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mimogra phus.

comme les quatre autres, mais pour raporter l'evenement de
quelques uns.'Il adreffe ce dernier avec le quatrieme des au- 1.4.5.p.197.252.
tres à fon fils, nommé auffi Artemidore, '& les trois premiers à præf. p.4|1.2.c.
un Caffius Maximus de Phenicie,homme celebre pour fon elo- 75.p.161.f.
quence, '& fon ami particulier qui les luy avoit fait entre 1.4.c.1 p.197.
prendre.

'Pour faire cet ouvrage,il avoit lu tous les auteurs qui avoient præf. p. 3.
traité des fonges avant luy,'& qui n'eftoient pas en petit nom- n. p. 5.
bre;'il avoit couru durant beaucoup d'années prefque toutes pr.p.3ll.s.p.252
les provinces & toutes les villes de l'Empire; il avoit conferé
avec tout ce qu'il avoit trouvé de gents qui fe mefloient de de-
viner.'Et le fruit de tant de travaux & de recherches a efté de prol/Voffh.g.
nous faire un ouvrage de fonges, le plus inutile & le plus indi- 22.p.143.
gne d'occuper un homme, felon ceux mesmes qui fe font don
né la peine d'y faire des notes, [& qui n'eftoient pas d'ailleurs
pour regarder fifort les choses dans la vue de Dieu.] Tout ce
qu'ils ont dit pour le relever un peu, c'est que parmi tant de fa.
daifes & de fottifes, il y a de l'erudition, de l'antiquité, & de
l'efprit,[qui y paroift neanmoins mediocrement.]'On y voit Artem.n.p.4.
que cet auteur avoit auffi écrit de la medecine.

m.

'Marcel de Side en Pamphylie écrivit du temps de M. Au- Voff.po.g.p. rele quarante-deux livres fur la medecine en vers heroïques, 74-75 Suid.. Il eft cité par S. Jerome.

P.96.b.

P. 52.

'Marulle poete" fatyrique connu par Servius écrivoit en latin M.Aur.v. p. 25. au commencement de ce regne ; & n'epargnoit pas mefme les divol.po.lat. deux Empereurs, qui voulurent bien fouffrir ses railleries piquantes fans le punir. fuaviffimus. 'Apulée parle d'un poete de fon temps tres favant &"tres Apul.flor.p. agreable nommé Clement, qui avoit commencé un tres beau 344. a. poeme fur l'hiftoire du grand Alexandre. 'On croit que c'eft apol.p.338.bl celui qu'il appelle autrepart Corvinus Clemens ou Celer, & Jonf.l.3.c.11.p. qui eftoit"Threforier public.

Quaftor.

'A

ARTICLE XXXV.

D'Aulus Gellius.

de

267.

ULUS Gellius ou Agellius, que nous avons accoutumé
de nommer Aulu-Gelle, doit avoir vécu du temps
Marc Aurele, puifqu'il a efté difciple de Favorin,]'& de Titus Gell.l.13.c.21.
Caftricius tous deux connus par Adrien,[d'Herode Atticus,]*& P 32.6.

Ggg ij

al.19.c.8.p.469 1.2.c.26.p.74.

de Cornelius Fronto qui avoit ce femble deja esté Consul lors 1.12.c.11.p.296. qu'Aulu-Gelle eftoit encore affez jeune. 'Il parle fort avanta

præf.

Aug.civ.l.9.c. 4.p.100.1.c.

geufement du philofophe Peregrin,[fans rien dire neanmoins
"de fa mort, quia efté beaucoup plus celebre que fa vie. Ainfiil V. la perf.
femble avoir écrit avant cette mort, qui arriva en l'an 165.

Il étudia la grammaire à Rome, & la philofophie à Athenes
fous Calvifius Taurus, d'où il revint enfuite à Rome. Il s'eft
rendu celebre par fes Nuits Attiques:] car c'eft le nom qu'il a
donné au recueil qu'il fit pour les enfans, de ce qu'il avoit ap-
pris de plus beau par la lecture des auteurs ou
la lecture des auteurs ou par la converfa-
tion des hommes habiles. [ Macrobe en copie diverses choses
fans le marquer.]

de Trajan

$7,8.

'S. Auguftin qui en cite un endroit, trouve dans cet auteur une elocution tres elegante,"beaucoup de facilité à s'exprimer, facurado n.p.373.1.a. & une grande erudition. Vivés dit que la plufpart des grammairiens, ou mefme tous, en font le mefme jugement que S. Auguftin.[Et veritablement ce jugement paroift jufte, fi par l'elocution on entend la maniere dont il raporte les chofes,qui dans fa fimplicité, a de l'agrément & de l'elegance. Car pour les mots & les expreffions, Aulu- Gelle a quelque chofe non feulement de trop antique, ce qui le rend fouvent obfcur,mais auffi de dur & d'impropre, qui paroift fort eloigné de la pureté des bons auteurs. Et c'eft peuteftre ce qui fait que] Vivés a peine à fuivre le fentiment avantageux que S. Auguftin & les

Gell.1.14.c.2.p. 348.349.

