Imágenes de páginas
PDF
EPUB

to. 7. conc.

P. 146.

[ocr errors]

C. 21,

G. 10.

C. 11. 20.

AN. 816. Chanoineffes, qui contient vingt huit articles. Les fix premiers font des extraits de faint Jerôme, de faint Cyprien, de faint Cefaire, de faint Athanafe, touchant les devoirs des vierges confacrées à Dieu. Le refte preferit la maniere de vie de ces religieufes: conforme à celle des chanoines, autant que le fouffre la diverfité du fexe. On leur permet de garder leur bien, mais à la charge de paffer procuration par acte public à un parent ou à un ami, pour l'adminiftrer & défendre leurs droits en justice. On leur permet auffi d'avoir des fervantes. Au refte, c'étoit de vrayes religieufes: engagées par vœu de chafteté, mangeant en même refectoir, couchant en même dortoir,& gardant exactement la clôture. Elles étoient voilées & vêtues de noir. On leur recommande d'être toujours occupées de prieres, de lecture, ou de travail des mains: entre autres, de faire elles-mêmes leurs habits, de la laine & du lin qu'on leur fourniffoit. Elles élevoient de jeunes filles dans le monaftere. Les prêtres qui leur adminif troient les facremens avoient leur logement & leur églife au dehors, & n'entroient dans le monaftere que pour leurs fonctions Car l'églife des religieufes étoit interieure. Le prêtre y entroit accompagné d'un diacre & d'un foudiacre; & fortoit auffi-tôt après la meffe. Les religieufes tiroient un rideau devant elles pendant la meffe & l'office. Et fi quelqu'une fe confeffoit, c'étoit dans l'églife.

C. 13.

C. 22.

6. 27.

L'empereur Louis envoya ces deux regles aux archevêques, qui n'avoient pas affifté au conci. le, ou n'avoient pas eu le tems d'en prendre copie; & il fetrouve trois exemplaires des lettres écrites à cette occafion, l'un à Sichaire archeCoint. an. vêque de Bourdeaux, l'autre à Magnus de Sens, $17.139. le troifiéme à Arnon de Salsbourg. L'empe

to. 7. conco p. 1437.

reur

XXV. .Concile de

Celchyt.

to. 7. conc.

p. 1484.

reur leur ordonne d'affembler leurs fuffragans AN. 816. & les fuperieurs des églifes, de faire lire devant eux cette regle, & en faire tranferire des copies conformes à l'original, que l'on gardoir dans le palais. Vous les avertirez auffi, dit l'empereur, que nous envoyerons au premier jour de Septembre prochain des commiffaires pour en avoir l'execution; & nous donnons ceterme d'un an, afin qu'il n'y ait point d'excufe. En Angleterre on tint un concile le vingt-feptiéme de Juillet la même année 816. indiction neuvième, en un lieu nommé Celchyt. Vulfrede archevêque de Cantorbery y préfidoit, affifté de douze évêques de differentes provinces. Quenulfe, qui regnoit fur les Merciens depuis vingt-ans, y étoit en perfonne, avec plufieurs feigneurs: & il y avoit des abbez, des prêtres, & des diacres. On y fit onze canons, & on ordonua entre autres chofes, que les églifes feroient dédiées par l'évêque diocefain avec l'af 20 perfion de l'eau benite, & les autres ceremonies marquées dans le rituel: enfuite l'euchariftie confacrée par l'évêque fera enfermée dans une boëte avec les reliques,& gardée dans la nouvel le églife; s'il n'y a point de reliques, l'eucha riftic fuffira, comme étant le corps & le fang de notre Seigneur Jefus Chrift. Il y aura quelque peinture, pour montrer à quel faint eft dédiée l'églife ou l'autel. L'évêque choifira les abbez & les abbeffes du confentement de la communauté. On ne permettra aux Ecoffois de faire aucu- c. 6. nes fonctions ecclefiaftiques, parce que leur ordination eft incertaine. Tout jugement, ou autre acte confirmé par le figne de la croix, fera inviolablement obfervé. On voit dans ce tems-là le même refpect en Orient pour le figne de la croix dans les foufcriptions: il étoit regardé comme une espece de ferment. Les abbés &

[ocr errors]

C 4.

[ocr errors]

162

Histoire Ecclefiaftique.

AN. 817. les abbeffes ne pourront aliener aucuns fonds, que pour la vie d'un homme,& du confentement de la communauté; & les titres en demeu. reront au monaftere. Quand un évêque fera mort, on donnera aux pauvres la dixiéme partie de fon bien: foit en bétail, foit en autres efpeces: & on affranchira tous les ferfs Anglois de nation. En chaque églife on dira trente pfeaumes, chaque évêque & chaque abbé fera dire fix cens pleaumes, & fix vingt meffes, & affranchira trois ferfs ; & chaque moine ou clerc jeûnera un jour. Ainfi on joignoit l'aumône & le jeûne aux prieres pour les morts. Quand les prêtres baptiferont, ils ne répandront pas feulcment l'eau fainte fur la tête des enfans, mais ils les plongeront toûjours dans le lavoir suivant l'exemple du fils de Dieu, qui fut trois fois plongé dans le Jourdain. Ce canon fait voir que l'on commençoit dans les païs froids à introduire le baptême par infufion,

[ocr errors]

XXVI. Mort d'E ftienne IV. Pafcal I. pape.

Anast.

