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tien abbé du même monaftere; & l'année suivan- AN. 824. te 825. elle fut écrite en vers latins par Valafrid Strabon moine de la même communauté, âgé pour lors de dix-huit ans. Il y marque en lettres accroftiches les noms de ceux que Vetin avoit vû dans les peines, & entr'autres de l'empereur Charles.

LV.

d'Heiton.

Heiton ou Aiton avoit été élevé dés l'âge de cinq ans dans le monaftere de Richenou, & en Capitulaire fut élu abbé en 806. à la place de Valton, qui devint abbé de faint Denis en France. L'année Act to 5. fuivante 807. Heiton fut ordonné évêque de p. 273. Bafle, fans ceffer d'être abbé de Richenou; & p274. en 811. Charlemagne l'envoya en ambaffade à C. P. Il avoit fait la relation de ce voyage; mais elle ne fe trouve plus. Il envoya deux de fes moines à faint Benoift d'Aniane, qui drefferent un memoire des obfervances monaftiques qu'ils remarquerent chés lui; & l'envoye rent à Richenou, pour prévenir la vifite que devoient y faire, par ordre de l'empereur, des moines reguliers, c'est-à-dire reformez. Heiton étant tombé malade en 823. en prit occafion de quitter fes deux charges d'évêque & d'abbé, & d'achever fes jours dans le monaftere, fous l'obéiffance d'Erleband, qui fut élu à fa place abbé de Richenou.

p.275.

Tandis qu'Heiton gouvernoit le diocese de to 7-sone. Bale, il fit pour l'inftruction de fes curez un ca- P1522, ex pitulaire de vingt articles, femblables à celui to 6: de Theodulfe d'Orleans. Il faut, dit-il, pre- c.1. Spicil. mierement examiner leur foi, pour voir ce qu'ils croyent, & ce qu'ils enfeignent aux autres. Tout le monde doit apprendre l'oraifon dominicale, & le fymbole des apôtres, tant en latin qu'en langue barbare, c'est-à-dire en Al leman: Ils doivent favoir répondre aux falutations facerdotales, c'est-à-dire, à Dominus vobif

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2.

3.

AN. 824. cum & les autres femblables. Les prêtres reciteront par cœur le fymbole de S. Athanafe tous les dimanches à Prime. Ils auront les livres neceffaires pour leur inftruction: lavoir, le facramentaire, le lectionnaire, l'antiphonier, le baptiftaire, le comput, le canon penitencier, le pfeautier, & les homelies pour les dimanches & les fêtes de toute l'année. Ce que nous avons aujourd'hui en trois volumes, le breviaire, le meffel, & le rituel, étoit alors en plufieurs, comme il est encore chés les Grecs.

7a

II.

16.

18.

Les jours legitimes du baptême, font le famedi de pâque, & celui de la pentecôte, hors les cas de neceffité, & on doit obferver les trois immersions. Les fêtes font, Noël, faint Eftienne, faint Jean, les Innocens, l'octave de Noël, l'Epiphanie, la purification de la fainte Vierge, pâques avec l'octave, les rogations pendant trois jours, le famedi & le dimanche de la pentecôte, S.Jean-Baptifte: les douze apôtres, principalement S. Pierre & S. Paul, qui ont éclaire l'Europe par leur prédication, l'affomption de la fainte Vierge, faint Michel, la dédicace de chaque églife : le patron, qui eft feulement fête locale. Les autres fêtes, comme de faint Remi, faint Maurice, faint Martin, font de devotion. On obfervera les jeûnes ordonnez par le roi, ou par l'évêque. Les prêtres n'auront ni chiens, ni oifeaux pour la chaffe, les femmes, mêmes confacrées à Dieu, n'approcheront point de l'autel, fous pretexte d'y rendre quelque fervice. S'il faut laver les na-pes, les prêtres les leur porteront au balustre, & ils y recevront leurs offrandes. Aucun clerc ne quittera fon l'églife fans la permiffion de l'évêque, fous pretexte d'aller à Rome par de votion, ou à la cour pour affaire. Les pelerins, qui vont à Rome, fe confefferont avant que de

par

partir, parce qu'ils doivent être liez ou déliez par leur évêque ou leur curé, & non par un étranger. Ici fous le nom d'évêque étranger le pape eft manifeftement compris, comme les autres. Les prêtres ne feront point de differens avis fur le jugement des pénitens, pour les flatter l'un plus que l'autre. Ils ne manqueront jamais aux heures canoniales, foit du jour, ou de la nuit, comme il eft en ufage dans Téglife Romaine. C'eft la premiere conftitution que j'aye obfervée touchant l'obligation des heures.

19.

24.

LVI.

Conciles

d'Angle

to. 7. P.