P. 349.

autres en ont eu.

[S.Augustin ne loue point fon genie & fon jugement: & il
ne paroift pas en effet un grand difcernement dans les matie-
res qu'il a choifies comme les plus confiderables & les plus uti-
les, & qui pour la plupart ne font que des remarques de
de gram-
maire de nulle importance: & cette baffeffe de fa matiere eft
peuteftre ce qui fait qu'il paroift fouvent avoir
peu de feu &
d'elevation d'efprit.]

'Entre les particularitez qu'il nous apprend de fa vie, il re-
marque qu'estant encore fort jeune, & ayant efté choisi par les
Preteurs pour juger les"petites affaires, il s'en prefenta une où privat
un homme demandoit à un autre une fomme d'argent qu'il di-
foit luy avoir prestée. Il ne le prouvoit que par des indices fort
foibles, n'ayant ni actes ni témoins; 'mais c'eftoit conftamment
un homme d'honneur, d'une vie irreprochable, & d'une inte-
grité reconnue. Sa partie au contraire qui nioit la dette, eftoit
un homme avare & fordide, & l'on montroit qu'il avoit fouvent

efté convaincu de menfonge, de fraude, & de perfidie. AuluGelle avoit pris avec luy pour juger ce procés plufieurs de fes amis accoutumez au bareau, mais qui ne demandoient qu'à expedier, parcequ'ils avoient bien d'autres affaires. Ainfi ils concluoient tous fans difficulté qu'on ne pouvoit point obliger un homme à payer, lorfqu'il n'y avoit point de preuves qu'il duft ce qu'on luy demandoit,

'Mais Aulu-Gelle ne put fe refoudre à mettre ainfi les parties P. 349. hors de Cour, jugeant l'un tres capable de dénier ce qu'il devoit, & l'autre incapable de demander ce qu'on ne luy devoit pas. Ainfi il remit le jugement à un autre jour, & s'en alla confulter Favorin qui vivoit encore à Rome. 'Favorin luy raporta P. 351. fur cela un endroit de Caton,qui difoit que dans ces fortes d'occafions où il n'y avoit point de preuves,l'ancienne pratique des Romains estoit d'examiner lequel des deux eftoit le plus homme de bien ; & quand ils l'eftoient egalement, de juger en faveur de celui à qui on demandoit, d'où Favorin concluoit qu'entre deux perfonnes fi differentes,il n'y avoit point de difficulté à croire un homme de bien contre un méchant. AuluGelle entra fort dans fa penfée; mais croyant qu'il n'eftoit pas de fon age & de fa qualité d'agir en cenfeur, & ne pouvant aussi fe refoudre à rien faire contre fa confcience, il s'excufa de ju ger l'affaire.

'Macrobe & d'autres citent les annales de Gellius pour l'hif toire Romaine. Mais c'eft d'un Cn. Gellius qui vivoit vers l'an 620 de Rome, & qui a efté connu de Ciceron & de plusieurs autres anciens.

Macr.fat.l.1.c. h.lat.l.1.c.8.p. 3435.

16.p.228 Voff

Ggg iij

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Com.v.p.45.cl

49.d.

Dio,l.71.p.824.

d.

a OccolGoltz.

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ARTICLE PREMIER.

Naturel de Commode: Il fait la paix avec les barbares d'Allemagne,
& rentre à Rome en triomphe.

le § 4.

OMMODE"naquit en l'an 161,[dans les pre. &c. miers mois"du regne de M. Aurele fon pere,]& V.M. Aurele mefme jour que Caius, c'eft à dire le 31 d'aouft.'On luy donne les noms de L. Ælius Aurelius Commodus. Il eft auffi nommé quelquefois" Marcus au lieu de Lucius: & aprés la mort NOTII. de fon pere il porta durant quelque temps le nom d'Antonin. 'Il eftoit tres bien fait de corps, b vigoureux, & fort adroit à tirer.[Mais du reste tous les hiftoriens conviennent que c'ef toit un abyfme horrible de toutes fortes de crimes & de folies,] M.Aur.v.p.30. 'digne de paffer plutoft pour estre né d'un gladiateur,que pour eftre fils de Marc Aurele. Des l'age de douze ans il montra ce qu'on devoit attendre de luy, en voulant que l'on jettast dans la fournaise des bains celui qui en faifoit chaufer l'eau,"parce- &c. qu'il l'avoit trouvée trop tiede: & il falut en faire femblant

Her.l.1.p.471. cl488.c.d.

b Com.v.p.so.

d. c.

c. d.

