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Lib. IV. p. 197.

Relig. des Gau

lois, t. 2. P. 343.

l'attribuer aux premiers, pourroient citer un paffage de
Strabon, où il eft dit qu'outre les colliers, les Gaulois por-
toient des anneaux autour des bras. On a même trouvé
plus d'une fois en France des fquélétes qui avoient de
pareils ornemens; mais il faut obferver que Strabon &
plufieurs autres Auteurs difent en termes formels que les
colliers & les braffelets des Gaulois étoient d'or, tandis
que ceux des fquélétes trouvés en France n'étoient que de
bronze. Il faut obferver de plus qu'il n'eft
pas dit
que ces
fquélétes euffent des anneaux autour des cuiffes, comme
on en a vû quelques-uns de ceux de Bray-fur-Seine.
Cette circonftance femble défigner plus particuliérement
des efclaves Romains. Il eft conftant qu'ils portoient des
anneaux aux cuiffes : Ovide & Martial ben font mention; Pont. 1. 6.
mais comme il n'eft pas dit qu'ils euffent des colliers &
des braffelets, je crois qu'il faut fuppofer ici un mélange
d'ufages entre ces deux nations, & dire que le cimetière
nouvellement découvert renfermoit les corps de quelques
Gaulois efclaves des Romains, qui, fuivant le goût de
leur nation, portoient des colliers & des braffelets, &
qui, pour marque de leur fervitude, avoient des anneaux
autour des cuiffes.

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N. VI.

CETTE petite corne d'abondance eft de bronze. Elle a trois pouces & demi dans toute fa longueur, & faifoit partie fans doute d'une totalité, fur laquelle je n'ofe établir aucune conjecture. Je l'ai rapportée à caufe de la douceur de fon contour, de la façon dont elle fort de ces deux feuillages, & parce que l'efpéce de cet ornement y est traitée d'une bonne maniére.

a

b Lib.111.ep.29.

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LES vafes de verre employés fans doute par les Romains aux ufages communs & crdinaires, l'ont été très-fouvent par le menu peuple à renfermer les cendres de ceux dont la famille n'étoit pas en état de faire de grandes dépenfes. Cependant cet ufage n'étoit pas fi fréquent en Italie, où la terre cuite me semble avoir été plus fouvent employée par le petit peuple. Il paroît au contraire avoir été suivi affez conftamment dans nos Provinces méridionales; mais avant que de faire la defcription des morceaux représentés dans cette Planche, & qui m'ont donné occafion d'en examiner la fabrique, je vais écrire quelques réflexions fur la maniére dont je m'imagine que les Anciens les travailloient d'où il fera aifé de juger des avantages qu'ils pouvoient en retirer.

Nous ne pouvons parler que des vafes que les Romains nous ont laissés. Il feroit difficile d'en avoir de cette espéce des autres nations qui les ont précédés. Il est à remarquer que ces verres n'ont point de ponty. C'eft un terme employé dans les verreries lorfque l'on veut parler d'une piéce faite fans que l'ouvrier, pour former l'ouverture, ait attaché fa canne au fond de cette piéce. Cette manœuvre y laiffe plus ou moins de matiére, & toûjours une caffure néceffaire pour féparer la piéce ; & c'eft-là ce qu'on appelle le ponty. L'ufage de faire des vaiffeaux avec le fond plat eft entiérement aboli: mais, felon les Mémoires que j'ai eus d'Allemagne, il y avoit été rétabli il y a environ une trentaine d'années. Il eft affez vraisemblable que la fayence & la porcelaine qui font devenues fi communes en Europe, ont beaucoup contribué à faire difparoître les vaiffeaux de verre devenus moins néceffaires. Leur fragilité naturelle en a dégoûté; on leur a préféré des matiéres plus folides: & les Verriers ont voulu foûtenir leurs manufactures, en donnant

