crocus, faffran. Celse en parle. Il y a d'autres DIACROCA dans Aëtius & P. Æginéte. 8 DIAMYSVS. Il faut écrire DIAMISY. Collyre fait avec le mify, matiére minérale, inconnue aujourd'hui, qui approche du vitriol rouge ou colcotar naturel. Dans Marcell. Empiricus DIAMISYOS. Voici la troifiéme pierre rapportée par Spon, d'après un Misc. erud. antiq. Manufcrit de M. de Peiresc. C. CAP SABINIANI, DIABSORICVM AD CALIG. C. CAP SABINIANI 11 NARDINVM AD IMPETVM 9 DIABSORICVM doit être écrit DIAPSORICVM. Dans Marcellus PSORICVM, collyre pour les ophthalmies féches ad fcabiofos (pforicos, tea, pfora, fcabies) oculorum affectus, pruritum, afperitatem, &c. felon Trallien. Marcellus parle auffi d'un ftratioticum pforicum, & Scribonius Largus avant lui. CALIGO, proprement diminution de lumiére, & par rapport à l'œil, affoibliffement de la vûe, fur-tout par un commencement de paralyfie du nerf optique, appellée goutte feréne. 19 CHELEDON. C'eft CHELIDONIVM, collyre dans Galien. fait avec l'éclaire qui s'appelle chelidonium. 11 NARDINVM, collyre de plufieurs efpéces ex nardo dans Aëtius & P. Eginéte. 12 CHLORON, Collyre, efpéce de diarrhodon, à colore viridi. Voici la quatriéme pierre trouvée à Gloceftre en Angle terre, & rapportée par Chishull dans fa Differtation fur une médaille d'Ephèse. Q. IVL MVRANI MELINVM AD CLARITATEM Q IVL MVRANI 13 STAGIVM 14 OPOBALSAMAT AD Chishull qui n'avoit vû que l'empreinte de cette pierre, ne dit pas fi l'infcription étoit diftribuée fur les quatre bords, ou fur deux feulement. Il n'y eft fait mention que pag. 237. Troifiéme pierre. Quatrième pierre, Cinquième pierre de deux remédes, dont l'un paroît mal désigné : au lieu de 13 STAGIVM OPOBALSAMAT, il faut peut-être lire STACTVM OPOBALSAMAT; formule que l'on trouvera bientôt fur une autre pierre. STACTVM ou STACTON eft un collyre qui se diftille dans les yeux. Scribonius & Galien en parlent. Aëtius l'appelle axlov, enftacton, de gala ftazo, diftillo. 14 OPOBALSAMVM, qui signifie la liqueur de la plante appellée baume, entroit dans plufieurs collyres, comme dans le STACTON appellé opobalfamatum, ainsi que dans d'autres infcriptions. La cinquiéme pierre a été trouvée en Normandie dans le Diocèse de Coutance, & rapportée dans le Mercure de Juin 1729, & dans celui d'Octobre 1734. Outre les infcriptions gravées fur cette pierre, on y voit la repréfentation de certaines plantes, ou parties d'animaux qui pourroient bien être celles qui entroient dans la compofition des remédes. QVINTILIANI QVINTILIANI QCAERQVINTIL QVINTILIANI Le nom de cet Oculifte étoit Quintus Cærealis Quintilianus. Voici les remédes qu'il diftribuoit. 'S DIALEPIDIVM, collyre qui devoit être mordant & déterfif, fait avec la plante appellée lepidium, ou piperitis, pafferage.' M. Falconet n'a point encore trouvé d'Auteur où il en foit parlé, 16 DIASMYRN. C'est le collyre DIASMYRNES de Scribonius, ex myrrha, quæ Smyrna Græcè. Galien & Aëtius en parlent, & l'appellent diafmyrnon. 