Com.v.p.46.

a b.

c. d.

815.

dp.810.el72.p. 817.a.

le $24.

[Son pere s'eftant trop hafté de l'elever dans les dignitez,& luy ayant mefme donné le titre d'Augufte'des l'an 177, J'il n'em- V.M. Aure ploya fon pouvoir que pour s'abandonner à toutes fortes de deDio,l.71.p.814. reglemens : '& on pretend mefme qu'il fit avancer la mort de fon pere par le crime des medecins. Dion pretend qu'il eftoit fimple, tout à fait fans deguisement & fans malice,mais foible ***** & timide:de forte que fa fimplicité & fa timidité le rendant facile à fuivre les impreffions de ceux qui l'approchoient, leurs mauvais confeils le porterent au mal avant qu'il le puft difcerner du bien. Il s'y accoutuma[fans peine, malgré "les foins ex- V.M. Aure tremes que fon pere prit de le bien elever, ]& l'habitude forma les 26. en luy ce naturel cruel & abominable [ qui a rendu fon nom fi 1.72.p.825.a. odieux dans l'histoire.]'Il avoit de la liberalité jufques à eftre

mode 1.

prodigue; ce qui contribua encore à le rendre cruel & avare.
L'AN DE JESUS CHRIST 180, DE COMMODE I.
'Prefens II,&S. Quintilius Condianus, Confuls.

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Idat Onu. in

C.

P.468.469.

p. 469. a.

a M. Aurele estant mort [le 17 mars de l'an 180,] Commode faft.p.235.b. aHer.l.1.p.467. employa quelques jours au foin de fes funerailles: b & enfuite aprés les facrifices ordinaires il vint parler aux foldats, & leur c. d. diftribua de grandes fommes d'argent, comme les nouveaux Princes avoient accoutumé de faire. 'Il fuivit d'abord les fages avis des perfonnes de merite que fon pere avoit employez, & qu'il luy avoit laiffez pour luy fervir de confeil. 'Mais il les a Dio, 1.72 p. abandonna bientoft pour fuivre des valets, qui[n'ayant pour 817.a.b. que de s'enrichir,]s'infinuoient dans fon efprit en flatant

but

fes paffions; & luy perfuadoient de s'en aller promtement jouir des plaifirs de Rome. Car il eftoit alors fur les bords du DanuV.M.Aure- bel"à Vienne en Autriche ou à Sirmich, où M. Aurele avoit le § 25. amené l'armée pour achever de foumettre les barbares de l'Allemagne.]

c. d.

'Commode propofa donc dans le Confeil,qu'il eftoit à pro- Her.l.1.p.469. pos de s'en retourner à Rome,depeur, difoit-il, que quelqu'un ne s'y fift declarer Empereur. Mais Pompeien fon beaufrere luy reprefenta'qu'il n'y avoit rien à craindre de ce cofté, & p. 470. a.b. qu'au contraire il feroit honteux & perilleux tout ensemble de s'en retourner fans avoir achevé la guerre que l'on avoit commencée.'Commode fe rendit à cet avis, parcequ'il eut honte b. d'y refifter, & demeura encore quelque temps [dans la Pannonie.]

C.

'Quelques auteurs difent qu'il combatir contre les Quades Aur.Via Eutr. avec autant de courage que de bonheur. Selon Herodien il ne Her.l.1.p. 470. fit rien par luy mefme: mais fes Lieutenans remporterent divers avantages fur les barbares.'Il y eut ce femble quelque vic- Aur. Via. toire au mois de septembre.[Mais tout cela doit avoir esté confiderable, l'puifqu'il ne prit le titre d'Imperator pour la Bir.p.246. Tr. P. VII. cinquieme fois que fur la fin de l'année suivante au plustost:

peu

a. b.

'car il l'avoit pris pour la quatrieme "des devant le mois d'aouft p. 243.244.
179.'Douze mille Daces voifins [de ceux que Trajan avoit fou- Dio,l.72.p.818,
mis,] ayant efté chaffez de leur pays[par d'autres barbares;]&
voulant aller fecourir les Allemans, Sabinien les attira au parti
des Romains, en leur donnant des terres dans la province de
la Dace,[dont il eftoit apparemment gouverneur.]

'Les Allemans ainfi preffez demanderent à faire la paix, & p. 817-c n'eurent pas de peine à l'obtenir de Commode, qui haïllant le

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