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22. 5.
liv. xxxv.
22. 43

C. 21.

Sup: lxxv. Grecs nommoient fyncelles. Le concile fe plaint encore que les évêques fe plaifent à converfer & à manger avec des laiques, plûtôt qu'avec des clercs; que leur mauvais exemple eft fuivi par les abbez, & les abbeffes. Enfin que les évêques s'abfentent fouvent de la ville où eft leur fiége, & vont en des lieux éloignez, pour fatisfaire à leur interêt, où à leur plaifir. Le titre de ces canons, qui eft de la même antiquité, porte: Que les évêques & les autres prelats, excepté les cas de neceffité, doivent dire les heures canoniales avec leurs clercs, leur faire tous les jours des conferences fur l'écriture, & manger avec eux.

8, 28.

C. 23.

c. 45.

c. 35.

C. 36.

- Il est défendu aux clercs & aux moines d'être fermiers, intendans ou negocians ;& aux moines en particulier, de fe mêler d'aucune affaire ecclefiaftique ou feculiere, finon par obéïlfance en cas de neceffité. Défenfe aux prêtres de s'abfenter de leurs églifes, & aux évêques de les envoyer ailleurs pour faire leurs affaires ou leurs meffages, au préjudice du fervice divin, & des ames de ceux qui meurent cependant fans confeffion, ou fans baptême. Ce qui montre qu'il s'agit des curez. On le voit encore par un autre canon, qui défend à un prêtre d'avoir plus d'une églife & d'un peuple sparce que chaque églife doit avoir fon prêtre, comme chaque ville fon évêque; & que chacun peut à peine fervir dignement la fienne. Les évêques auront foin d'observer la vie des prêtres & des autres clercs dépofez, & de les foûmettre à la penitence. Car plufieurs ne comptoient pour rien la difpofition, & vivoient en feculiers, abandonnez au crime. On reprimera la licence des clercs vagabonds, qui font reçus, non feulement par des évêques & des abbez, mais par des comtes & d'autres feigneurs

& on demandera pour cet effet le fecours de AN. 829. l'empereur; principalement à l'égard de l'Italie, où l'on reçoit librement les clercs fugitifs de Germanie & de Gale.

Sup l. xlv.

25+

c. 25.

Défenfe aux corévêques de donner la confir. c. 27. mation, & de faire les autres fonctions refervées aux évêques. Leur fuppreffion ordonnée dès l'an 802. n'étoit donc pas executée. Enjoint aux évêques de veiller fur leurs archidiacres, & reprimer leurs exactions. Enjoint d'executer 3G. plus foigneufement l'ordonnance de l'empereur, touchant l'établissement des écoles. Et pour en montrer l'effet, chacun amenera fes' écoliers au concile de la province.

39.

41. 42,

C. 42. 44.

c. 46.

On ne donnera point aux religieufes pour c. abbeffes des veuves, qui n'ont point été reli- c gieufes. Les prêtres ne donneront le voile ni' aux veuves, ni aux vierges, fans la permission de l'évêque; & les abbeffes ne le donneront c. 3x. point de leur propre autorité. Les femmes particulieres le prendront encore moins d'ellesmêmes Les chanoines & les moines'n'entreront point dans les monafteres de filles fans permiffion de l'évêque, ou de fon vicaire Si c'est pour leur parler, ce fera dans l'auditoire ou parloir, en prefence de perfonnes pieufes de l'un & de l'autre fexe: fic'eft pour prêcher, ce fera publiquement. Si c'eft pour la meffe, ils entreront avec leurs miniftres, & fortiront auffi-tôt après la meffe dite: fi c'eft pour confeffer, ce sera dans l'églife devant l'autel, en prefence de témoins qui ne foient pas trop éloignez Défenfe aux femmes de fervir à l'autel, toucher les c. 45. vafes facrez, & encore moins de donner au peuple le corps & le fang de N. S.

XXVI.

Le fecond livre du concile de Paris contient treize articles des devoirs du roi; tirez mot à Suite du

M 2

mot Concile,

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mot d'un petit traité de Jonas évêque d'Or leans, qui affiftoit au concile. Il l'avoit adreffé l'année precedente 828. à Pepin roi d'Aquitaine, & y avoit inferé cinq chapitres de fon trai. té de l'inftitution des laïques.

