781.c. de Tra jan 2. Dio,1.68.p. qui fut celui d'optimus, c'est à dire excellent, ou tres bon. Et il 2 l'eftima plus que ceux qu'on luy donna[depuis pour les victoires, parceque c'eftoit l'eloge non" de fon bonheur ou du courage Tv #a. Fabr.c.9.p.196. de fes foldats, mais de fes mœurs.'On ne le trouve[guere]nean Plin.pane.p. 42.43.85.85. P.44. P.44.45. P.45.47. 6 p.47. Bir.p.149. Spart.n.C.p. 16.1.d. Roma,ill.p. 264-266. moins dans ses inscriptions"que depuis l'an 110 ou environ, [foit NOTE 6. qu'il n'ait pas voulu fouffrir pluftoft qu'on l'y mist, foit pour quelque autre raifon qui ne nous eft pas connue. Iltafcha de verifier" ce titre]'par fa conduite toute paternelle, xc. & pleine d'une extreme bonté. Il avoit déja donné aux foldats la moitié de l'argent qu'il leur avoit promis à fon avenement à l'Empire: & il fit"la mefme liberalité, mais toute entiere au congiarium. peuple de Rome, fans en excepter ni ceux qui estoient abfens, 'ni les enfans,& fans en enrichir les uns de ce qu'il avoit ravi aux autres, comme les tigres qui nourriffent leurs petits des autres animaux qu'ils ont egorgez.'On voit dans plufieurs medailles'que cela fe fit cette année. I. 'Les enfans audeffous d'onze ans n'avoient jamais guere esté compris dans les diftributions que les autres Princes avoient faits: [& la grace que Trajan leur fit de les y admettre eftoit d'autant plus confiderable,"qu'elle leur donnoit droit appa- NOTE 7. remment d'estre auffi compris dans les diftributions du blé & des autres vivres que l'on faifoit tous les mois à ceux du peuple. qui eftoient moins accommodez. On pretend que ces diftribuSpart.n.C.p. tions eftoient pour nourrir deux millions de perfonnes, & que du temps de Severe on en nourriffoit effectivement jusqu'à fixPlin.pane.p. cents mille. Le nombre des enfans à qui Trajan donna ce droit, fe montoit l'année fuivante à pres de cinq mille. C'eftoient toutes perfonnes libres que l'on nourriffoit aux depens du public, pour fervir un jour la Republique, foit dans les armées, foit en d'autres emplois, & qui devoient avoir d'autant plus de zele pour la patrie, qu'ils auroient efté accoutumez des l'enfance à l'aimer comme leur mere &}leur nourrice. 122.2.d. 48. Dio,l.68.p. 771.C. [Trajan étendit depuis fa liberalité]'aux autres villes de l'Italie, à qui il donna"de l'argent ou des revenus pour y entre- oma. tenir les enfans des pauvres. [Je penfe que c'eft à ceux-ci qu'il Adri.v.p.4.c. faut raporter ce qu'on trouve l'qu'Adrien augmenta depuis ce que Trajan avoit accoutumé de donner pour la nourriture Occo,p.202. des enfans de l'un & de l'autre fexe. 'On voit encore des me205. dailles de l'année 103, ou des fuivantes, où Trajan eft repre- conf. v. 1. Il y en a trois, dont l'une marque que c'eftoit une feconde distribution; CONG.IL C'est apparemment une faute. Car Pline ne parle que d'une feule largeffe. jan 2. 99, de Tra- fenté comme diftribuant du blé à des enfans, avec cette incrip- Ta ARTICLE IX. Diverses actions de Trajan à Rome. RAJAN fe fit encore beaucoup aimer par le foin qu'il prit Plin.pane.p. des vivres. Il mit partout l'abondance, en empeschant 49-51. les vexations qui appauvriffoient les provinces, & leur oftoieut le moyen de fournir les vivres dont l'Italie avoit befoin, Ainsi cette province s'en trouva tellement pourvue,'qu'elle en four- p.51-58. nit une grande quantité à l'Egypte, où le Nil ne s'eftoit que peu deborde. On le loue d'avoir mefme donné ordre que Rome Aur.Vict. n'en manquaft point pour l'avenir, en formant & établissant collegium. "un corps & une focieté de boulangers.