drien. Adri.v.p.12. jours, après avoir1regné 20 ans & 11 mois moins un jour. Anto- Eutrop. 1.d. di13.b. Ant.v.p.18.cl 797. e. f Les cruautez qu'il avoit exercées au commencement & à la fel788.di Adri. fin de fon regne,l'avoient tellement fait haïr de tout le monde, v. p. 13. b. que le Senat voulut mefme caffer tout ce qu'il avoit fait, bien loin d'en vouloir faire un dieu.'Il demandoit auffi la punition Dio,val.p.717. de quelques perfonnes qui s'eftoient elevées en abufant du trop grand credit qu'il leur avoit donné. 'Ainfi tous les Senateurs Eutr Ant.v.p. s'oppoferent d'abord à la demande que fit Antonin pour luy 18.c. decerner les mefmes honneurs qu'aux autres Empereurs. 'Mais Antonin ayant enfin reprefenté que fi on condannoit la Dio, 1.7.p. memoire d'Adrien,& tout ce qu'il avoit fait,il falloit donc caf. 799. a. fer auffi fon adoption, & par confequent le degrader de l'Empire, le refpect qu'on eut pour ce prince, qui joignoit les larNOTI 20. mes à fes prieres, fit que le Senat luy accorda tout ce qu'il vou lut, 'furtout lorfqu'on vit paroiftre, difent les hiftoriens, un Aur.VHeliog. dl18.c. [Ce qu'Antonin fit de plus digne de la pieté dont on le loue,] 'fut de demander au Senat la grace[& le rappel]de ceux qu'A- Ant.v.p.19.a.b. drien avoit condannez, ajoutant qu'Adrien l'euft fait luy mef me [s'il euft vécu davantage.] 1.'On trouve une medaille qui marque fa 22 année,& on croit qu'elle a pu eftre frapée par avance. Nor epo p.36. Adri.v.p.io d. P. II. b. p.9.d/Chr.Al. P. 598. 34. 2. f. 4.v.p.16.2. Euf.chr.a.p. Malheurs arrivez du temps d'Adrien: Son tombeau & fes edifices:: N marque du temps d'Adrien une inondation du Tibre des famines,des tremblemens de terre, & une peste. Il remedia autant qu'il put aux maux que ces fleaux avoient caufez,& foulagea par fes liberalitez beaucoup de villes qui en avoient efté affligées.. 'Il tira l'eau du lac Fucin [ pour le fecher, comme Claude: avoit ta hé de faire avant luy. Nous avons déja parlé]'de plufieurs edifices qu'il à faits,ayant bafti prefque dans toutes les villes, [particulierement à AtheAdri.v.n.C.p. nes.]'La Grece eftoit pleine de ses edifices, comme on le voic par Paufanias. Il fit faire furtout beaucoup d'aqueducs, b On: en marque un commencé par luy, & achevé l'an 140 par Antonin dans la nouvelle Athenes,qui eftoit, felon quelques uns, une ville de la Ligurie. On pourroit l'entendre auffi"de la nou- Nors 2 velle Athenes bastie à Delos de l'argent d'Adrien. 'Il fit ou ré. tablit"plufieurs baltimens à Rome;& laiffa à ceux qu'il rétablit &c. le nom de leurs premiers fondateurs. 215. I. Adri.v.n.S.p. 53. 1. d. V. p. 9. c. elDio,p.797.c. Proc.b.Got. 1.1.c.22.p.366. b. c. 'Il fit un nouveau pont fur le Tibre, appellé de fon nom,[& aujourd'hui le pont S. Ange.] Et ce fut auprés de ce pont qu'il Aur.v.p.20.a. fit baftir fon maufolée, 'achevé par Antonin. On voit par la defcription qu'en fait Procope que c'eftoit plutoft une citadel- & le qu'un tombeau. [Auffi on s'en fervit beaucoup en cette maniere du temps de Juftinien;& c'eft encore aujourd'hui la prin cipale fortereffe de Rome,où on l'appelle le chateau S.Ange.] Spart.n.S.p.sr. Un auteur remarque que le char pofé fur le haut de ce maufolée, qui d'enbas paroiffoit fort petit,eftoit neanmoins fi grand, que le plus gros homme pouvoit paffer par les ouvertures qui fervoient d'yeux aux chevaux qui le tiroient.. 