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Or je trouve qu'il ne part aucune artere de cette cavité, & que les deux arteres qui, felon lui, composent l'aorte; mais dont une fait, felon moi, le canal de communication, loin de s'ouvrir dans la premiere cavité du cœur, comme il le pretend, fortent du troifiéme ventricule, & pag. 234. que la troisième artere, qui eft celle du poumon, fort immedia tement du quatrième ventricule, & non-pas de la troisième cavité du cœur, comme il le foûtient. Cette méprise ne vient que de ce qu'il n'a pas apperçu dans la Tortuë terreftre de l'Amerique les quatre ventricules que j'ay démontrez à l'Academie dans le cœur de cet animal. Venons maintenant à la divifion de nos trois arteres.

pag. 234. 1699.

Le tronc de l'aorte feconde & quatrième figure, à un pouce de distance du cœur ou environ, fe partage en deux branches confiderables: l'une fe tourne en arriere, & l'autre le porte en avant. La branche pofterieure 4 fe courbant de gauche à droit croife la branche anterieure 5, après quoy elle continuë fon chemin du côté de la queuë, & donne des rameaux à toutes les parties pofterieures du corps de la Tortuë.

La branche anterieure 5 s'avançant du côté de la tête, se divife en deux rameaux, qui fe fubdivifent chacun en deux autres, qui font les arteres axillaires 88 & les carotides 99, qui fe jettent dans toutes les parties anterieures.

M. du Verney fait fortir le tronc de l'aorte avec toutes fes branches que je viens de décrire de l'artere pulmonaire. Voici la defcription qu'il en a donnée dans les Memoires de l'Academie.

La troisième artere, qui eft celle du poûmon, fort immedia tement de la troisième cavité du cœur. C'eft cette même troifiéme artere qni fait le premier tronc de l'aorte. Vers l'endroit où elle commence fon contour, elle jette une branche confiderable, qui d'abord le partage à droit à gauche en deux autres, dont la plus groffe fait l'axillaire, & la plus petite la carotide ; & parce qu'elle fournit du fang à toutes les parties fuperienres, je T'appelle l'aorte afcendante. Elle defcend enfuite au côté droit du cœur couchée fur le potmon ; je parle, dit-il, par rapport à

l'animal

l'animal marchant, comme j'ay toûjours fait jusqu'ici, & comme je feray dans toutes les defcriptions fuivantes.

Par la figure quatrième qui reprefente feulement l'aor te, fes principales branches, & le canal de communication ponctué dans fon commencement, il eft aifé de voir que cette divifion de l'aorte n'est pas jufte, & qu'elle renferme une équivoque qu'il n'eft pas aifé de démêler ; car il devoit nous dire, pour ne nous point embaraffer, si c'est cette branche qu'il vient de décrire, ou le tronc de l'aorte fortant de l'artere pulmonaire, qui defcend enfuite au côté droit du cœur couchée fur le poumon. Or ce n'est ni l'une ni l'autre. En effet, il eft evident que le tronc de l'aorte 1, fe partage d'abord à un pouce de diftance du cœur en deux groffes branches 4 & 5, d'où fortent tous fes rameaux. Ce n'eft donc ni le tronc de l'aorte, ni cette branche décrite par M. du Verney; mais la branche 4 qui defcend, pour me fervir des termes impropres de M. du Verney, par rapport à l'animal marchant.

Je dis impropres, parce que dans cette fituation ces deux branches, ni ne montent, ni ne defcendent ; mais l'une fait fon chemin en avant, & l'autre en arriere par de l'animal

des lignes paralleles à celle que décrit le corps marchant. Cet Anatomifte fi reglé s'éloigne donc de fa regle, & ne l'a nullement fuivie en décrivant les parties de la Tortue, puifqu'il eft évident qu'elle ne marche pas le corps élevé fur fes pattes de derriere comme fait l'homme fur fes pieds. Pofture qu'il faudroit que cet animal gardât en marchant, fi M. du Verney avoit fuivi fa regle.

Le fecond tronc d'artere 2, 2, 2, 2, figure quatrième, que j'appelle canal de communication, parce qu'il dé. charge une partie du fang qu'il reçoit du cœur dans la branche pofterieure 4 de l'aorte, le recourbant auffi en arriere, mais du côté gauche, croise d'abord cette branche, & après avoir produit l'artere cœliaque 6, & la mefenterique 7, il s'unit à elle, & s'ouvre dans fa capacité.

L'artere des poumons 3, figure premiere, qui fait le troifiéme tronc reprefenté ouvert dans la figure feptié

me, fe divife en deux branches confiderables qui fe croi fent dès leur naiffance; de forte que la droite paffe dans le poûmon gauche, & la branche gauche dans le poûmon

droit.

Les troncs de ces trois arteres font d'inégale capacité. Celle du canal de communication 2, eft un peu plus petite que celle de l'aorte 1, figure fixiéme ; mais celle de l'artere pulmonaire 3, figure feptiéme, eft elle feule pref qu'auffi grande que celle de l'aorte & du canal de communication prifes enfemble dans la Tortuë terreftre de l'Amerique, il en eft de même dans la Tortuë de mer.

Dans la Tortuë de terre les arteres pulmonaires ont une capacité égale à celle des veines des poumons. Dans la Tortuë de mer les veines pulmonaires ont beaucoup moins de capacité que les arteres des poûmons. Je tâcheray quelque jour de rendre raifon de ces differences; & de celles qui arrivent au mouvement du fang en paffant par ces vaiffeaux.

M. du Verney nous a parlé fi differemment de la capacité des arteres du cœur de la Tortue terreftre de l'Amerique, qu'il eft impoffible d'en connoître le rapport par tout ce qu'il nous en a dit.

Au refte, quelque grande que foit la difference qu'on peut remarquer entre mes obfervations & celles de ce fameux Anatomifte, fes figures & les miennes, elle paroîtra petite à quiconque prendra la peine de la comparer avec celle qui fe trouve entre fes anciennes & fes nouvelles découvertes. Cette derniere difference est si énorme, qu'on s'imagine en faisant une ferieufe attention fur tous les faits qu'il dit avoir remarquez dans le cœur de ses deux Tortues terreftre de l'Amerique, ne rien voir que de faux ou de monftreux dans fes obfervations. La même chofe paroît dans toutes les figures qu'il en a jufqu'icy données dans les Memoires de l'Academie : elles n'ont nul rapport au naturel que j'ay fait voir à cette illuftre Compagnie.

Pour fe difculper il a beau nous dire aujourd'huy que

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DE

j'ay été plus fidelem
Deflinateur des Ouvi
réponse que peut lui
tingué dans la Profe
reproche. J'ay fait vo
à vôtre Description:
turel; de là vient leu
deux comme vous l'
tout-à-fait injuste.
Auffi ay-je oui dire
gures, & qu'il fe pre
Description des parti
inftruire mieux qu'il r
Cela étant, il y a li
de reflexion fur le raj
nommez par l'Acade

découverts dans les cd
il fe déterminera à aba
Defcriptions font rem
D'ailleurs fi ce labo
pour quelques inftan
avec une affiduité infa
repos pour lire en se d
cette fçavante Compag
de la Circulation du fa
peut douter, la conno
fin qu'il fe propofe dan
réfoude à la fin à aband
ment foûtenu jufqu'à

de

prouver plus éviď d'Harvée fur le passag

Fin

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