[Ce ne fut apparemment que dans la fuite de fon regne.] &c. V.Nerva. &c. a p.60-62. 'Après avoir pourvu aux vivres, il donna un combat de gla- Plin.pane.p. diateurs,& d'autres fpectacles. Mais on vit avec bien plus de 58.59. joie la jufte punition des delateurs, qui avoient tant fait de maux fous Domitien, en renversant toutes les loix par les loix mefmes. Ils parurent alors publiquement comme des criminels, & enfuite ils furent"menez dans les ifles defertes,où leurs calomnies avoient fait releguer tant d'innocens.'Trajan fit des p.62-64. loix tres feveres contre ceux qui à l'avenir tomberoient dans la mefme faute, ne fe contentant pas de celles que Tite & Nervå avoient déja faites. 'Il exemta" de l'impoft du vintieme qui fe prenoit fur les fuc- p.69-72. ceffions, beaucoup de perfonnes qui y avoient efté comprises jufques alors, & voulut mefme que cette loy n'euft lieu que pour les fucceffions"qui fe montoient à une fomme confiderable qu'il avoit fixée. 'Il ne voulut point fouffrir l'action de leze majesté[déja abo- p.74-75. lie par Nerva, qui eftoit l'horreur des Romains, & l'unique crime des innocens. 'Il favoit bien que la crainte & l'effroi des 1.10.ep.88.p. fujets n'est point ce qui leur fait reverer les princes, dont ja- 624. mais la majesté n'eft moins refpectée, que lorfqu'ils forcent les hommes à la refpecter. 'Nerva avoit efté obligé par les inftances du peuple à rappel- p.82. b pane.p.74. jan 2. ler les farceurs, que Domitien avoit chaffez. Trajan les ofta 99, de Trade nouveau : & Pline dit que ce fut le peuple qui l'en preffa, pantomi porté parfon exemple à meprifer ces divertiffemens effeminez mos. Dio,val.p.709. &"indignes de la gravité Romaine. 'Nous avons vu neanmoins &c. qu'il aimoit les danfeurs, felon Dion. Plin.pane.p. 93.94. P.96.97. P.101.102. Dio,1.68.p. 771.c. Plin.pane.p.. 108. a p.115. bp.120.121. 'Il vendit auffi alors, ou donna mefme beaucoup de terrès, [Voilà ce que nous trouvons de ce grand nombre de regle- ununundiny÷ nanununununununununununu Trajan, Pline, Cornutus, & d'autres, font defignez Confuls pour P l'an 100, LINE raporte tout ce que nous venons de dire, commet arrivé en cette année, avant le temps auquel il falloit elire les Confuls[pour l'année fuivante.] Il femble que cette election fe fift alors par le peuple.'Trajan que le Senat avoit obligé d'accepter un troifieme Confulat,'fe trouva à l'affemblée" en l'habit ordinaire de ceux qui demandoient les charges, candidatus. Profpl Cafd & fit toutes les autres chofes comme un fimple particulier. 'Il P.113-115. Victor. I. prit pour collegue"Fronton felon les uns, ou1Frontin felon NOTE 8. Nor.ep.conf. d'autres : & l'on trouve en ce temps-ci M. Julius Fronto, & p.61.62. Sex. Julius Frontinus, dont le dernier eft celebre par les écrits Pagi,an.ico.§. qu'il nous a laiffez.'Il y a quelques raifons qui font pencher Dio,l.68.p. plutoft pour le premier, 'dont nous avons raporté autrepart 769.b.c. une fort belle parole qu'il dit à Nerva. Julius Fronto qui comd.Pagi.an.100. mandoit la flote de Mifene fous Adrien,dpouvoit eftre fon fils. Il paroift que Trajan devoit eftreConful durant quatre mois, & fon collegue durant deux feulement. fIl fit donc encore elire f Plin.pane.p. 1. L'Anonyme de Cufpinien dit Frontin, Idace Pontin, & la chronique d'Alexandrie Pontien. e Grut.p.573.2. Nor.ep.conf. p.62. a Cufp.p.341.a 99, de Trajan 2. [pour les mois de mars & d'avril]une autre perfonne[dont on 'Lorfqu'après l'election tout le monde se retiroit, on fut bien Plin. furpris de voir Trajan s'aller prefenter devant le Conful[qui 123. avoit tenu l'affemblée]pour faire le ferment ordinaire. Le Conful fans s'étonner, s'affit, & prononça les paroles du ferment; & Trajan eftant debout les repeta, foumettant fa tefte & fa fi fciens fefel- maison à la colere du ciel,"s'il manquoit volontairement à fon Liffet. devoir. V.S 28. Prafecti ararii. [Dans la mefme affemblée, ou dans quelque autre tenue peu .pane.p. aprés, l'on nomma encore d'autres Confuls pour eftre fubrogez 1.2.ep.1.p.101 7331. 