Le troifiéme livre commence par une lettre des évêques aux empereurs Louis & Lothaire; car on les mettoit toujours enfemble: où ils leur rendent compte de ce qu'ils ont fait dans le concile, en exécution de leurs ordres. Nous avons, difent-ils, marqué par articles, ce qui concerne la religion Chrétienne, nos devoirs & nôtre correction, & ce dont les peuples doivent être avertis : & nous vous l'envoyons pour le lire & l'examiner. Dans le fecond liyre nous avons mis quelques articles neceffaires touchant vos devoirs, que nous avons refolu de vous prefenter familierement, comme des avertiffemens. Enfuite font quelques articles extraits de ceux que nous avons dreffez dans notre affemblée, & d'autres dont nous vous demandons l'execution. En effet les vingt-fept articles qui compofent le troifiéme livre, font repetez du premier pour la plupart. Les fept premiers font ceux que les évêques jugeoient les plus neceffaires; les dix autres ceux dont ils demandent l'execution à l'empereur. Ils y font mention de plufieurs fuperftitions qui reftoient du paganifme: magie, fortileges, enchantemens, divinations, explications de fonges: malefices pour troubler l'air, envoyer de la grêle, ôter les fruits & le lait: ce qu'ils femblent croire poffible.

Ils infiftent fur la fuppreffion des chapelles domeftiques, même de celles du palais; la tenue des conciles, l'établiffement des écoles publiques, au moins en trois lieues de l'émpire; la recherche des clercs fugitifs. Ils demandent le

retabliffement de quelques évêchez aneantis AN. 829, par la fouftraction de leurs biens; que l'on con

18.

26.

ferve les monafteres donnez à des laïques, & c. 15.
qu'ils ne les laiffent pas déperir: que les meur-
tres & les vengeances particulieres foient re-
primez. Enfin l'article le plus important eft fur
les entreprifes des deux puiffances. Le plus
grand obstacle au bon ordre, difent les évê-
ques, eft que depuis long-tems les princes s'in-
gerent dans les affaires ecclefiaftiques, & que
les évêques, partie par ignorance, partie par
cupidité, s'occupent plus qu'ils ne devroient des
affaires temporelles.

to. 1. Spicil.

init.

L'inftitution des laïques de Jonas d'Orleans XXVII, fut faite pour Matfride, comte de la même Inftitution ville, qui avoit prié fon évêque de lui écrire le des laiques de Jonas. plus fuccinctement qu'il feroit poffible, comment lui & les autres perfonnes engagées dans le mariage, pouvoient mener une vie agreable à Dieu. Ĉe traité, bien qu'affez court, eft divifé en trois livres dont le premier & le dernier conviennent à tous les fideles; le fecond eft principalement pour les gens ma

riez.

C. 14. j

Lib. 1. c.16.

Il commence par les obligations du'baptême, libc.7. puis il vient à la confirmation, qu'il exhorte 6.8 à ne point differer: preuve que des-lors on la féparoit ordinairement du baptême. Il recommande aux parens & aux parains l'inftruction des enfans: Il se plaint qu'on ne faifoit prefque plus de penitence conforme aux anciens canons; & que quelques pecheurs pour être traitez plus doucement, cherchoient des prêtres ignorans. Il dit que fuivant la coûtume de l'églife, on confeffe aux prêtres les pechez les plus confiderables, pour être reconcilié à Dieu par leur miniftere, & que l'on confesse au premier venu les pechez legers & journaliers :

M 3

avouant

avoüant toutefois, que cette derniere espece de confeffion n'étoit guere en ufage que chez les moines. C'eft à-dire qu'outre la confetsion sab. 1. c.18. cramentelle, neceffaire pour les pechez mor. tels, on confeffoit auffi les fautes legeres à d'autres qu'à des prêtres, pour s'humilier & profiter de leurs confeils & de leurs prieres.

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$20.

Jonas fe plaint, que la plupart des laïques ne recevoient la fainte communion, qu'aux trois grandes fêtes de l'année; & recommande de communier fouvent; mais avec les difpofitions neceffaires. Il fe plaint auffi que plufieurs feigneurs fe faifoient donner par les curez une partie des dixmés & des oblations des églifes de leur patronage: principalement quand le concours du peuple y étoit grand. Que les laïques méprifoient les prêtres pauvres, jufques à s'en fervir comme de valets, & ne les pas faire manger à leur table. Il parle fortement contre les jeux de hazard, & contre la paffion de la chaffe, qui faifoit negliger le fervice divin & opprimer les pauvres. Les comtes & les au tres feigneurs adminiftroient la juftice, mais la plupart negligeoient par pareffe les affaires des pauvres, & prenoient des prefens des riches. I recommande l'onction des malades, par le miniftere des prêtres; & fe plaint que plufieurs confultoient les devins, fur l'évenement de leurs maladies. Que l'on negligeoit la fepulture des pauvres, & que l'on ruinoit des fepulchres pour en bâtir des maiXXVIII. fons. Cet ouvrage n'eft prefque, qu'un tiffu de Traité paffages de l'écriture & des peres, fuivant d'Halitgar fur la peni- l'ufage du tems.

C. 24.

lib 11.c.14.

.15.

tence

Halitgar, qui affifta à ce concile de Paris, Sigeb. illuft étoit évêque d'Arras & de Cambray, depuis Baldr lib.i. l'an 816. & avoit accompagné Ebbon archevêque de Reims à fa miffion de Dannemarc en

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