leurs ouvrages à meilleur marché. Ainfi le ponty s'eft établi au point qu'il eft devenu général. Cependant il forme dans le vaisseau une inégalité qui le rend plus facile à caffer, & qui le met hors d'état de foûtenir le feu. Tout l'art de ne point faire de ponty, ainfi que les Romains l'ont pratiqué, fe réduit à tenir le verre que l'on a commencé à former, avec une espéce de tenaille de fer à trois ou à quatre branches. Les Verriers donnent à cet inftrument le nom de canne à reffort. Elle eft formée par trois ou par quatre lames de fer, dont la largeur eft d'un pouce, & la longueur depuis un pied jufqu'à trois, fuivant le volume du verre que l'on veut exécuter. L'épaiffeur de ces lames ne doit jamais être considérable; mais elle doit toûjours être proportionnée à leur largeur, de façon cependant qu'elles foient flexibles. On fent aifément qu'elles font foudées à l'extrémité, & appliquées aux quatre faces de la barre. Cette barre qui forme la canne eft un peu arrondie, & d'une groffeur proportionnée à la longueur des lames. On fe fert donc d'une efpéce d'anneau de fer pour retenir les vafes entre les lames. La figure de cet anneau eft conique. Il a quelques lignes d'épaiffeur, & fa hauteur eft en proportion avec la grandeur de la canne. Il doit être fort & bien battu. On le paffe dans la canne de façon que fa partie la plus large foit du côté des lames, pour les mieux ferrer & contenir. La maniére dont on emploie cette canne à reffort eft des plus fimples. Quand l'ouvrier a foufflé un vase, un autre ouvrier préfente la canne à reffort, dont il a écarté les lames; il embraffe le vafe en ferrant les lames à la faveur de l'anneau. Quand le vase est bien assujetti, le premier ouvrier prend la canne à reffort, coupe ou fépare celle qui lui a fervi à fouffler, & rien ne l'empêche de former l'ouverture du vafe, & de la finir à la maniére ordinaire. Après ce détail, on ne doit pas être furpris de voir des vafes de verre quarrés, & fur leurs fonds des cercles tracés en relief.

C'eft ainfi que les Romains ont toûjours travaillé leurs verres, fans avoir peut-étre connu le moyen de les faire autrement. De quelque grandeur qu'ils aient été, tous ceux que j'ai vûs me mettent en état d'avancer hardiment qu'ils n'ont point fait ufage des autres pratiques.

N. I.

que

CETTE belle urne de verre a été trouvée il y a très-peu d'années auprès d'Aix en Provence, dans une Terre dont M. le Président de S. Canat porte le nom, & c'eft lui qui m'en a fait préfent. Elle eft de la plus parfaite confervation. Ses anfes font de très-bon goût, mais fon couvercle n'eft pas auffi mâle que les autres parties. Elle renferme encore les cendres & les os calcinés qu'on lui avoit confiés, & je puis affûrer que ceux-là n'ont point été fuppofés. Il est assez ordinaire de trouver dans cette Province des vafes de cette espéce, recouverts par des boëtes de plomb rondes, peu épaiffes, & fans aucun travail, fans autre chose enfin ce qui eft néceffaire pour procurer une plus grande confervation au morceau de verre que ces caiffes de plomb enveloppent. Je me fuis contenté, pour faire fentir la fimplicité de cette enveloppe, de la marquer par des lignes ponctuées; elles ne donnent que l'idée d'un trait quarré : mais on sent bien qu'il n'étoit pas poffible d'exprimer fa rondeur, fans la deffiner à part: ce qui n'en valoit affûrément pas la peine. Il fuffira de fçavoir que le dessus de cette boëte n'étoit point foudé, qu'il faifoit un recouvrement d'un peu plus d'un pouce, & qu'il fe levoit, comme il arrive dans toutes les boëtes qui n'ont point de charniéres, & ce recouvrement eft défigné par les points. La hauteur de cette urneeft de huit pouces, & fon plus grand diamétre de fept pouces deux lignes.

N°. II.

N°. II.

CE vafe a un peu plus d'un pied de hauteur, & fon diamétre qui eft à-peu-près égal par-tout, eft de fix pouces huit lignes. J'ignore fi jamais il a eu un couvercle. Sa forme cylindrique n'eft pas ordinaire dans les vafes Romains: elle reffemble à celle du vafe de terre Egyptien que j'ai rapporté à la Planche XV. N°.I. & ce vafe n'a de différence que fes anfes, & la poffibilité d'être pofé fur fon plan. Je l'ai trouvé par hazard dans Paris. C'eft tout ce que j'en fçais. Il me paroît cependant avoir trop peu de rapport avec les trois autres de cette Planche, pour affirmer qu'il ait eu le même objet.

N°. III.

La plus belle forme, les anfes les plus élégamment placées, les évasemens les mieux efpacés, font de ce vafe de verre un objet extrêmement agréable à la vûe. Je ne doute point qu'il n'ait été deftiné à renfermer des cendres, & que par conféquent il n'ait eu un couvercle; mais la perte de ce couvercle ne doit point exciter nos regrets. La hauteur du vase eft de neuf pouces, & fon plus grand diamétre eft de huit. J'ai fait acheter ce vafe en Provence, d'où il m'a été envoyé fans aucun détail.

N. IV.

VOICI tout l'équipage d'un mort, trouvé en 1750. dans un village auprès de Montpellier. Il confifte dans les quatre morceaux fuivans. Une urne de verre, dont la forme un peu trop écrasée, & qui n'eft pas des plus belles, eft néanmoins parfaitement confervée. Elle a en tout neuf pouces deux lignes, depuis fon affliéte jufqu'au-deffus du bouton de fon couvercle, & près de huit pouces dans fon plus grand diamétre, que les anfes excédent de chaque côté d'environ onze lignes. Un petit vase de même matiére que

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