Imágenes de páginas
PDF
EPUB

de la conduire encore auffi bien qu'il lui eft poffible. Il ne faut point avoir l'injuftice de croire que la direction d'un ouvrage périodique, auquel on ne contribue point de fa plume & de fes recherches, foit d'une mince considération. Les coopérateurs travaillent, compofent, chacun apporte fon génie; mais fi le rédacteur foumet toutes les productions aux convenances & au ton déjà établis de l'ouvrage, s'il fent le mérite des morceaux & fait des oppofitions dans les genres, afin que l'un paroiffe avec avantage à côté de l'autre, on doit convenir que cette manutention fuppofe au moins le talent d'un coopérateur. D'ailleurs M. de Baftide a mis du fien dans fa collection, & on y lit plufieurs extraits de fes romans.

Nous invitons tous les jeunes littérateurs à imiter & à ne pas imiter M. de Baftide. Qu'ils imitent fon honnêteté, fa réserve; jamais fa plume ne s'eft fouillée du fiel de la fatyre. Il a cultivé les lettres fans haïr les littérateurs & fans en médire. Qu'ils ne l'imitent point, quand il court trop après les fujets que la mode careffe & met un jour en réputation. Nous dirons comme l'abbé

de Saint-Pierre, il n'y a que ce qui eft utile qui eft vraiment bon.

Nous avons parlé de M. de Baftide, parce qu'il a écrit des contes des fées, & nous avons lu avec fatisfaction le conte qui a pour titre : le Beau Plaifir, imprimé en 1756.

BEAUCHAMPS (Pierre-François GoDARD DE) né à Paris, en 1690: y mourut en 1761. Il a traduit en vers

Les Lettres d'Héloïfe;

Ifmène & Ifménias ;

Les amours de Rhodante & de Doficlès;

Il eft auteur d'un livre utile & fouvent confulté :

Recherches fur les Théâtres de France.

Il a fait plufieurs comédies.

Nous en avons inféré dans notre Collection le conte de Funeftine.

BEAUHARNOIS (madame la comtesse DE....), eft bien connue par de jolis vers, & par des romans intéreffans. On trouve dans les poéfies de bien peu de femmes. cette légèreté, cette fleur que les fiennes

.

refpirent. La douceur de fon caractère fe décèle dans tout ce qu'elle écrit, & partout on devine une ame aimante, honnête & fenfible. Elle eft auteur de Volfidor, conte.

Ses Œuvres font imprimées.

BEAUMONT (le Prince DE). Elle eft née à Rouen, le 26 Avril 1711. Son mérite, univerfellement reconnu pour l'éducation l'a fixée à Londres, environ en 1769. Elle donnoit en 1769, un Journal de morale qui eft eftimé. Nous croyons qu'elle eft morte.

Ses ouvrages font:

Le Triomphe de la Vérité;

Lettres diverfes;

Le Nouveau Magafin François;

Éducation complette ;

Civan;

Le Magafin des Enfans;

Lettres de madame du Montier;

Lettres curieufes, inftructives, amusantes ;

Le Magafin des Adolefcentes;

Principes de l'Ecriture-Sainte;

Inftructions pour les jeunes Dames qui entrent

dans le monde, & fe marient;

1

Lettres d'Emerance à Lucie ;

Mémoires de madame la baronne de Batteville; La nouvelle Clariffe ;

[ocr errors]

Les Magafins des Pauvres;

Les Contes des Fées, que nous avons inférés dans le fupplément de notre Collection, font tirés du Magafin des Enfans.

BIBIENA (Ferdinand GALLI), né à Boulogne, en 1757. Il étoit peintre & architecte. Il excelloit furtout pour les perfpectives & les décorations de théâtre. Le duc de Parme lui donna le titre de fon premier peintre. Il eft auteur

De deux livres fur l'architecture;

De l'Hiftoire des amours de Valerie & du noble venitien Barbarigo;

Et de la Poupée, conte de fée.

Ces deux ouvrages ont été traduits en françois le premier à Paris, en 1751, le dernier en 1749.

Bibiena étoit mort aveugle en 1743.

BRET (M.) vit encore. Il nous fuffit de le nommer. Les amateurs de la fcène

françoife, telle que Molière l'a conçue, favent placer M. Bret dans la classe distinguée des auteurs comiques. Ceux qui ont lu fes contes, connoiffent la fineffe de fon efprit & la facilité de fa narration. Il a, dans d'autres ouvrages, donné des donné des preuves d'une érudition bien nourrie, de la jufteffe de fes réflexions fur les arts & fur le théâtre. Le Journal Encyclopédique lui a dû des fuccès. Il a été chargé pendant plusieurs années, de la rédaction de la Gazette de France. Son commerce eft jovial, aimable. On y refpire la bonne gaieté qui fuit prefque toujours l'honnête-homme & l'homme inftruit. Il a des amis, & l'estime publique ne l'a pas plus mal fervi que l'amitié. Il fe trouve cité dans notre Notice, pour fon conte intitulé: le ***, hiftoire bavarde, in-12, imprimé en 1749, & pour des contes arabes inférés dans les Mercures du temps.

BRUNET (Pierre-Nicolas DE BRAINES), né à Paris en 1733, eft mort le 4 Novembre 1771.

Il eft auteur des ouvrages fuivans:

« AnteriorContinuar »