Le

pape

Eftienne IV, mourut le troifiéme mois après fon retour de France à Rome : c'està-dire, le vingt-deuxième de Janvier 817. après avoir tenu le fiege feulement sept mois, Papebr. co- Il fut enterré à faint Pierre, & en une ordinanat. Ann. tion au mois de Decembre il avoit fait neuf Fr.Duchef prêtres & quatre diacres; & d'ailleurs il conne to. 3. facra cinq évêques en divers lieux. Le faint fiege ne vaqua que deux jours ; & le dimanche vingt cinquiéme de Janvier fut ordonné Pafchal premier du nom, qui tint le fiege fept ans 3. mois & 18. jours. Il étoit Romain, fils de Bonofe, ayant été dés fa premiere jeunesfe élevé dans le palais patriarchal, il fut inftruit des faintes écritures, ordonné foûdiacre, diacre, & enfin prêtre. Comme il s'appliquoit à la priere, aux jeûnes & aux veilles, & cherchoit la compagnie des plus faints moines: le

[ocr errors]
[ocr errors]

pape Leon III. lui donna le gouvernement du AN. 817. monaftere de faint Eftienne près saint Pierre, où il faifoit de grandes aumônes, particulierement aux Pelerins, qui venoient à Rome des païs les plus éloignez. Après la mort du Pape Eftienne il futélû tout d'une voix par le clergé & le peuple.

817.

Sup. l.

XLIII.
S to t

cap. p. 191
ap. Bar.an.

14.

Aufli-tôt après la confécration, il envoya à Tgizh. An. l'empereur Louis des légats avec de grands pre-ro87 fens: & une lettre d'excufe, par laquelle il pro teftoit qu'il avoit été forcé à accepter cette di gnité. Le chef de la légation fut Theodore nomenclateur, qui renouvella avec l'empereur le traité d'alliance & d'amitié, & obtint tout ce qu'il demanda. Il emporta à Rome un acte important, favoir, la confirmation des donations faites à l'églife Romaine par Pepin & par Char- 817. n. 15, lemagne. C'eft le fameux décret qui commen- Coint. cod. ce: Ego Ludovicus, par lequel l'empereur Loüis an... ajoûte aux donations de fon pere & de fon ayeul la ville & la duché de Rome: les ifles de Corfe, de Sardaigne & de Sicile. On croit que ce dernier nom à été ajoûté depuis; car il eft certain que la Sicile appartenoit alors à l'empereur de C. P. & que les François n'y avoient jamais eu aucun droit. L'empereur Louis donne encore au pape plufieurs patrimoines en Campanie, en Calabre, à Naples, à Salerne: mais rien n'empêche qu'il n'eût quelques domaines particuliers dans les provinces de la domination des Grecs. Il ajoûte une, claufe remarquable: Sauve fur ces duchez nôtre domination en tout & leur fujetion. Ce que l'on entend principalement de la duché de Rome, où Lotiis & fes fucceffeurs conferverent la fouveraineté, comme il paroîtra par la fuite de l'hiftoire. Il eft dit de plus, que le faint fiége venant à vacquer, les Romains cliront librement le pape, & le feront Tome X.

H

[ocr errors]

CO

AN, 817. confacrer; & qu'il fuffira qu'après fa conftcration il envoye des legats au roi des François, pour entretenir la paix. Cette claufe eft encore fufpecte: car les rois continuerent d'approuver l'élection du pape avant qu'il fut facré, comme nous verrons dans ce même regne de Louis. Cette donnation fut foufcrite par l'empereur Louis, fes trois fils, Lothaire, Pepin, & Louis, dix évêques, huit abbez, quinze comtes, un bibliothecaire, un manfionaire & un huiffier.

XXVII. Lothaire aflocié à l'empire. Cartha di

vif. 10 1.
capit. p..
$74.

Ann. Egin
Airon.

reur

2.

Ces foufcriptions femblent montrer que l'acte fut fait dans le parlement que l'empereur Louis tint à Aix-la-Chapelle cette année 817. quatriéme de fon regne, pendant l'efté. Là il fit cette queftion à l'affemblée: Doit-on differer ce qui fert à l'affermiffement du royaume? Tous répondirent que non. L'empereur déclara alors la réfolution qu'il avoit prife avec très-peu de perfonnes, & dit qu'à caufe de l'incertitude de la vie, il vouloit pendant qu'il fe portoit bien donner le nom d'empeà un de fes trois fils. Pour cet effet il ordonna un jeûne general de trois jours, pendant lefquels les prêtres offriroient des facrifices, & tous feroient des aumônes plus abondantes qu'à l'ordinaire, afin que Dieu fist connoître fa volonté fur un choix fi important. Après ces préparatifs l'Empereur Louis donna le titre d'empereur à Lothaire son fils aîné, & aux deux autres > des parties de fes états: déclarant Pepin roi d'Aquitaine, & Loüis roi de Baviere; en forte toutefois que le tout n'étoit qu'un royaume, & non pas trois. L'empereur Louis fit dreffer un acte de ce partage, & l'envoya à Rome avec fon fils Lothaire, afin que le pape l'approuvât & le confirmât. Il le t auffi jurer à tous les fujets, qui préterent

[ocr errors]
[ocr errors]
« AnteriorContinuar »