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C.19.P.934. 61.7. c.2. p. 984. c. d. CF.983. f.

Epiphane fon fils nommé auffi Antiochus, eftoit un prince hardi
& vaillant, qui aimoit la guerre, & favoit combattre. [C'eft fans
doute]'ce RoyEpiphane qui fut bleffé en combatant avec beau-
coup de coeur pour Othon. Il amena de belles troupes à Tite,
pour le fiege de Jerufalem. Il avoit un frere nommé Callini-
habile comme luy dans la guerre.

que

72,de Velp.

3, 4.

Jofeph dit qu'on ne fçait point fi ce qu'on difoit d'Antiochus eftoit veritable, ou fi c'eftoit une calomnie de Petus qui ne l'aimoit pas. [Il femble mefme pencher plutoft à croire que P.94.a. b. c. ce prince eftoit innocent. ] 'Cependant Vefpafien ayant permis à Petus d'agir comme il jugeroit à propos; il entra tout d'un coup dans la Comagene avec Ariftobule Roy de Calcide & Soeme Roy d'Emefe. Antiochus entierement furpris, fe refolut de luy abandonner tout, & fe retira avec fa famille & ce qu'il avoit de troupes à cinq ou fix lieues de Samofates: de forte que à120 ftades les Romains entrerent fans peine & fans refiftance jufque dans cette ville, qui eftoit la capitale de la Comagene.

P.933. g. c. d. c.

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P.923.c.

744.

'Petus marcha auffitoft contre Antiochus qui ne voulut point fe défendre. Mais Epiphane & Callinique prirent les armes & foutinrent les Romains jufques à la nuit. Neanmoins Antiochus s'eftant retiré cependant avec fa femme & fes filles, pour s'en aller en Cilicie [où il poffedoit aufli quelques pays, ] fes foldats fe rendirent aux Romains, & fes deux fils fe retirerent auprés de Vologefe, qui les receut non comme des exilez, mais comme des Princes. 'Au contraire Petus ayant fceu qu'Antiochus eftoit à Tarfe, il envoya un Centenier, qui le fit charger de chaines pour le mener à Rome. Mais Vefpafien envoya ordre de le laiffer libre, luy permit de le retirer à Lacedemone, où il luy fit fournir de quoy entretenir une depenfe de Roy. Vologefe ayant écrit à Vefpafien pour fes deux fils, 'ils eurent permiffion de venir à Rome, où leur pere fe rendit auffi: & ils

demeurerent tous avec honneur.

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'Jofeph met ceci fur la 4° année de Vefpafien, [& ne marque point davantage ce qui arriva de ces princes, parcequ'il écri Suct, 1.8.c.8.p. voit apparemment allez peu aprés. ] 'Il eft certain que la Comagene fut reduite en province par Vefpafien; & S. Jerome le met fur l'année fuivante. 'Les Romains l'appellerent Auguf teuphratefienne, [ou Euphratefienne, parce qu'elle eftoit le Chr.Al. p.587. long de l'Euphrate. ]'La chronique d'Alexandrie 1 dit que ceux

Vict. epit.

I.

1. On trouve la mefme chofe dans le grec de la chronique d'Eufebe. Mais il eft à craindre que cela n'y ait efté ajouté, puifque S. Jerome ne l'a point traduit."

72, deVefp.

3, 4.

de Samofates & de la Comagene commencent à conter leurs
années des l'an 71, ['& peuteftre que leur année commençant Noris epo.p.
au mois de feptembre ou d'octobre,comme cela eftoit ordinaire 119.m.
dans la Syrie, ils ont pris pour leur premiere année celle à la

fin de laquelle ils avoient commencé à vivre fous les Romains.

ARTICLE XIII.

Vefpafien ne veut point fecourir les Parthes contreles Alains: Cerealis

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&Frontin font la guerre en Angleterre.