2. C. n. C. p. 36. [Les divers baftimens qu'il a fait faire en un tres grand nom-Adri v.p.io.al bre de villes, ou les colonies qu'il y a mifes,] 'ou le defir de le flater & de gagner les bonnes graces, ont fait donner fon nom. à plufieurs. Spartien le marque particulierement de celle de Carthage, à qui neanmoins aucun monument ne le donne. On trouve fix ou fept autres villes qui l'ont porté, '& entre autres celle de Jerufalem, nommée longtemps Alia,"parcequ'il l'a. V. les revol Spauh.1.9.p. 772. tes des Juifs § 3. V. §4. Dio, 1. 69. p. 792.cl Adri.v.p. IO. C. Spanh.l.7.p.-. 53 1.a!Philft. foph.35.p.578. voit fait rebastir[fur la fin de fa vie.] On donne ce nom, qui eftoit celui de fa famille,à deux villes d'Efpagne.'Murfe dans la Spart.n.S.p.52 Pannonie, Stratonicée dans la Macedonie, & Palmyre dans la 2.Steph.p.522. Syrie, paffent pour avoir efté basties ou rétablies par ce prince, comme Estienne le geographe le dit de la derniere, & ont porté quelque temps le nom d'Adrianople. On le donne aufli à Neocefarée dans le Pont.Andrinople dans la Thrace le conferve jufques aujourd'hui avec un peu d'alteration. On trouve encore une Adriane ou Adrianople dans la Libye Cyrenaïque. Nous avons vu qu'on donnoit quelquefois le mefme nom à celle d'Antinople en Egypte, qu'Adrien avoit fait bastir. [Nous avons aufli parle]'de celle d'Adrianothere, qu'il avoit bastie fous ce nom "dans la Mylie, parcequ'il avoit tué un ours en chaffant en ces quartiers là. Elle eftoit comprise dans l'Hellefpont au V. fiecle de l'Eglife, où elle confervoit encore le mefme nom. On croit neanmoins que c'eft la mefme chofe que Spart.n.S.p. l'Adriane de Philoftrate, petite ville de Myfie, dit-il, dont le Phil. fophifte Ariftide eftoit natif. Ariftide mefme parle d'Adrianothere. On tire de Cedrene que b c'eftoit un camp de quelques milices avant qu'A drien en fift une ville. Philoftrate dit qu'Adrien fe plaifoit particulierement à An. tium[pres de Rome]fur la cofte de la mer, & qu'il y ramaffa ce qu'il put trouver des écrits d'Apollone de Tyanes. [Comme il vouloit pafler en toutes chofes pour plus habile que les autres, il fit beaucoup de nouvelles ordonnances.]'Les regles qu'il avoit établies pour la difcipline des armées, furent 792. a. gardées dans la fuite comme les loix de la milice. 'Vegece cite Veg...c.s.p. les conftitutions de Trajan & d'Adrien pour les exercices mi18, Spart.n.C.p 19.2.c.d. litaires, & il en a tiré beaucoup de chofes fon ouvrage. Túrálixa. 'Voffius dit que les livres de Maurice" fur l'arrangement des Pearf ep.Vol. troupes, dont nous parlerons dans la fuite, contiennent les re- P. 14. glemens que ces deux princes avoient faits fur ce fujet.'On re. Prob.v.p.2342 marque qu'Adrien avoit ordonné qu'on ne donneroit point la charge de Tribun qu'à ceux qui auroient déja quelque age. 'Il Vict. epit. voulut que dans chaque"compagnie de foldats il y euft des ma. çons, des architectes, & de tous les autres ouvriers neceffaires pour faire des baftimens, & mefme pour les orner. sohortes. pour fon a Arift.or.23.p. 500. b Spart.n.C.p. 37.1.c.d. 8.c.s.p.421.b.c.. c Apol. Ty.v.l. Dio, 1.67. p. - e. 'Il mit les charges de la milice, du palais, & de la juftice, en epit l'état où elles eftoient encore fur la fin du IV. fiecle, felon l'epitome de Victor,hors quelques changemens qu'y fit Conftantin. 1. Suidas dit dans la Myfic, qui eft aujourd'hui la Bithynie. Adri.v.p.11.a. Il fut le premier qui prit des Chevaliers pour " fecretaires, & à libellis. pour intendans de fa maison,[les autres ne s'eftant fervis que de leurs affranchis pour tout ce qui regardoit leur perfonne & leur domestique.] Cod.Th.prol. 