Il y cut alors en Angleterre deux conciles, à deux années l'un de l'autre, tenus à Clif ou Clovesho,par Vulfred ou Vilfrid archevêque de terre. Cantorbery. Quenulfe roi des Merciens, dont p.m.25. nous avons parlé, étoit mort l'an 821. aprés 2vo'r regné vingt quatre ans ; & depuis lui ce Vil Mil royaume fut chancelant & mal afluré, jufques mo à l'an 875. qu'il tomba entierement. Celulfe fon 33. Frere lui fucceda ; & après un an de regne fut chaffé par Bernulfe, qui n'en regna que trofs. Ce fut fous fon regne que fe tinrent ces deux conciles, & il affifta à l'un & à l'autre. Le pre- 1527. mier eft de l'an 822. L'archevêque Vulfred s'y plaignit, que le Roi l'avoit tellement perfecuté que pendant prés de fix ans il n'avoit pû excrcer fon autorité, & que l'on n'avoit point adminiftré le baptême dans toute l'Angleterre. L'archevêque ajoutoit, que Quenulfe avoit envoyé le calomnier auprés du pape ; & qu'un jour étant à Londres, il l'avoit fait venir, & lui avoit commandé de fortir promptement d'Angleterre, fans efperance d'y revenir, ni par ordre du pape, ni à la priere de qui que ce fut, pas même de l'empereur s'il ne lui abandonnoit une certaine terre de trois cens familles, & ne lui payoit fix-vingt livres de deniers. L'ar

K 4

che

4.7 p.1555.

1.

L'empereur Mich. propose une confe

rence.

chevêque fut obligé d'obéir, & depuis la mort de Quenulfe l'abbeffeCynedrite fa fille,& fon heritiere, retenoit encore cette terre; mais elle en fit la reftitution dans ce concile. L'autre concile de Clif fous l'archevêque Vulfred, eft de l'an 824. indiction feconde. On y termina un differend entre Hebert évêque de Vorchestre, & les moines de Berclei, touchant le monaftere de Veftbury, qui fut rendu à l'évêque. Le decret de ce concile, datté du 30. d'Octobre, fut foufcrit par le roi Bernulfe, douze évêques, quatre abbez, un deputé du pape Eugene, & plufieurs Seigneurs.

236 395 338 365 38:36 +36 30 365

LIVRE QUARANTE-SEPTIE' ME.

M

Poft Th. n. nie & les pays voisins.

30.

ICHE tempereur d'Orient étoi occupé de la guerre civile contr Thomas, qui fe difoit Conftanti fils d'Irene; & dés le tems de Leo 'Armenien, avoit conquis l'Arme Sous Michel il vint e Thrace, & affiega C. P. au mois de Decembre 821. Michel ayant donc un tel ennemi, & craignant peut-être que les défenfeurs des images ne priffent fon parti, leur fit encore propofer d'entrer en conference avec les Iconoclaftes. C'est ce qui paroît par une lettre de S. Theodo 11 ep. 129. re Studite à Leon facellaire ou treforier, dans laquelle il dit: C'étoit la même prétention de Leon,qui regnoit ayant lui, de nous faire confup. l. ferer avec les heretiqucs, croyant porter contre XLVI.8.43. nous un jugement contradictoire, L'empereur à prefent regnant, avoit auffi le même def fein, quand il nous parla il y a trois ans. Mais ni nôtre illuftre prélat, ni nous, qui étions prefens, ne pûmes en convenir, Car il ne s'agit

pas

Et

pas ici d'affaires temporelles, dont l'empereur. AN. 82 fir peut juger: mais de la doctrine celefte, qui n'a été confiée qu'à ceux à qui il a été dit: Tout ce que vous aurez lié fur la terre fera lié dans le ciel, & le refte: c'est-à-dire, aux apôtres, & à leurs fucceffeurs; celui qui tient le premier fiege à Rome, le fecond de C. P. ceux d'Alexandrie, d'Antioche & de Jerufalem. Ces cinq chefs font la force de l'églife, c'eft à eux à juger des dogmes divins. Le devoir des princes, & des magiftrats, c'eft de leur prêter la main, & mettre avec eux le fceau à leurs décifions. Et enfuite; il eft impoffible de réünir cette églife fans le confentement des patriarches. fi vous me demandez comment on le peut faire: il faut que les heretiques quittent les églifes, & que le patriarche Nicephore reprenne fon fiege, qu'il s'affemble avec ceux qui ont combattu, comme lui, pour la verité, s'il n'eft pas poffible d'avoir des légats des autres patriarches. Mais il eft poflible, fi l'empereur veut y faire affifter celui d'Occident, à qui on rapporte l'autorité du concile cecumenique. S'il n'y affifte pas, notre patriarche ne laiffera pas de faire l'union, par fes lettres fynodiques, qu'il envoïera au premier fiege. Que fi l'empereur n'agrée pas cette propofition, & foutient toutjours que le patriarche Nicephore s'eft écarté de la verité il nous faut envoyer à Rome de part & d'autre, & en recevoir la décision certaine de la foi.

:

On rapporte à ce tems-là une lettre de Theodore à l'imperatrice Theodora, veuve de Leon l'Armenien, & à fon fils Bafile, où il les felicite fur leur converfion de l'herefie des Iconoclaftes; mais il ne parle point du miracle, parl quel on prétend que Bafile avoit recouvré la Voix à la prefence d'une image de S. Gregoire Ks

r le

de

11. ep.204

Poft. Th liv 117 39.

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