Imágenes de páginas
PDF
EPUB

AN, 824. de Naziance: ce qui rend ce miracle fört ful

I I. Lettre de l'empereur Michel à Louis. Ibid. n. 10. P. 44. Conv.Parif Sup. Conc. p. 106. p. 108. B.

Sup. liv.

XLV.2.40.

pect.

civile à fon

L'empereur Michel termina enfin la guerre Thomas fut defait, pris avantage. & mis à mort à la mi-Octobre l'an 825. & l'année fuivante Michel envoya une ambassade en France avec une grande lettre à l'empereur Louis, qu'il qualifie roi des Francs & des Lombards, & nommé par eux empereur. Il raconte la revolte de Thomas, & fa victoire fur ce rebelle: s'excufant fur cette guerre de n'a voir pas plûtôt envoyé fes ambassadeurs à Louis. Il les nomme enfuite, ícavoir, Theodore protofpataire & ftratigue, c'est-à-dire premier écuyer & capitaine, Nicetas metropolitain de Myre en Lycie, Fortunat archevêque de Venetie'; c'eft le patriarche de Grade, qui s'étoit retiré à C. P. Theodore diacre & œconome de l'église de fainte, Sophie, & Leon candidat. L'empereur Michel confirme par cette Jettre la paix & l'amitié avec l'empereur Louis, puis il ajoute:

Nous vous faifons auffi favoir, que plufieurs tant du clergé que du peuple, s'écartant des traditions apoftoliques, ont introduit des nou. veautez pernicieuses. Premierement ils ôtoient les croix des églifes, pour mettre à leur place des images, devant lefquelles ils allumoient des lampes & brûloient de l'encens, les honorant comme la croix. Ils chantoient devant ces images, les adoroient, & imploroient leur fecour. Plufieurs les entouroient de linges, & les faifoient matraines de leurs enfans. Ils faifoient tomber fur elles les premiers cheveux qu'ils leurs coupoient, ou offroient leurs cheveux aux images en prenant l'habit monaftique, Quelques prêtres grattoient les couleurs des images, les mêloient au faint facrifice, & en

doa

[ocr errors]

donnoient la communion. D'autres mettoient le corps de nôtre Seigneur entre les mains des images, où ils les faifoient prendre aux communians. D'autres fe fervoient des planches peintes des images, au lieu d'autel pour celebrer les faints myfteres en des maifons particulières & pratiquoient plufieurs autres abus femblables.

C'eft pourquoi les empereurs orthodoxes, & les plus favans évêques ont affemblé un con-cile local, où ils ont défendu ces abus, & ont fait ôter les images des lieux bas, pour les remettre en haut comme auparavant; afin qu'el les ferviffent d'inftruction, fans que les ignorans les adoraffent, leur allumaffent des lam pes, ou leur offriffent de l'encens. Quelquesuns d'entr'eux ne voulant pas recevoir les con ciles locaux, s'en font allez à Rome, calomniant l'églife: mais fans nous arrrêter à leurs mauvais difcours, nous vous déclarons notre creance orthodoxe. Nous croïons la Trinité d'un Dieu en trois perfonnes, & l'incarnation du Verbe, fes deux volontés, & fes deux operations. Nous demandons les interceffions de la fainte Vierge mere de Dieu, & de tous les Saints: nous reveróns leurs reliques, & nous recevons toutes les traditions apoftoliques, & les ordonnances des fix conciles.

Nous envoyons donc nos lettres au pape de Rome avec un évangile orné d'or & de pierreriés, une patene & un calice de même, pour être offerts à l'èglite de faint Pierre par nos ambaffadeurs, que nous vous prions d'y faire conduire avec honneur & fureté, & de faire chaffer les faux Chrétiens, qui calomnient l'églife. Il y avoit pour l'emperur Louis quelques prefens d'étoffes prétieufes, & la lettre étoit dat tée de C. P. le dixième d'avril, indiction fecon

AN. 824. de, qui eft l'an 826. Les mêmes ambassadeurs apporterent les prétendus écrits de faint Denis Areopag. areopagite, en Grec, & l'abbé Hilduin les reçût comme un prefent du ciel.

ap.

Sur 9, Octob. Egin. an. 284.

Synod. Farifin fup. Conc. Gall: p. 109, D.

III.

capitulaire

Chapelle.

ท. ..

L'empereur Louis leur donna audience à Rouen au mois de Novembre 824. & les envoya à Rome, comme ils le defiroient. Il y envoya même Fortunat patriarche de Grade, pour être examiné par le pape touchant sa fuite, dont il ne rendoit point de raifon; & les ambaffadeurs Grecs n'avoient rien dit pour la défenfe. Lempereur Louis de fon côté envoya deux ambaffadeurs à Rome,Freculfe évêque de Lifieux, & Agdaire, qui traiterent avec le pape, fes miniftres & les évêques qui étoient auprès de lui & lui demanderent, de la part de l'empereur Louis, la permiffion de faire examiner par les évêques la queftion des images, afin que cet examen fe faifant par autorité du pape, il ne put refufer de reconnoître la verité. Le pape Eugene accorda la permiffion; & les ambaffadeurs François étant revenus, l'empereur Louis ordonna à plufieurs évêques de fon royaume de s'affembler à Paris le premier de Novembre de l'année fuivante.

