mimogra phus. comme les quatre autres, mais pour raporter l'evenement de 'Pour faire cet ouvrage,il avoit lu tous les auteurs qui avoient præf. p. 3. m. 'Marcel de Side en Pamphylie écrivit du temps de M. Au- Voff.po.g.p. rele quarante-deux livres fur la medecine en vers heroïques, 74-75 Suid.. Il eft cité par S. Jerome. P.96.b. P. 52. 'Marulle poete" fatyrique connu par Servius écrivoit en latin M.Aur.v. p. 25. au commencement de ce regne ; & n'epargnoit pas mefme les divol.po.lat. deux Empereurs, qui voulurent bien fouffrir ses railleries piquantes fans le punir. fuaviffimus. 'Apulée parle d'un poete de fon temps tres favant &"tres Apul.flor.p. agreable nommé Clement, qui avoit commencé un tres beau 344. a. poeme fur l'hiftoire du grand Alexandre. 'On croit que c'eft apol.p.338.bl celui qu'il appelle autrepart Corvinus Clemens ou Celer, & Jonf.l.3.c.11.p. qui eftoit"Threforier public. Quaftor. 'A ARTICLE XXXV. D'Aulus Gellius. de 267. ULUS Gellius ou Agellius, que nous avons accoutumé Ggg ij al.19.c.8.p.469 1.2.c.26.p.74. de Cornelius Fronto qui avoit ce femble deja esté Consul lors 1.12.c.11.p.296. qu'Aulu-Gelle eftoit encore affez jeune. 'Il parle fort avanta præf. Aug.civ.l.9.c. 4.p.100.1.c. geufement du philofophe Peregrin,[fans rien dire neanmoins Il étudia la grammaire à Rome, & la philofophie à Athenes de Trajan $7,8. 'S. Auguftin qui en cite un endroit, trouve dans cet auteur une elocution tres elegante,"beaucoup de facilité à s'exprimer, facurado n.p.373.1.a. & une grande erudition. Vivés dit que la plufpart des grammairiens, ou mefme tous, en font le mefme jugement que S. Auguftin.[Et veritablement ce jugement paroift jufte, fi par l'elocution on entend la maniere dont il raporte les chofes,qui dans fa fimplicité, a de l'agrément & de l'elegance. Car pour les mots & les expreffions, Aulu- Gelle a quelque chofe non feulement de trop antique, ce qui le rend fouvent obfcur,mais auffi de dur & d'impropre, qui paroift fort eloigné de la pureté des bons auteurs. Et c'eft peuteftre ce qui fait que] Vivés a peine à fuivre le fentiment avantageux que S. Auguftin & les Gell.1.14.c.2.p. 348.349. P. 349. autres en ont eu. [S.Augustin ne loue point fon genie & fon jugement: & il 'Entre les particularitez qu'il nous apprend de fa vie, il re- efté convaincu de menfonge, de fraude, & de perfidie. AuluGelle avoit pris avec luy pour juger ce procés plufieurs de fes amis accoutumez au bareau, mais qui ne demandoient qu'à expedier, parcequ'ils avoient bien d'autres affaires. Ainfi ils concluoient tous fans difficulté qu'on ne pouvoit point obliger un homme à payer, lorfqu'il n'y avoit point de preuves qu'il duft ce qu'on luy demandoit, 'Mais Aulu-Gelle ne put fe refoudre à mettre ainfi les parties P. 349. hors de Cour, jugeant l'un tres capable de dénier ce qu'il devoit, & l'autre incapable de demander ce qu'on ne luy devoit pas. Ainfi il remit le jugement à un autre jour, & s'en alla confulter Favorin qui vivoit encore à Rome. 'Favorin luy raporta P. 351. fur cela un endroit de Caton,qui difoit que dans ces fortes d'occafions où il n'y avoit point de preuves,l'ancienne pratique des Romains estoit d'examiner lequel des deux eftoit le plus homme de bien ; & quand ils l'eftoient egalement, de juger en faveur de celui à qui on demandoit, d'où Favorin concluoit qu'entre deux perfonnes fi differentes,il n'y avoit point de difficulté à croire un homme de bien contre un méchant. AuluGelle entra fort dans fa penfée; mais croyant qu'il n'eftoit pas de fon age & de fa qualité d'agir en cenfeur, & ne pouvant aussi fe refoudre à rien faire contre fa confcience, il s'excufa de ju ger l'affaire. 'Macrobe & d'autres citent les annales de Gellius pour l'hif toire Romaine. Mais c'eft d'un Cn. Gellius qui vivoit vers l'an 620 de Rome, & qui a efté connu de Ciceron & de plusieurs autres anciens. Macr.fat.l.1.c. h.lat.l.1.c.8.p. 3435. 