ouvrier, c'est une idée; ce que je désire recueillir avec ardeur, c'est moins un vase ou une médaille qu'une ligne du passé, écrite dans la poussière du temps, une phrase sur les mœurs antiques, les...
Página 17 - Ici tout est rude comme la nature de ce peuple , tout est dur et cru comme chez des barbares. C'est l'état de nature avec quelques traditions romaines, avec les premiers germes du christianisme, cette civilisation de l'avenir. Voyez plutôt : le corps est rendu à la terre : le cadavre , après avoir séjourné quelque temps sur le sol, est déposé dans un coffre de bois ou dans un cercueil de pierre , puis descendu dans une fosse de craie, parfois assis, plus souvent couché sur le dos. Ce squelette...
Página 11 - Rapport fait à l'Académie des inscriptions et belles-lettres, au nom de la commission des antiquités de la France; par M. Lenormant. Lu dans la séance publique annuelle du 16 août 1850. Imp. de F. Didot, à Paris. 1850. In-4° de 4 f.
Página 21 - D'abord un ceinturon de cuir ou de peau en faisait le tour et fermait sur le devant du corps avec des boucles d'argent, de cuivre étamé ou de fer damasquiné. Parfois des plaques de bronze ou de fer tiennent lieu de boucles , et alors elles atteignent de grandes proportions. Ce fer, aujourd'hui couvert de rouille, était autrefois incrusté d'or ou d'argent, recouvert d'une plaque de métal ou damasquiné avec soin, surtout chez les Helvètes et les Burgondes. Au ceinturon se rattachait par une...
Página 25 - Or, ce temps, qui est complet parmi nous au vi« siècle, ne finit qu'au xe, après l'invasion normande. Et puis ces derniers hommes n'ont plus ni la même foi, ni la même croyance que les premiers. Souvent, j'en conviens, il est mal aisé de discerner la religion de ces barbares au milieu des formes si simples et si rudes de leur mobilier ; mais on voit déjà qu'ils ne croient plus à Caron, à Latone, aux Mânes, ni aux besoins matériels des morts dans l'autre vie. On. ne voit plus ce luxe de...
Página 18 - ... soutenaient la forêt de cheveux qui couvrait ces têtes chevelues. Au côté droit de la tête, est une lance de fer dont le manche en bois de chêne était tenu dans la main du défunt, mort sous les armes, comme il avait vécu dans ces âges de fer. De l'autre côté du chef ou sur la poitrine , se rencontre à de rares intervalles un bouclier en bois garni de cuir ou de peau , dont le développement était soutenu aux extrémités par des verges de fer , et dont le centre était occupé par...
Página 164 - Il y avait des frais de bûcher ( ustrinum ), de bustiaire, de pleureuses ( prœfica ) , de parfums , de libations et de bois sacré. Ce bois était du larix , du pin , du frêne , du cyprès , et surtout de l'if , si cher à nos ancêtres qu'ils ont voulu en planter dans leurs cimetières , afin d'ombrager leurs tombes pendant des siècles. Quant aux parfums et aux libations , nul doute qu'on n'en jetât sur le corps embrasé...
Página 24 - D'un côté , ne voit-on pas un peuple tranquille , civilisé , assis sur le sol , jouissant du pays dans une paix profonde ; un peuple riche, cultivant les arts, païen dans sa religion , adorant les faux dieux , croyant à Latone , à Caron , aux Mânes , aux ombres , à l'Elysée , aux jouissances matérielles dans l'autre vie ; latin dans sa langue , dans ses inscriptions , dans le nom de ses artistes ; mais surtout un peuple raffiné dans les arts , idolâtre de la forme, avancé dans sa fabrique...
Página 249 - Ceci prouve une fois de plus, ajoute notre habile professeur, que les anciens connaissaient l'art de recouvrir les métaux altérables, de métaux protecteurs. Ils faisaient du plaqué d'argent comme nous en faisons encore par la juxta-position et la pression de la lame d'argent sur le métal oxydable.

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