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de rouges, de noires & de jaunes. Cette variété fait un fort bel effet: fon ventre eft tout tacheté. Il eft armé de fept aiguillons fur le dos, qui fe tiennent les uns aux autres, par une légere membrane. Il n'a aucune nageoire au-devant du ventre; elles ne commencent qu'à l'anus, & vont finir à la queue. On prend fort peu de ce poisson, dit RUYSCH, Tome I. p. 13.

22. 17.

DAME DES SERPENS, ME efpece de Serpent à fonnette, dont parlent NIEREMBERG, JONSTON & OLEARIUS. Voyez BOICININGA.

DAME, nom qu'on donne en Languedoc à l'Ombre, poiffon de mer, dit RONDELET. Voyez OMBRE. DAMOISEAU, en Latin Domicellus, nom donné à trois efpeces de petits poiffons d'Amboine. RUYSCH dit qu'il ne fait pas pourquoi. Le premier a la plus grande partie du corps violet, & le refte jaune. Le fecond, dit-il, reffemble en quelque chofe à la Perche. Le troifieme eft un petit poiffon faxatile, dont les Indiens fe nourriffent. RUYSCH, Collect. d'Amb. P. 35. Tab. 18. n. 5.

DAN

DANOIS, Chiens Danois, efpece de Chiens qui viennent de Danemarck. Ils font d'une affez bonne grandeur, & ont le poil extrêmement ras. Voyez CHIEN.

DANTE, animal qui naît en Afrique, & qui eft fort léger à la courfe. Il eft gros comme un petit Bœuf, a les jambes courtes, & le col fort long. Ses oreilles reffemblent à

celles des Chevres, & il a une corne au milieu de la tête, qui fe courbe en rond, comme un anneau, & qui est façonnée. Le Dante eft blanchâtre, & a les ongles des pieds noirs & fendus: fa chair eft très-bonne, & de fa peau on fait de très-belles rondaches, dont les meilleures font à l'épreuve des

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fleches. Cet animal, felon DAPPER, fe nomme Lant, Dante, & Elan. Je rapporte au mot ÉLAN, ce qu'en a écrit ce Voyageur, d'après ARISTOTE, LEON l'Africain, SCALIGER & BELO N. Mais ce Dante, ou Danta, à qui LÉRY donne deux dents. tournées en rond, 8: MARMOL & DAPPER, une corne au milieu du front, n'eft point ce Danta, le plus grand des Quadrupedes de l'Amérique ue Méridionale, dont M. DE LA CONDAMINE parle dans les Mémoires de l'Académie Royale des Sciences, 1745. p. 468. Suivant cet Académicien, les Espagnols du Pérou lui ont donné le nom de Danta; les Portugais du Paraguay l'appellent Auré ; en langue du Pérou, Vagra; en langue du Bréfil, Tapiira; dans le langage Gualibi fur les côtes de la Guiane, Maypuri. Il eft plus petit & moins gros qu'un Boeuf, plus épais & moins élancé que le Cerf & l'Elan. Il n'a point de cornes: il a la queue courte, eft fort & léger à la course, & fe fait jour au milieu des bois les plus fourrés & les plus épais.

DAR

DARD, ou VANDOISE: C'est un poiffon blanc de riviere de la longueur d'un Hareng, qui va fort vîte dans l'eau, & eft fort fain; car on dit, fain comme Dard; en Latin Jaculus, parcequ'il s'élance comme un Dard. ARTE DI le définit Cyprinus novem digitorum, Rutilo longior & anguftior, pinna ani radiorum decem; c'est-à-dire, Poiffon long de neuf doigts, plus long & plus étroit que le Rutilus. C'eft la Broffe de BELON. La nageoire qu'il a proche de l'anus eft compofée de dix arêtes. CHARLETON, p. 186. JONSTON, L.III. c.7. WILLUGHBY, p. 260. RAY, p. 121. ainfi que BELON, RONDELET & GESNER, parlent de ce poisson. RONDELET (Part. II. Fluv. c. 17. p. 192.) dit que le Dard a la bouche

plus pointuc que le Gardon. Il eft convert d'écailles moyennes. Il a deffus le dos de petites lignes; fa couleur eft entre le brun & le jaune. Sa chair est molle, mais bonne, & meilleure que celle de tous les autres Muges, dans la famille defquels il eft.