OSEPH joint au malheur d'Antiochus les ravages que les Jobel. 1.7. c. Alains firent dans tout le pays des Medes, & dans l'Arme- 29.P.985. nie. Pacorus Roy des Medes fut contraint de s'enfuir, aprés avoir vu prendre fa femme, & Tiridate fon frere [ qui eftoit fans doute le Roy d'Armenie fi celebre fous Neron,] penfa estre pris luy mefme par un filet dont on l'envelopa dans une bataille qu'il leur donna. Les Alains eftoient alors contez parmi les Scythes, & demeuroient vers le Tanaïs & les Palus Meotides. 'Ils avoient peu fait parler d'eux jusques ici, a finon que Jofeph les fait defcendre dans l'Armenie fous Tibere.

Vorb.p.350.1.
a Jolant, 1.18.
c.6. p. 625. a.

Suct.v. Dom.
P-781.

Jofbel. 1.7. c. 29. p.985.d. Dio, 1.66, p.

752.b.

[Ils firent trembler] b Vologese mesme Roy des Parthes : & il pria Vefpafien de luy envoyer des troupes, & un de fes fils pour les combattre. Domitien fit tout ce qu'il put pour obtenir cetemploi. Mais la chofe ne fe fit pas, les Alains s'eftant retirez en leurs pays, chargez de butin, avec un grand nombre de captifs. 'Et Vefpafien ne jugea pas à propos d'envoyer du fecours aux Parthes, ni de fe mefler de leurs affaires. [Cela produifit de l'alteration entre eux: & ce fut fans doute alors que] 'Vologefe écrivit à Vefpafien avec ce titre fi fier: Arface Roy p.750.c. des Rois, à Flavius Vefpafianus. 'Un historien dit que Vefpa- Aur, Vict. fien le contraignit par la guerre à vivre en paix. 'Mais un autre epit. dit feulement par la crainte de la guerre. 'Zonare marque auffi Zou. v. Tit. p. qu'il y avoit de la mefintelligence entre Tite & Artabane Roy 195.c. des Parthes, qui à caufe de cela voulut proteger un faux

Neron.

'Vepasien prit trois fois au moins le titre d'Imperator en l'an Goltz.p.49.50. 71, & autant en 72, [pour des avantages remportez fur les ennemis, dont nous n'avons point de connoiffance.] 'On marque

Suct. 1.s.c.8. 1. Dion marque ceci comme pofterieur à l'an 75: de forte qu'on peut douter s'il le faut raporter à la

defcente des Alains.

P. 744.

3.4.

que les courfes continuelles des Barbares l'obligerent de don- 72, deVefp. ner à la Cappadoce un Confulaire pour gouverneur, au lieu d'un fimple Chevalier qu'on y envoyoit auparavant, & d'y Tac.l.2.c.81.p. mettre des legions. 'Car jufque là il n'y avoit point de qui y euflent leur quartier ordinaire.

54.

v.Agr. c.16. p. 144 an. 14. C.

39 P.233.

an.15. c.72. p.

265.

av.Agr. c.16. P.144.

troupes

13.

[il y eut auffi alors des guerres dans l'Angleterre, qui eftoit demeurée paisible depuis que Suetonius Paulinus y avoit arrefte"la revolte des peuples en 61,] 'en laiffant neanmoins plu- V.Neron-s fieurs qui ne vouloient point quitter les armes. Turpilien fon fuccefleur se contenta de maintenir les chofes dans l'eftat où il les avoit trouvées. Trebellius Maximus qui vint aprés luy, apparemment en l'an 65,afuivit la mefme conduite: & il n'avoit nulle experience dans la guerre, boutre que foit par fa lascheté & fon avarice, foit par l'infolence des officiers, il n'eftoit pas obeï de fes foldats, qui penferent mefme luy ofter la vie. Il quitta enfin la province,"& s'en vint trouver Vitellius, qui mit &c. en fa place Vectius Bolanus. 'Celui-ci se fit aimer en laiffant en l'an 69: les foldats fans difcipline, & les ennemis fans guerre. Car les Barbares d'Angleterre n'attaquoient point quand on ne les 1.2.c.97.p.58. attaquoit pas, 'quoiqu'ils ne demeuraffent pas tout à fait en 1.3.c.45.p.73. repos, & qu'ils paruffent quelquefois difpotez à prendre les armes durant que les Romains fe battoient entre eux: & Ve. nutius Roy"du Northumberland les y excitoit.

bc.16 1.1.c. 1.2.c.66.p.5.

