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Sa vie n'offre rien d'intéreffant. Nous

avons d'elle

L'Hiftoire de Marguerite de Valois ;

Le Roman de Gustave Vafa, où la fiction la plus ingénieufe eft jointe à l'histoire la plus intéreffante;

L'Hiftoire fecrète de Bourgogne ;

Mémoire hiftorique, ou Anecdote galante & fecrète de la Ducheffe de Bar, fœur de Henri IV;

Une Epitre à Madame de Maintenon;
Et les Contes de Fées.

Elle avoit épousé en 1687, Charles de Brion; mais le mariage fut déclaré nul dix jours après. Cette notice eft de M. le M. de P...., & nous n'avons rien trouvé à y ajouter.

FONTANELLE ( M. Jean GASPARD DE), né à Grenoble, le 29 Octobre 1737. Il eft auteur des Ouvrages fuivans: Les Aventures Philofophiques, in-12, 1765; Les Métamorphofes d'Ovide, nouvelle traduction;

Les Effets des Paffions, trois Parties in-12, 1768;

Effai fur le Feu facré & fur les Veftales,

in-8°., 1768;

Pierre-le-Grand, Tragédie;

Lorédan, Tragédie, en quatre actes ;
Ericie ou la Veftale, Tragédie en quatre

actes;

Les Anecdotes Africaines.

T Il a rédigé les Gazettes Littéraire & Po kitique de Deux-Ponts, depuis leur établifsement en 1770 jufqu'au premier Juin 1776. Il a été chargé de la partie politique du Journal de M. Panckoucke, depuis le premier Juin 1776; à la réunion de cè Journal au Mercure, M. de Fontanelle continua fon travail, & eft, depuis deux ans, rédacteur de la Gazette de France.

Il a compofé les Souhaits, conte arabe,

M. de Fontanelle eft un littérateur modefte qui n'a jamais cherché des prôneurs ni le bruit. Il a écrit dans fon cabinet; il a livré fes ouvrages au Public, fans les fuivre, fans les recommander: il a joui de fes fuccès. Ses Tragédies font regretter qu'il ne foit pas entièrement adonné au théâtre. Il avoit toutes les qualités qui y font réuffir. La Tragédie de Lorédan eft

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dans le grand genre; celle d'Ericie eft pleine de philofophie & d'énergie. Ses autres productions font purement écrites, Il possède le talent plus rare qu'on ne pense de présenter avec intérêt les nouvelles politiques, & de procurer des lecteurs à cette claffe de Journaux. Tous les jugemens fur les ouvrages de littérature font fains & fages, il n'afflige perfonne, & ne témoigne que l'amour de la perfection. Il feroit à fouhaiter que les prétendus juges. des travaux littéraires fuffent doués de la modeftie, de la fageffe, & de la vertú de M. de Fontanelle.

FROMAGET. Cet Auteur, qui ne s'eft point élevé foit en profe, foit en vers, au-deffus de la médiocrité, eft mort en 1750. Il eft auteur

De Kara Mustapha, conte oriental, in-12 en 1745;

De Mirima, Impératrice du Japon, in-12, 1745;

De plufieurs Pièces de Théâtre.

Il compofa en société avec le Sage, l'Épreuve dangereuse, ou le Pot-au-Noïr, en un acte, en 1740. Il fit quelques Comédies en

commun avec Panard. Ses Comédies annoncent de la gaîté, un efprit naturel & agréable.

G

GALAND étoit né en 1646, à Rollo en Picardie; quelques - uns prétendent qu'il naquit à Noyon. Il fut membre de l'académie des inscriptions & belles - lettres, lecteur du roi & profeffeur de langue arabe, au collège royal. Il mourut en Février 1715, généralement eftimé par fes mœurs & par fon érudition.

Les Mille & une Nuits, qu'il a traduites de l'arabe, font un recueil dans le goût de nos Contes de Fées. Les éditeurs qui ont publié en 1717 le dernier volume, n'ont fait qu'y ajouter une conclufion.

Il a traduit l'Orientaliana qui eft un recueil de maximes & bons mots des orientaux, appuyés d'exemples qu'il a traduits du Divan, où fe retrouvent les maximes orientales. Il a fait la préface de la Bibliothèque orientale, par d'Herbelot.

Il a traduit les Fables de Bidpaï, qui ont

été d'abord écrites en indien, traduïtes enfuite en arabe, & confondues avec celles de Lockman, réduites après en turc, fous le titre de Hou Mayoum Ramé, ou Livre Impérial. C'est dans ce dernier état que M. Galland entreprit de les mettre en françois. Mais de quatorze livres que contient l'ouvrage turc, quatre feulement ont été traduits par lui, & publiés en 1724, neuf ans après fa mort. M. Cardonne vient d'achever cette traduction (dit M. le marquis de P.....).

Il feroit inutile de diffimuler qu'on retrouve ces Fables parmi celles d'Efope & de la Fontaine. Pour cela il fuffit de favoir que Plancide, moine grec du bas empire, eft le premier qui ait publié les Fables d'E Sope, qu'il fuppofe avoir été Phrygien vivant du temps de Créfus, roi de Lydie. L'on croit qu'Efope eft le même que Lokman, fabulifte arabe, auquel les auteurs mahométans attribuent prefque toutes les Fables que Plancide a publiées fous le nom, d'Efope. En pouffant encore plus loin ces recherches, on trouve que Lokman eft le même que Bidpaï, qui composa les Fables pour un roi nommé Dabchelin, lequel en

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