DAS

DASAN, nom que M. ADANSON (Hift. des Coquillages du Sénégal, P. 35.) donne à un Coquillage univalve, efpece de Lepas à coquille percée en deffus, très-commune, dit-il, au Sénégal, fur-tout vers la partie Méridionale de l'Ifle de Gorée. Cette efpece eft représentée Planche II. n. 6. Il en parle en ces termes :

Sa coquille conique, à base elliptique, a environ un pouce de longueur, un quart moins de largeur, & une fois moins de profondeur. Elle eft fort épaiffe, & percée au fommet d'un trou elliptique, qui a à-peu-près la cinquieme partie de fa longueur. Ce trou ne fe trouve pas tout-à-fait à fon milieu, mais un peu plus proche de la tête. Ses deux extrémités font arrondies, & un peu plus larges que fon milieu; ce qui lui donne affez l'air d'un trou de ferrure.

La coquille à l'extérieur est prefque toujours recouverte d'une croûte marneufe, qui eft blanchâtre, au-deffous de laquelle on voit cinquante canelures affez foibles, dont vingt-cinq font alternativement moins faillantes. Ces canelures partent du fommet, & vont fe terminer aux bords de la coquille, qui font prefque entiers ou dentelés très-légerement.

Le fond de fa couleur eft d'un blanc verdåtre au-dedans : au-dehors il eft tantôt blanc, tantôt gris, tantôt rouge, fur-tout dans les jeunes; mais comme les vieilles font ordinairement enveloppées d'une croûte blanchâtre; elles paroiffent toujours blanches, & il est rare qu'on leur trouve une autre couleur lorfqu'on les dépouille

.

on voit cependant un peu de rouge autour du fommet de quelques-unes de ces coquilles.

Le pied de l'animal a une particularité, que l'Auteur dit n'avoir pas remarquée dans les autres efpeces de ce genre. Ses bords, ainfi que ceux du fillon qui regne tout autour, font ornés d'un rang de filets fort petits & très-ferrés.

La frange, qui borde le manteau, n'eft formée que par un rang de filets rameux, qui ont depuis trois jusqu'à cinq pointes. Le cordon fe trouve auf au-deffus de la frange; mais il reffemble à un bourrelet fans dentelle.

Les deux extrémités antérieures du manteau paffent par-deffus le col de l'animal pour border l'ouverture, qui eft percée au fommet de la coquille. Ils y forment, fans fortir au-dehors, une espece de tuyau, par lequel on voit quelquefois l'eau fortir avec les excrémens.

Au milieu de la longueur du corps, dans le finus que fait le manteau avec le pied, on apperçoit deux ftigmates, qui font percés l'un à droite & l'autre à gauche. Au-devant de chacune de ces ouvertures, on voit fortir un petit corps charnu, fait en langue triangulaire, dont le limbe extérieur est foutenu par un offelet blanc, femblable à une aiguille applatie. Cette languette, qui repréfente affez bien un petit étendard, dont l'offelet fait le bâton, est traversée par un grand nombre de fibres, qui en rendent le tissu fort agréable.

M. ADANSON dit ne pas connoître parfaitement l'ufage de ces deux parties, dont la ftructure eft affez finguliere. A l'égard de la couleur de cet animal, elle ne differe en rien de celle d'un autre Coquillage de ce genre, nommé Liri par l'Auteur, non plus que la figure de fes autres parties. Ce Lepas eft la feptieme efpece dont parle M. D'ARGENVILLE, p. 240. C'est auffi le Lepas agria, five Patella

Silveftris

Silveftris de COLUMNA, Aquat. p. 11.

12. & le Patella Cypria dicta de BONANNI, Recr. p. 90. claff. 1. n. 3.