'Pour Cornutus, Pline le loue beaucoup, en difant qu'ils Ibid. avoient tous deux les mefmes mocurs, les mefmes vues, la mesme conduite,'les mefmes joies, les mefmes trifteffes, qu'ils avoient p.162. tous deux pour amis tous ceux qui meritoient le plus d'eftime, als.cp.15.p. b& qu'ils avoient eu les mefmes fujets de craindre la cruauté¿ b pane.p.162. des tyrans.'Outre cela il dit de Cornutus en particulier, que 1.2.p.1.p.106. c'eftoit un homme excellent, tres ferme pour la verité,'exemt 1.5.ep.15.p.330. de toute ambition; qu'on ne pouvoit rien trouver de meilleur, rien de plus faint, rien qui reprefentaft mieux tout ce qu'il y avoit eu de louable dans les anciens; qu'il avoit une tres grande reputation, & telle qu'il la meritoit. Il ne le louoit pas neanmoins fur l'eftime qu'en faifoient les P-330. autres, mais parcequ'il le connoiffoit parfaitement, ayant toujours efté uni avec luy.'Ils avoient efté faits tous deux enfem- p.335|1.10.ep. ble"Threforiers de l'Epargne par Trajan'il n'y avoit pas en 3.P.565. pauc.p.162. p.164. jan 2. core deux ans. Et Pline remarque comme une chofe extraor- 99, de Tra dinaire, qu'avant qu'ils fuffent fortis de cet emploi,[qui comme je croy, duroit trois ans, il leur avoit donné le Confulat, fans mefme les decharger du foin du threfor. 'Ils eurent encore depuis tous deux ensemble le foin des grands chemins. Cornutus eftoit le plus agé des deux, [& ainfi tenoit apparemment le prepane.p.161.162. mier rang.]'Neanmoins Pline fit le remerciement à Trajan pour l'un & pour l'autre. 1.s.epus.p. 330. a P.331. 1.2.ep.11.p.101. 102.IC6. b p.107. P.134. 'Cornutus[& Pline]eftoient defignez Confuls des le mois de janvier de l'année fuivante.bIl y en avoit encore d'autres defignez [pour les derniers mois,]puifqu'ils opinoient aprés ep.12.p.11. Cornutus. Acutius Nerva femble en avoir efté: Neanmoins L. Nor.ep.conf. Rofcius Elianus, & Tib. Claudius Sacerdos, eftoient Confuls d Plin.ep.11.p. en l'an 100, le 29 de decembre.dTib.Julius Ferox eftoit auffi alors defigné pour eftre Conful, [foit avec Nerva, comme l'a cru Onuphre, foit avant Cornutus & Pline.]C'eftoit un homme 1.7.ep.13.p.413. qui avoit beaucoup de droiture d'efprit"& d'integrité. Il écri- fan&us. pane.p.129- voit aufli avec beaucoup de politeffe. 'Il femble par la fuite de Pline, que les Confuls[fubrogez]n'aient esté elus que le premier jour de l'année fuivante. 99. 134.140. 124. Trajan exerce le Confulat comme un particulier: Prifcus Proconful L'AN DE JESUS CHRIST 100, DE TRAJAN 3. Ous venons de parler de Pline & des autres qui furent V.S 10. Ce fut apparemment le premier jour de cette année, & en Plin.pane.p. prenant le Confulat, l'que Trajan'monté fur la tribune, fit fer- in roftris. ment d'obferver les loix & de s'y foumettre. Ce ferment eftoit ordinaire aux Confuls: mais les princes s'en difpenfoient. Trajan ne voulut pas les imiter. Il croyoit que ce qui eft défendu pour les particuliers, l'eft auffi pour les bons princes: & il vouloit apprendre aux autres à observer les loix & les fermens, parceque perfonne n'est plus interessé à leur observation que les fouverains. p.125. 'Des ce premier jour il vint au Senat, où il exhorta tout le |