On ne trouve point que Pafcafe cût avancé cet AN. 897 te derniere propofition; ainfi c'étoit feulement une confequence, que l'on tiroit de fa doctrine. Cet écrit commence ainfi Tout fidele doit croire & confeffer, que le corps & le fang du Seigneur eft de vraie chair & de vrai fang: quiconque le nie, montre qu'il eft infidele; & un peu après: J'ajoute, que comme Jefus-Chrift eft la verité & le vrai agneau de Dieu, qui eft im-molé myftiquement tous les jours, pour la vie du monde: ainfi par la confecration & la puif fance du S. Efprit le pain devient fa vraie chair & le vin fon vrai fang. Ce qui eft fi certain, qu'aucun chrétien n'en peut douter; & il y a même des gentils qui le favent. Car autrefois dans le pays des Bulgares, un feigneur payen me pria de boire, pour l'amour de Dieu, qui du vin a fait fon fang. On juge par-là que l'au teur écrivoit avant la converfion des Bulgares, qui arriva,comme nous verons, fous le pape Nicolas I. Il foûtient donc en cet écrit, que le corps: de Jefus Chrift dans l'euchariftie eft bien le même, qui eft né de la Vierge naturellement, mais non pas fpecialement: c'est-à-dire, fuivant notre maniere de parler, qu'il eft le même réellement, mais non felon les apparences ou efpeces fenfibles. On conjecture avec vrai-femblance que cet écrit anonyme eft la lettre de Raban à Egil abbé de Prum: car il eft certain qu'ils lui en avoit écrit une fur ce fujet. : Mabill praf.n. 194. LÍV Ravages Cependant les Normans continuoient leurs ravages. Em 859. ils firent le dégât du pays au de la de l'Efcaut. La même année ils entrerent des dans le Betou à l'embouchure du Rhin. D'au- mans. tres: étant entrez par la Somme, pillerent le an. monaftere de faint Valery, la ville d'Amiens & 859. les lieux d'alentour, où ils mitrent tout en feu. Ceux qui étoient établis fur la Seine attaque rent: Nor Bert An. Bert. 8501 AN. 859. rent la nuit la ville de Noyon, prirent l'évêque Immon avec d'autres perfonnes nobles, clercs & laïques ; & ayant pillé la ville les emmenerent & les tuerent en chemin. Deux mois auparavant ils avoient tué Ermenftid évêque de Beauvais, & l'année precedente Blatfrid évêque de Bayeux. La crainte de ces barbares obligea les moines de S. Denys en France à transferer les reliques des faints martyrs à Nogent une de leurs terres dans le Hurepoix. D'autres Normans ayant fait le tour de l'Espagne entrerent par le Rône; pillerent quelques villes & quelques monafteres, & s'établirent dans la Camargue. De là ils remonterent le Rône jusques à Valence; ayant pillé tout le pays aux environs, ils revinrent à leur logement. De Provence, ils pafferent en Italie jufqu'en Tofcane, prirent Pife & d'autres villes, qu'ils pillerent & Ibid. 851. ravagerent. Ub. 7. 6. Au mois de Janvier 861. les Normans qui Aimon. Par étoient fur la Seine vinrent jufques à Paris, & brûlerent quelques bâtimens de S.Germain des Prez, dont les moines fe retirerent dans leurs terres de Brie avec le corps du faint. Il en demeura vingt pour celebrer l'office le jour de Pâques; & comme ils chantoient matines dans l'églife, ils furent attaquez par les ennemis : mais ils fe fauverent avec un bonheur qui passa pour miraculeux. Fin du Dixiéme Tomes TA A DES A. MATIERE S.. Ses qualitez & la mort. 108 pape. par le 294 335 fes écrits. S. Aldric arch. de Sens. 262 109. 463 bli. 350. Sa mort. Sa mort. Alouatec Calife. V. Vatec. Amorium patrie de l'empe- 536 Anaftafe Archiprêtres avoient in- 478 |