60. p.22.23.

v. Agr. c.16. p.

144.

v. Agr. c.17. P.

144•

c.3.p.141.

C.9.p.142.

.17.P.144.

6.18.

dc.9. P.141. 242.

'Enfin Vefpafien estant devenu paifible, & Petilius Cerealis, [qui avoit terminé la guerre des Hollandois à la fin de l'an 70,] eftant bientoft paffé en Angleterre, il attaqua ceux du Northumberland; & par divers combats, dont quelques uns furent aflez fanglans, il en reduifit une grande partie à l'obeïffance. 'Cn. Julius Agricola, à qui Mucien avoit donné le commandement d'une legion lorfque Vectius gouvernoit encore, eut beaucoup de part aux victoires & à la gloire de Cerealis. 'Ceft luy dont Tacite, qui eftoit fon gendre, a écrit la vie.

'L'eclat de Cerealis étouffa tout ce que put faire fon fuccefseur, qui n'est point nommé. Mais Julius Frontinus qui vint enfuite, ne laila pas de fe rendre illuftre par la conqueste des Silures, [qui tenoient le pays qui fait aujourd'hui les comtez de Monmouth, de Glamorgan, de Brunock, & de Radnor au pays de Galles.] 'A Frontin fucceda Agricola, dquatre ans au moins aprés eftre revenu d'Angleterre à Rome: [& on croit que ce ne fut qu'en 78.]

ART. XIV.

Brigantum

V. Claude

note 19.

73, de Velp.

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25.

Sedition à Alexandrie: Vefpafien donne des Gouverneurs à la Grece,
à Rhode, & à d'autres lieux.

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Onu. p.208.
Front. aq. P.

L'AN DE JESUS CHRIST 73, DE VESPASIEN 4, 5.
'Domitianus Cafar II, & Valerius Meffalinus, Confuls.
ESPASIEN accorda enfin [cette année] un Confulat 11, Idat, Culp.
ordinaire à Domitien: mais il ne luy accorda

a Suet.v.Dom

que celuy P.332.a. là: & ce fut encore à la priere de fon frere Tite, à qui il l'avoit c.2.p.781. voulu donner. 'Frontin ne nomme que Valerius Meffalinus Front.aq.p.119. 'fon collegue, parce qu'on avoit alors effacé des faftes le nom Onu. in faft.p. de Domitien. 208.c Pagi.an

73.

[Eufebe marque cette année une fedition à Alexandrie dont nous ne trouvons rien dans les auteurs originaux, fi on n'y veut raporter, ['quelques tumultes "qui y arriverent vers ce temps là Jof.bel.l.7.c. entre les Juifs, & qui obligerent Vefpafien d'ordonner à Lupus 37-P.995. Prefet d'Egypte d'abatre le temple qu'ils avoient dans le territoire d'Heliople. 'Libanius dit que dans une fedition arrivée Lib.or. 15. p. à Alexandrie, l'on avoit abatu les statues de Vefpafien, qui 414.c.d. s'eftoit contenté d'une punition mediocre fans condanner perfonne à la mort. Elle avoit efté caufée par quelques [ Juifs]"fugitifs de la Palestine, & par les exactions du blé, qui faifoient craindre une famine.

Hier.chr. Suet, 744

c.6. p.743.

'Aprés la fedition d'Alexandrie, S. Jerome marque que l'Acaïe ou la Grece, la Lycie, Rhode, Byzance, Samos, la Thrace, la Cilicie, la Comagene, qui auparavant eftoient libres ou fous Vict.epit Eutr. leurs Rois, furent alors reduites en provinces, 'parce qu'elles Apol.Ty.v.l. n'ufoient de leur liberté que pour fe ruiner par des feditions. bApollone de Tyanes fit un grand crime à Vefpafien de ce qu'il p.200.1|Suet.l,

5.c.14. p.253.

a Scal. in Euf.

b Apol.p.253.

b.c.