'Godefroy croit qu'Adrien a esté auteur d'une nouvelle jurifprudence, particulierement par l'edit perpetuel dont nous avons parlé ci-deffus, & qui a efté, felon cet auteur, la fource de tout le droit Romain qui s'eft obfervé depuis, au moins juf qu'à la publication du Code de Theodofe le jeune. Car on croit que le Code Gregorien & l'Hermogenien en ont suivi® l'ordre & la matiere dans le recueil qu'ils contenoient des constitutions desEmpereurs, depuis celles d'Adrien jufqu'au temps de Diocletien. Adri.v.p.9.b.c. 'Spartien marque diverses ordonnances faites par Adrien, & entre autres que les enfans des perfonnes profcrites auroient le douzieme du bien de leurs peres; que celui qui auroit trouvé un threfor chez foy, en feroit le maiftre, & que s'il le trouvoit fur le bien d'autrui, il en auroit la moitié, & le proprietai re du lieu l'autre ; que ceux qui auroient mange leur bien "se-_catomidiari. on.C.p.34.1.d. roient fouettez publiquement dans l'amphitheatre. 'Il voulut que les bains des hommes fuffent diftinguez de ceux des femmes, & qu'on ne puft point vendre un efclave à" ceux qui en lenoni vel faifoient un trafic honteux, fans en rendre raison [aux magif trats.] n.C.p.97.1.d.cl Euftric.c.15. P. 659. b. lanifia. 'Le philofophe Porphyre raporte d'un" autre payen encore Pallas. plus ancien que luy, que ce fut Adrien qui défendit generalement d'immoler des hommes dans quelques facrifices que ce fuft,comme cela s'eftoit pratiqué jufqu'alors dans ceux de MiEuf.tric.c.13.p. thra,'& l'hiftoire n'en fournit que trop d'exemples. a Le demon 646.647 prap fe faifoit rendre le mefme culte à Salamine en Cypre,jufqu'à ce qu'il fut obligé d'obeïr à Adrien.[Ainfi Dieu aboliffoit par les adorateurs mefme des demons ce que ces efprits homicides avoient établi pour le faire craindre. Adrien ne fit fans doute &c. cette défense que dans les dernieres années de fon regne,aprés avoir immolé luy mesme fon Antinoüs.] 1.4.c.17.p.164. Lect.inft. II. C. 21. p. 1. 2. H. p. 287.1. e. 'Quelques uns raportent au temps d'Adrien ce que dit TerTert.ap.c.9.p. tullien,'qu'on immola publiquement des enfans à Saturne dans l'Afrique jufqu'au 1 Proconful Tibere, qui fit crucifier les prestres de cette malheureuse divinité aux arbres mefmes qui or 9. 10. Pagi,an 11. § 13. 140 1. 'On pretend que c'eft un Tiberius Claudius Censor ou Cenforinus dont on a quelques medailles. [Il n'y en a aucune preuve. ] Latiali in munere. 2.' au com a Lact.inft.l.1. diTati.p.165.a. noient fon temple. [Mais cela doit eftre plus nouveau,] 'puif. p. 1o. a. 2 'Tatien femble dire que vers l'an 170, on offroit encore le fang des hommes à Diane auprés de Rome. 'L'Empereur Au relien "en demandant que le Senat confultaft les livres des Si deanbylles, offroit non feulement de fournir toutes les hofties neceffaires, mais encore des captifs de quelque nation que ce fust. [On voit affez ce qu'il vouloit & n'ofoit dire.] mencement L ARTICLE XVII. Suite de diverfes ordonnances d'Adrien. Prud.in Sym. .p.217.218. c Euf.tric.p. 646.d n.p.284. 2.c. d. d Juft.ap.1.p. sc.d/Tert.ap. e c.9.p.1o.bl 414.2. 414.2. Es Romains qui avoient un fort grand nombre d'efcla- Tac.an 14.e. ves,[& presque autant d'ennemis domeftiques, ]n'avoient 42-45-p-234 point trouvé d'autre moyen de s'affurer contre leurs mauvais deffeins, que d'ordonner que quand un maistre seroit affaffiné chez luy, tous fes efclaves qui fe trouveroient alors dans le mefme logis, feroient punis indifferemment du dernier fuppli ce. Le Senat avoit encore maintenu cet ordre du temps de Ne 1. fi le traité des Spectacles eft de luy. 2.5 μyannewiews. Voudroit-il dire Megalople dans le Peloponnefe? Il marque affurément Rome par le mefme mot, p. 157. d. |