Les autres Auteurs qui en ont écrit font LISTER, Hift. Conchyl. Tab. 528. fig. 4. & Tab. 529. KIRKER, Muf. p. 435. n. 3. PETIVERT, Gazoph. Vol. I. Cat. 484. Tab. 3. fg. 11. TOURNEFORT, Voy. Vol. I. p. 249. GUALTIERI, Ind. p. & Tab. 9. Litt. N. M. KLEIN, Tent. p. 114. Sp. 1. n. 2.

DASYPE: C'eft, dit RAY (Quad. 205.), une espece de Lapin, qu'on nomme au Bréfil Tapeti. Il eft de la grandeur de nos Lapins, & une fois plus grand que le Loir; fon poil & fa couleur font comme ceux du Liévre, mais ils font plus bruns ; fes oreilles font de la longueur de celles du Lapin. Cet animal eft un peu roux au front; au gofier, il eft un peu blanc, ainfi qu'autour du col. Il y en a qui n'ont cette blancheur qu'au gofier. Il n'a point de queue. Ses yeux font noirs, & on en mange la chair, dit MARC GRAVE.

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*DASYPODE, animal des Indes, dit RUYSCH (Quad. p. 82.): les Indiens le nomment Theotochtli. NIEREMBERG (L. IX. c. I. ) en parle dans fon Hiftoire d'Éthiopie. C'est un animal de la grandeur d'un Chien de chaffe, qui a le corps épais, ramaffé, bas monté fur fes jambes, les oreilles petites, la face d'un Lion ou d'un Chat, les yeux vifs, l'iris rouge, des ongles crochus, un poil brun fur le dos, blanc autour du ventre cendré par-tout ailleurs avec des taches noires fur tout le corps; fon mufeau eft court, ainfi que fa queue. Il a la langue rude : fes hurlemens font aigus. Il court d'une vîteffe incroyable, vit dans les montagnes, chaffe les Cerfs & autres animaux de la même grandeur, & quelquefois en veut aux hommes. Il porte à la langue un poifon fi violent, que pour peu qu'il touche fa proie, elle meurt fur le champ. Il couvre d'herbes, de foin & de brouffailles les animaux qu'il a tués, & montant enfuite dans quelque arbre Tome II.

voifin, il fe met à hurler. Alors les bêtes fauvages qui font aux environs, par un fecret inftinct de la Nature, prenant ces hurlemens pour une invitation, accourent & viennent prendre part au butin. Elles commencent à s'en raffafier les premieres; car l'Ocotochtlus (c'est ainsi que le nomme NIEREMBERG), pour laiffer manger fes convives tranquillement, ne defcend de fon arbre qu'après que fes amis se sont raffafiés : mais, ajoute encore l'Auteur, comme il á la langue empoifonnée, il attend à fe régaler le dernier; car s'il en goûtoit le premier, ou qu'il en mangeât de compagnie, les autres animaux trouveroient leur mort dans la nourriture que le toucher, le fouffle, la dent, & la langue de l'Ocotochtlus, leur auroit rendue funefte. Voilà bien des attentions, & un grand naturel pour une bête fé roce. RUYSCH, d'après NIEREMBERG, donne à l'occafion de la prétendue charité de l'Ocotochtlus un beau trait de morale aux riches, qui n'affiftent pas les pauvres. La réflexion & l'histoire de l'animal, ne doivent pas empêcher de douter de fon existence. RUYSCH en parle à la fin de l'article du Léopard.

DAT

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DATIN, nom que M. ADANSON, p. 165. donne à un Coquillage operculé du Sénégal, du genre du Vermet. C'est une efpece de ceux que M. D'ARGENVILLE nomme Vermiffeaux de mer, & qu'il met dans la claffe des Multivalves. Le Datin, dit M. ADANSON, vit folitairement, & fans fe joindre à d'autres coquilles de la même efpece. On le trouve fur les rochers de l'Ifle de Gorée, & quelquefois fur les Coquillages. La coquille n'a que deux pouces de longueur, & deux lignes de diametre. Elle est tournée de droite à gauche en trois fpires, beaucoup plus rapprochées & fouvent roulées fur elles-mêmes, de