16.p.228 Voff Ggg iij Com.v.p.45.cl 49.d. Dio,l.71.p.824. d. a OccolGoltz. ARTICLE PREMIER. Naturel de Commode: Il fait la paix avec les barbares d'Allemagne, le § 4. OMMODE"naquit en l'an 161,[dans les pre. &c. miers mois"du regne de M. Aurele fon pere,]& V.M. Aurele mefme jour que Caius, c'eft à dire le 31 d'aouft.'On luy donne les noms de L. Ælius Aurelius Commodus. Il eft auffi nommé quelquefois" Marcus au lieu de Lucius: & aprés la mort NOTII. de fon pere il porta durant quelque temps le nom d'Antonin. 'Il eftoit tres bien fait de corps, b vigoureux, & fort adroit à tirer.[Mais du reste tous les hiftoriens conviennent que c'ef toit un abyfme horrible de toutes fortes de crimes & de folies,] M.Aur.v.p.30. 'digne de paffer plutoft pour estre né d'un gladiateur,que pour eftre fils de Marc Aurele. Des l'age de douze ans il montra ce qu'on devoit attendre de luy, en voulant que l'on jettast dans la fournaise des bains celui qui en faifoit chaufer l'eau,"parce- &c. qu'il l'avoit trouvée trop tiede: & il falut en faire femblant Her.l.1.p.471. cl488.c.d. b Com.v.p.so. d. c. c. d. Com.v.p.46. a b. c. d. 815. dp.810.el72.p. 817.a. le $24. [Son pere s'eftant trop hafté de l'elever dans les dignitez,& luy ayant mefme donné le titre d'Augufte'des l'an 177, J'il n'em- V.M. Aure ploya fon pouvoir que pour s'abandonner à toutes fortes de deDio,l.71.p.814. reglemens : '& on pretend mefme qu'il fit avancer la mort de fon pere par le crime des medecins. Dion pretend qu'il eftoit fimple, tout à fait fans deguisement & fans malice,mais foible ***** & timide:de forte que fa fimplicité & fa timidité le rendant facile à fuivre les impreffions de ceux qui l'approchoient, leurs mauvais confeils le porterent au mal avant qu'il le puft difcerner du bien. Il s'y accoutuma[fans peine, malgré "les foins ex- V.M. Aure tremes que fon pere prit de le bien elever, ]& l'habitude forma les 26. en luy ce naturel cruel & abominable [ qui a rendu fon nom fi 1.72.p.825.a. odieux dans l'histoire.]'Il avoit de la liberalité jufques à eftre mode 1. prodigue; ce qui contribua encore à le rendre cruel & avare. Idat Onu. in C. P.468.469. p. 469. a. a M. Aurele estant mort [le 17 mars de l'an 180,] Commode faft.p.235.b. aHer.l.1.p.467. employa quelques jours au foin de fes funerailles: b & enfuite aprés les facrifices ordinaires il vint parler aux foldats, & leur c. d. diftribua de grandes fommes d'argent, comme les nouveaux Princes avoient accoutumé de faire. 'Il fuivit d'abord les fages avis des perfonnes de merite que fon pere avoit employez, & qu'il luy avoit laiffez pour luy fervir de confeil. 'Mais il les a Dio, 1.72 p. abandonna bientoft pour fuivre des valets, qui[n'ayant pour 817.a.b. que de s'enrichir,]s'infinuoient dans fon efprit en flatant but fes paffions; & luy perfuadoient de s'en aller promtement jouir des plaifirs de Rome. Car il eftoit alors fur les bords du DanuV.M.Aure- bel"à Vienne en Autriche ou à Sirmich, où M. Aurele avoit le § 25. amené l'armée pour achever de foumettre les barbares de l'Allemagne.] c. d. 'Commode propofa donc dans le Confeil,qu'il eftoit à pro- Her.l.1.p.469. pos de s'en retourner à Rome,depeur, difoit-il, que quelqu'un ne s'y fift declarer Empereur. Mais Pompeien fon beaufrere luy reprefenta'qu'il n'y avoit rien à craindre de ce cofté, & p. 470. a.b. qu'au contraire il feroit honteux & perilleux tout ensemble de s'en retourner fans avoir achevé la guerre que l'on avoit commencée.'Commode fe rendit à cet avis, parcequ'il eut honte b. d'y refifter, & demeura encore quelque temps [dans la Pannonie.] C. 'Quelques auteurs difent qu'il combatir contre les Quades Aur.Via Eutr. avec autant de courage que de bonheur. Selon Herodien il ne Her.l.1.p. 470. fit rien par luy mefme: mais fes Lieutenans remporterent divers avantages fur les barbares.'Il y eut ce femble quelque vic- Aur. Via. toire au mois de septembre.[Mais tout cela doit avoir esté confiderable, l'puifqu'il ne prit le titre d'Imperator pour la Bir.p.246. Tr. P. VII. cinquieme fois que fur la fin de l'année suivante au plustost: peu a. b. 'car il l'avoit pris pour la quatrieme "des devant le mois d'aouft p. 243.244. 'Les Allemans ainfi preffez demanderent à faire la paix, & p. 817-c n'eurent pas de peine à l'obtenir de Commode, qui haïllant le |