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Minorque conquife, Poëme ;

Les Noms changés, ou l'Indifférent corrigé

Comédie;

Les Faux Devins, Comédie ;
La Fauffe Turque, Ballet;
Hippomène & Aréthuse, Ballet;
Théagène & Chariclée, Opéra ;
Apollon & Daphné, acte d'Opéra..

Il a rédigé pendant plufieurs années la partie politique du Mercure.

Il a fait imprimer en 1769, le recueil de fes Contes moraux & allégoriques, 2 vol. in-12.

en

On les trouve dans les Mercures; la plupart font remplis d'intérêt & d'agrément; il y a furtout dans quelques-uns le tour oriental & le ton propre à la Féerie, ce qui n'arrive pas toujours aux faiseurs de contes de Fées & orientaux. Nous avons distingué Zimas. & Thefmé qui a le caractère tranchant d'une naïve fimplicité. Le roi de Tarfite, les deux Horofcopes, les trois Brus font narrés avec facilité: sa morale eft en général faine, & il ne fatigue pas non plus fes lecteurs par le cliquetis d'une intri gue invraisemblable ou forcée. On pourroit

lui reprocher de tomber au contraire dans le défaut d'une trop grande fimplicité.

Mais aucun reproche ne s'étendra jufqu'à la perfonne, qui ne fe compromit jamais il n'écrivit point de Satires, n'afficha perfonne, & fe faifoit, pour ainfi dire, oublier. On parla moins de lui, il parut au-deffous de ce qu'il étoit, mais il vécut & mourut tranquille malgré la médiocrité de fa fortune.

C

CARDONNE, cenfeur royal, profeffeur en langue perfane & turque au collège royal, inspecteur de la librairie, né à Versailles, eft mort à Paris en 1784, âgé de foixante-cinq ans.

Il eft auteur

De l'Hiftoire de l'Afrique & de l'Espagne. Il a traduit des Mélanges de littérature orientale, d'après des manufcrits turcs & arabes.

Il a continué les Mille & une Nuits, & a fini la traduction de M. Petit.

Il a traduit les Contes & Fables de Bidpaï,

dont M. Galland n'avoit publié que les quatre premiers chapitres.

M. Cardonne a marché fur les traces de M. Galland, mais il a ajouté à fes traductions un mérite qui manque à la plume de M. Galland. Nous voulons parler du style. M. Cardonne écrivoit purement & avec chaleur. Son goût le déterminoit à retrancher de fes traductions les longueurs de l'original que M. Galland refpectoit un peu trop. M.. Cardonne a donné à la Bibliotheque des Romans, pendant plufieurs années, des morceaux qui ne font pas les moins intéreffans de cette collection. Il eft mort regretté de tous ceux qui l'ont connu, parce qu'il fut un honnête homme..

CHATEAU GIRON. Il eft auteur d'une bibliothèque des Femmes, 1 vol. in-12, 1759.

CHEVALIER DE BOUFLERS (le).. Aline ou la Reine de Golconde, conte.

Ce joli conte qui tient de fi près au genre de la féerie, & qui eût orné notre collection, n'a pu y trouver place, par la néceffité où nous étions de nous refferrer dans.

le moindre nombre de volumes, & de préférer les romans qui tenoient plus particu lièrement à la féerie. La plume facile & ingénieuse de M. le Chevalier de Bouflers eft fi avantageufement connue, qu'il eft. fuperflu d'en entreprendre un éloge. Sa profe & fes vers font dans les mains de tous ceux qui aiment les ouvrages, où l'ef prit & la délicateffe brillent également..

IMPROMPTU

A M. LE CHEVALIER DE BOUFLERS, Le jour de fa naissance,

PAR L'ABBÉ PORQUET.

MESSIEURS & dames du filence,,

Célébrons l'heureuse naiffance
De notre aimable Chevalier,

Et faifons lui la révérence:

L'Abbé P.... tout le premier.

Il parle mieux qu'un Chancelier,
Il écrit mieux qu'homme de France,
Il eft, de plus, grand Chevalier;
Faifons lui donc la révérence:

MODESTE amant & fier guerrier,
Il excelle dans tout métier,
(Exceptons-en pourtant la danse );
Faifons lui donc la révérence :
L'Abbé P.... tout le premier.

*

O l'être heureux & fingulier!
Son maître, dans chaque science,
Eft devenu fon écolier;

Faifons lui donc la révérence :
L'Abbé P.... tout le premier.

CAYLUS (Anne-Claude DE TUBIERE DE GRIMOAD DE Pastels de LEVI, comte DE), né à Paris, en 1692, & mort le 5 Septembre 1765. Nous allons transcrire la notice que les auteurs du dictionnaire hiftorique en ont faite. Caylus entra au service de bonne heure, fe diftingua dans la Catalogne & au fiège de Fribourg. Après la paix de Raftadt, il fit le voyage d'Italie...; en 1715, il paffa dans le Levant à la suite de l'ambaffadeur de France, à la porte. Ottomane. Arrivé à Smyrne, il voulut profiter d'un délai de quelques jours pour vifiter les ruines d'Ephèse, qui n'en font éloignées que d'environ une journée. La campagne étoit alors infeftée par une troupe de bri

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