B

maniere qu'elles enferment le fommet à leur centre; ce qui lui donne la forme d'un Cor, dont le deffus & le deffous font applatis comme un Difque. Sa furface eft ordinairement liffe, & quelquefois relevée de cinq à fix filets qui parcourent fa longueur. Son ouverture déborde rarement les fpires. Elle eft jaunâtre ou cendrée, ou d'un brun obfcur. Le pied de l'animal eft parfemé de quelques petits tubercules jaunes. Son opercule eft placé fur fon extrémité qui eft plate. Il n'a qu'un fixieme de ligne de diametre. Voyez VERMISSEAUX.

DATTES, nom qu'on donne à Toulon à des Coquillages de la claffe des Multivalves, connus fous ceux de Dails & de Pholades. Voyez ces mots.

DAU

DAUPHIN: C'est un poiffon Cétacée, qui eft la quatorzieme efpece de Baleine, felon M. ANDERSON. Il est commun dans l'lfle de Tabago. Voyez BALEINE, quatorzieme efpece.

M. BRISSON (p. 369. ) en fait un genre particulier dans la claffe de fes Cétacées, dont le caractere eft d'avoir des dents aux deux mâchoires. Il y a le Dauphin du Nord, qui eft le Turfio, Marfouin, Phocoena, ou Veau marin. DANIEL MAJOR en fait la defcription anatomique; elle eft inférée - dans le troifieme Tome des Collections Académiques, p. 102. & fuiv. Voyez aux mots MARSOUIN & VEAU MARIN.

DAUPHIN, nom donné à un Limaçon de mer à bouche ronde, de la claffe des Univalves. Les contours de la coquille font armés de pointes déchiquetées. Voyez LIMAÇON DE MER du premier genre.

DEG

DEGON, nom que M. ADANSON (p. 158.) donne à un Coquillage operculé du Sénégal, du genre du

Cérite, qu'il a trouvé aux environs du Cap Verd. C'est le Turbo apertus, acuminatus, ftriatus, rugofus, papillofus, afper, ex livido albicans de GUALTIERI, Ind. Tab. & p. 56. fig. F. La coquille du Degon, dit l'Auteur, reffemble affez à celle d'un au

tre du même genre, qu'il nomme Charet: mais elle n'a gueres que sept lignes de longueur. Sa largeur est une fois moindre. Elle porte dix fpires entourées de trois rangs de petits tubercules inégaux & peu ferrés. La longueur de fon fommet furpaffe une fois celle de la premiere fpire, & de moitié feulement fa largeur. Le canal fupérieur de fon ouverture est fort court & fans courbure. Le fond de fa couleur eft quelquefois brun, mais ordinairement blanc. Les tubercules font toujours bruns.

DEL DELTA, efpece de Papillon. Voyez DOUBLE C.

DEM

DEMI-RENARD, nom que les François de l'Amérique donnent au Didelphe, ou Philander, animal d'Afrique & des Indes Orientales & Occidentales. Voyez DIDELPHE.

DEMOISELLE DE NUMIDI E, oiseau qui vient de cette Province de l'Afrique, & ainfi nommé parcequ'il a certaines façons, par lefquelles on a trouvé qu'il fembloit imiter les geftes d'une femme qui affecte de la grace dans fon port, & dans fon marcher qui semble tenir fouvent quelque chofe de la danfe. Cet oifeau a été connu des anciens Naturaliftes, qui l'ont défigné par cette particularité de l'imitation des geftes & des contenances de la femme. ARISTOTE (L. VIII. c. 12.) le nomme Batteleur, Danfeur, Bouffon, parce qu'il contrefait ce qu'il voit faire. PLUTARQUE (L. X. c. 23. de Spir. Anim.) dit la même chofe. Il eft appellé

par PLINE (Hist. Nat. L. IX.) Parafite & Baladin; par ATHÉNÉE Anthropomime, c'est-à-dire ayant les façons humaines, parcequ'il imite ce qu'il voit faire aux hommes. Il rapporte la maniere dont XENOPHON dit que les Chaffeurs s'y prennent pour prendre ces fortes d'oifeaux. Ils font femblant en leur préfence de fe laver les yeux, & au lieu de baffins pleins d'eau, ils en laiffent qui font pleins de glue, avec laquelle ces oifeaux fe collent les yeux, voulant imiter ce qu'ils ont vu faire.