17 CROCOD. c'est-à-dire, crocodilium; plante, & non crocodilus, animal. Diofcoride & Pline parlent du crocodilion comme d'une plante de même qualité à-peu-près que le LEPIDION; & ces deux plantes font ensemble dans une de ces infcriptions que M. Schoepflin m'a envoyées. Dans celle-ci le Graveur a placé par gentilleffe ou par ignorance une tête de crocodile à côté du mot. Voici la fixiéme pierre. Elle a été trouvée à Dijon, & rapportée par M. le Marquis Maffei. Gall. ant. P. 75. MIVL CHARITONIS 18 ISOCHRVSA AD CLAR Sixième pierre. M IVL CHARITONIS DIARHOD AD FERV 18 ISOCHRVSA, nom Grec qui fignifie, de même prix que l'or: épithète que l'on donnoit à certains collyres. M. Falconet ne l'a trouvée que dans cette inscription; mais dans Aëtius & dans Æginéte on trouve le collyre DIASMYRNVM appellé ifotheon, comme égal à Dieu, c'est-àdire, divin, & d'autres drogues qualifiées de même pour en relever la vertu. 19 DIAPSA. C'est le DIAPSORICVM. Voyez le chiffre 9. Septiéme pierre découverte à Besançon en 1732. & rapportée par M. Dunod, dans son Hiftoire des Séquanois. Page 205. G. SAT. SABINJANI 20 DIACHERALE. 20 DIACHERALE. M. Falconet ne fçait ce que c'eft. Cependant il ajoûte que c'eft peut-être la cendre du hériffon brûlé, mêlée avec du miel, dont la vertu, felon Pline, eft d'empêcher les cheveux de tomber, & qui pouvoit fervir de collyre. xp, cher, echinus : c'est le fecond fentiment propofé par M. Dunod; car pour le premier qui Hhüj Septiéme pierre. fait venir DIACHERALE de Kziri, mot Arabe, giroflier, il Huitième pierre. L. SACCI MENANDR. CHELIDONIM. AD. CA: Neuviéme pierre. CHELIDONIVM a été expliqué plus haut. MELINVM DELACR: melinum delacrymatum diftillé. 21 DIASPHORIC. C'eft le diapforicum du 9o. article mal écrit. AD SC. c'est l'abbrégé de scabiem, à laquelle convient le diapforicum. La neuviéme pierre a été trouvée à Mandeurre. C'est l'empreinte que M. Schoepflin m'a envoyée. C. SVLP. HYPNI STACTVM OPOB, AD C. HYPNI CROCOD DIALEPID AD ASPRI HYPNI 22 LISIPONVM AD SVPPVRATIONEM HYPNI 23 COENON AD CLARITATEM. STACTVM OPOB. AD CL. Staclum opobalfamatum ad claritudinem. HYPNI CROCOD. DIÀLEPID. AD ASPRI. C'eft-à-dire, ad afpritudinem. Afpritudo, afperitudo, afperitas, eft la féchereffe de l'intérieur des paupiéres par l'obftruction des glandes qui tapiffent cet intérieur, & qui doivent fournir l'humeur deftinée à lubrifier le globe de l'œil, & à faciliter par-là le mouvement. 22 LISIPONVM, au lieu de LYSIPONVM, collyre, reméde qui procure du calme. Audiovos, lyfiponos, folvens λυσίπονος dolores.Le même peut-être que celui de Trallien,αpov, mitigans. 23 COENON, collyre commun, vulgaire, à plusieurs ufages. Kowds, communis. La dixiéme pierre eft un fragment confervé au cabinet des antiques du Roi. Elle étoit plus épaiffe qu'elles ne le font ordinairement. Sur l'angle qui fubfifte, on lit ce qui fuit: FLAVIANI M. 24 LENEM. AD DECM I. P ANI COLL MIXTVM C Le prénom DECMI eft pour DECIMI, parce que l'i eft renfermé dans la lettre M. P. eft l'initiale du nom de famille. Les lettres ponctuées font celles que j'ai cru devoir rétablir ainfi : DECMI P. FLAVIANI ANI COLLYRIVM MIXTVM C. 24 LENEM, pour LENE. Le même peut-être que le collyre d♪nxtov, fine morfu, dwaλov, molle, chez les Méde cins Grecs. Dixiéme pierre. La onzième pierre eft celle que je pofféde, & que j'ai Onziéme pierre. fait graver fur la Planche. Le nom du Médecin ou du Charlatan ne fe trouve fur aucun de fes bords; peut-être étoit-il dans le milieu d'une des faces, fur laquelle j'ai déja averti qu'on voyoit les traces de quelques lettres. Je répéte ici l'infcription, pour la commodité du Lecteur. |