V. Neron oftoit aux Grecs la liberté"que Neron leur avoit donnée [en 8.c.8.p.743. l'an 67; Vefpafien ne fe mit pas fans doute beaucoup en peine b de fes reproches, ]' & continua à obliger les Grecs à payer les Pauf in Acha. tributs, & à fe foumettre à un Gouverneur, difant qu'ils avoient p.222.c. defappris à eftre libres. Paufanias paroift reconnoiftre que leurs feditions leur avoient rendu ce joug neceffaire. [On voit par la fuite de l'hiftoire qu'ils continuerent à eftre gouvernez par un Proconful comme avant Neron.]

'Rhode, Samos, & les autres ifles voifines, qui avoient auffi

1. Son texte porte Valerio & Messalino. Mais il faut affurément ofter &.

Tom. II.

E

Sex. Ruf. p.

<5o. e.f Geo. Lac. p. 24.6.

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efté libres jufques alors, furent unies par Vefpafien en une
mefme province, appellée la province des Ifles ou des Cycia-
des, dont la ville de Rhode fut la metropole.

[ Je ne fçay pas fi Neron avoit donné la liberté à la ville
de Byzance. ] 'Mais on voit que fur la fin du regne de Claude
elle payoit tribut aux Romains: & neanmoins Pline l'ancien
[qui écrivoit en ce temps-ci, ] l'appelle une ville libre. Son
neveu luy donne le titre de Republique fous Trajan. Il en regla
les depenses eftant gouverneur de Bithynie, & retrancha celle
qu'elle faifoit pour envoyer tous les ans un deputé à l'Empe-
reur & un autre au Gouverneur de la Mefie. 'Les Empereurs
y envoyoient un Centenier comme pour luy fervir de fauvegar-
de, à cause de la qualité de la ville, & du grand nombre de
perfonnes qui y abordoient de toutes parts.

73, de Velp.

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[La Thrace & la Cilicie eftoient des auparavant des provinces de l'Empire. "Mais il y en pouvoit avoir encore quelques NOTE II. ̧ parties foumifes à leurs Princes: & l'hiftoire le marque de la

Scalin Euf. p. Cilicie. ] 'Il femble que la province d'Europe [où eftoit Byzan ce] doive fon origine à Vefpafien.

200.1.

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Calv. p. 330.

Dio, 1.66. p. 750.751.

87.

c orat. c. 5. p. 156.

D'Helvidius Prifcus: Vefpafien le fait mourir,& chasse de Rome tous
les Philofophes.

ALVISIUS met fur cette année l'expulfion des philofophes
quieroient à Rome,

'CAL

qui estoient à Rome, [quoiqu'elle puiffe bien n'eftre arrivée que deux ou trois ans aprés. En quelque année qu'elle fe foit faite]'il paroift que les philofophes furent chaffez à l'occafion d'Helvidius Prifcus homme fort celebre en ce temps.là. Tac.l.4.c.5. p. 'Son origine eftoit"mediocre. Il etudia peu l'eloquence; mais patre primiil fe rendit illuftre par la philofophie ftoïcienne, à laquelle il pilari, s'appliqua, [non par divertiffement, ] non par oftentation, non 41.4.c.5.p.87. par pareffe; mais pour s'y affermir contre tous les accidens de la vie, afin de fervir plus utilement l'Etat: [car c'eftoit le but que les Stoïciens fe propofoient.] Auffi Tacite affure qu'il meprifoit les richeffes, qu'il eftoit inflexible dans l'amour de la juftice, invincible à la crainte, & avec cela bon citoyen, bon Senateur, bon mari, bon gendre, bon ami, parfait dans tous les devoirs de la vie civile. 'On l'accufoit d'aimer trop la gloire: & les payens reconnoiffent, [comme les Chrétiens,] que c'eft le

c. 6.

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