en

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M. PERRAULT, Auteur de la defcription anatomique de fix Demoifelles de Numidie qu'on lit dans les Mémoires de l'Académie des Sciences Tome III. Partie II. dit qu'il y a apparence que cet oifeau danfeur & bouffon étoit rare parmi les Anciens, parceque PLINE croit qu'il eft fabuleux. Ce Naturalifte (L. X. c. 9.) met cet animal, qu'il appelle Satyrique, au rang des Pegafes, des Griffons & des Syrenes; ce qui peut faire croire qu'il a été jufqu'à préfent inconnu aux Modernes, puifqu'ils n'en ont point parlé comme l'ayant vu, mais feulement comme ayant lu dans les écrits des Anciens la defcription d'un oileau appellé Scops & Otus par les Grecs, & Afto par les Latins, auquel ils avoient donné le nom de Danfeur, de Batteleur, & de Comédien, de forte qu'il s'agit de voir fi notre DemoiJelle de Numidie peut paffer pour le Scops & l'Otus des Anciens.

Voici comme M. PERRAULT l'explique. La defcription qu'ils nous ont laiffée de l'Otus, ou Scops, confifte, dit-il, en trois particularités remarquables, qui fe voyent dans la Demoifelle de Numidie, & dont aucun Moderne n'a parlé. Ces trois particularités font premierement les postures extraordinaires que tous les Auteurs lui attribuent, & qui l'ont fait appeller Scops, de soy, qui felon ATHÉNÉE, fignifie quelquefois ufer d'une plaifanterie qui confifte à imiter les

geftes de quelqu'un, & le même Auteur dit que Scops étoit une espece de danse, ainfi appellée à caufe de l'oifeau Scops qui en étoit comme l'inventeur. La feconde particularité par laquelle ARISTOTE & PLINE ont défigné cet oifeau, confifte en des éminences de plumes qu'ils lui mettent aux deux côtés de la tête, en maniere de grandes oreilles. La troisieme est la couleur de fon plumage, qu'A L EXANDRE MY NDIEN, dans ATHÉNÉE, dit être bleuâtre & de couleur de plomb, à quoi il faut encore ajouter que cet oifeau eft d'Afrique.

Čependant BELO N croit que l'Otus d'ARISTOTE eft le Hibou, par la feule raifon que cet oifeau, à ce qu'il dit, fait beaucoup de mines avec fa tête, mais la plupart des Interpretes d'ARISTOTE, avec lefquels M. PERRAULT fe trouve d'accord difent que le nom d'Otus fignifie qui a des oreillons; mais ces efpeces d'oreilles dans ces oifeaux ne font pas tout-à-fait particulieres au Hibou, & ARISTOTE fait affez voir que l'Otus n'eft pas le Hibou, & il y a apparence que cette reffemblance ne confifte que dans ces oreilles. M. LINNEUS est du fentiment de BELON, & a en cela fuivi WILLUGHBY, RAY & ALBIN, qui prennent l'os des Grecs & l'Afio des Latins pour le Noctua aurita c'est-à-dire le Hibou, autrement le Duc. Voyez DUC.

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La Demoifelle de Numidie eft un oifeau rare, d'un plumage gris-plombé, qui a des plumes élevées en forme de crête,longues d'un pouce & demi; mais les côtés de cette crête & le derriere font garnis de plumes noires & plus courtes; au coin de chaque œil, il a un trait de plumes blanches, qui paffe fous l'appendice, qui lui forme de grandes oreilles de plumes, faites de fibres longues & déliées, comme celles que les Aigrettes ont fur le dos: le devant de fon col a des plumes noi

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