Cependant il tint au mois de Mai de la mê. d'Aix-la- me année 825. un parlement à Aix-la Chapelle, où l'on croit qu'il publia un capitulaire, queCapit. to 1. d'autres rapportent à l'an 823. Il contient des p. 6.31. Coint. 822. avis generaux à tous fes fujets, & une inf2. 12.825, truction pour les commiffaires qu'il envoyoit dans les provinces: le tout en vingt-huit arCapit. to ticles. L'empereur exhorte les évêques à prendre foin de leur troupeau, particulierement des monafteres, pour y maintenir l'obfervance. Nous vous prions, dit-il, de nous aider à remplir nôtre miniftere, & par tout où vous y trouverez quelque obftacle, par la faute d'un abbé

p. 361,

28. 4.

d'un

d'un comte, ou de quelque autre perfonne, AN. 821 nous en avertir fans delai, afin d'y remedier, par nôtre autorité, en foûtenant la vôtre. Ayez c. f. foin d'inftruire vos prêtres, & de les corriger fi le peuple s'en plaint avec raison. Veillez aux réparations des eglifes, & en confervez les revenus; & montrez l'exemple aux autres, vous & vos archidiacres, de n'en rien detourner. Etabliffez des écoles dans tous les lieux où el les ne le font pas encore, pour les enfans & les miniftres de l'églife, comme vous nous avez promis à Attigny.

74

Il exhorte les comtes, qui étoient les gouver 6. neurs des provinces, & les juges ordinaires, à vivre unis avec les évêques: être les protecteurs de l'Eglife & des pauvres, & aider les miniftres de l'églife dans leurs fonctions. Tous les laï- 23 ques obéiront aux évêques & aux prêtres, en ce qui regarde la religion. Les évêques & les comtes fe rendront témoignage l'un à l'autre, en donnant avis à l'empereur comment ils s'acquittent de leur devoir : & ils l'avertiront auffi de ce qui pourroit nuire à fon fervice, & troubler le repos public. Les archevêques & les comtes de metropoles recevront du chancelier de l'empereur les capitulaires, pour les envoyer aux autres évêques & aux autres comtes de la 24* province, les faire tranfcrire & lire publiquement, & le chancelier marquera les noms de ceux qui les auront pris, & en avertira l'empereur, afin que perfonne n'y nanque.

I 20

130

Enfutie eft le denombrement des commiffaires envoyez par les provinces, & nommez miffi 250 dominici. Il y avoit deux commiffaires en chaque province, un évêque & un comte: & entre les évêques, qui font ici nommez, les plus fameux font Heiftulphe archevêque de Mayence, Hetty de Treves, Hadabold de Cologne, Ebbon

[ocr errors]

Sup. liv.
XLVI.

[ocr errors]

$6.17.28.

AN. 825. de Reims, & Rotade de Soiffons fon fubftitat pour la commiffion. C'eft qu'Ebbon étoit fouvent occupé des affaires d'eftat, ou de fa milfion de Dannemarc. On voit encore entre ces commiffaires Jeremie archevêque de Sens, Guillebert de Rolien, & Landran de Tours, en un mot tous les archevêques. Les trois derniers articles expliquent le devoir des commiffaires: qui fe reduit à veiller fur la conduite des évêques, des comtes & des moindres officiers écouter les plaintes, terminer fur les lieux toutes les affaires qu'ils pourront, & faire des autres leur rapport à l'empereur. Ces commiffions étoient honorables pour les évêques mais il n'étoit pas poffible qu'elles ne les dé. tournaffent beaucoup de leurs fonctions ef

VI.

de Paris.

31.

XLIII. n.

[ocr errors]

tielles.

L'affemblée de Paris fe tint au mois de Aflemblée vembre, fuivant l'ordre de l'empereur; & les évêques mandez s'y trouverent, ex Sup. lin. Modouin d'Autun retenu par maladie. O XLIV. n. la lettre du pape Adrien à l'empereur Con tin & à fa mere Irene: où les évêques Frar trouverent, qu'il avoit raison de blâmer qui brifoient les images; mais qu'il avoit qué de difcretion, en ordonnant de les ac Sap liv fuperftitieufement. Ils blâmerent auffi le cile tenu en confequence, qui eft le fecor Nicée; & encore plus celui des Iconoc tenu fous Conftantin Copronyme. Ils app Liv. XLIV verent la cenfure que Charlemagne avoit 2. 48. 58 du concile de Nicée, dans les livres Carc & ne jugerent pas fuffifantes les répon pape Adrien. Enfuite ils firent lire la lett l'empereur Michel, & oüirent de la bouc Freculfe & d'Adegaire la relation de ce avoient négocié à Rome. Enfin ils firen plufieurs paffages de l'écriture & des p

en

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]
« AnteriorContinuar »