2TO. I. imperiales & de provinces du Senat, luy devoient de reste au thre for public &c. L'infcription faite fur cette remife Baf.chr, n.p. porte en effet debitum fifci ou fifcis: '& au lieu que dans Scaliger & les autres on y lit non prafentes modo, fed & pofteros fuos præftitit hac liberalitate feAnal. t. 4. p. curos, 'le Pere Mabillon met non præsen-. tes tantùm cives Suos, fed & pofteros corum &c. 486. Nous trouvons encore bien de la difficulté dans ce que Dion dit,]'qu'A- Dio, 1. 69. p drien fixa une efpace de feize ans, de- 79, puis lequel & jufques auquel on obferveroit cette remile. [Ces paroles,dis-je, paroiffent obfcures, & je ne voy pas que Scaliger, Saumaife, & Spanheim, qui ont aflez parlé de cette action d'Adrien, les éclairciffent. S'il s'agiffoit d'impofts à lever pour l'avenir, il feroit ailé d'entendre qu'Adrien auroit ordonné qu'on ne les leveroit point depuis l'an 118 jufques en 134, mais il s'agit d'impofts déja dus. Il me femble que les Empereurs fuivans quand ils ont fait de ces remifes, [Les termes de Spartien reviennent au mefme fens, mais l'expliquent davantage, & nous donnent quelque jour pour y faire revenir ceux de Dion.] 'Infinitam pecuniam, dit-il, que Fisco debebatur privatis debitoribus in Urbe arque Italia, in provincus verò etiam ex reliquiis ingentes fummas remifit. [Cela paroift fignifier qu'il remit generalement tout ce qui pouvoit luy cftre dû du paffé dans Rome & dans l'Italic; & une grande Partie de ce que les provinces imperiales devoient au fifc. Ainfi le fens de Dion pourra eftre qu'il re-exceptoient ce qui eftoit dû depuis un mit ce que les particuliers devoient au certain nombre d'années. Ainfi Adrien threfor du Princes pour les terres, les pourroit avoir remis toutes les dettes maifons &c. & ce que les provinces anciennes de plus de feize ans. Mais entieres devoient au threfor public, les termes de Dion ne fouffrent guere mais au threfor public du Prince, dif- ce fens. Ils recevroient plutoft le contingué de celui de l'Etat. Il eft nean- traire, qui eft qu'Adrien auroit remis moins difficile que le threfor public des les dettes faites depuis feize ans, c'est Romains marque autre chofe dans Dion à dire depuis l'an 102 jufques en 118. que celui de l'Etat. Mais il peut s'eftre Mais en faifant payer les anciennes detbrouillé, & avoir étendu à toutes les tes, qui font les plus difficiles à déprovinces ce qui n'eftoit vray que de brouiller,nauroit-ce pas efté donner un celles de l'Empereur. ]'Spanheim fem- fujet de chicaner & d'embarrafler bien ble croire que cette grace eftoit pour des perfonnes? ]'C'eft neanmoins le Spart. n. c p. toutes; '& Saumaise le foutient pofiti fens que Cafaubon, & Spanheim p. 811, vement contre Scaliger. [ Que fi les re- ont pris: [& il eft favorisé par un aumifes faites par les Empereurs fuivans tre endroit de Dion,] où parlant d'une rio,l. 71. p. ont efté faites fur le modele de celle remife femblable faite par M. Aurele 814. b. d'Adrien, je ne croy pas qu'on trouve pour 46 ans, il femble dire que ces 46 qu'on y ait jamais diftingué les provin- ans eftoient joints aux feize de celle ces imperiales de celles du Senat. Les d'Adrien. [ Ainfi celle-ci aura commenloix des Empereurs que nous avons cé en 102, & fini en 118, & l'autre aufur cela font generales pour tout l'Em-ra continué depuis 119 jufqu'à la fin de pire.] 'Mais pour ce que pretend Sau- 164: de forte que M. Aurele qui faifoit maife, que des le temps d'Adrien il n'y cette remife à la fin de 176 ou peu avoit plus de diftin&ion de provinces aprés, aura voulu qu'on ait payé les 16. . a. 210, 1, Pour la page 232.96. dettes plus nouvelles, comme les Em-vinft d'Eufebe, ]'puitque Dion nous. Dio, l. ft. p. NOTE IV. Sur un endroit de la chronique NOTE V. En quel temps Adrien a commencé fes pas 'Le Pere Pagi croit qu'il ne faut 210. I. Pour la page 236.58. Bar, 122. l'agi, 121.4. Il n'y auroit pas de difficulté, s'il eftoit vray que Trajan eust déja fait Sphan.1.9. p. une femblable remife,]'comme on le trouve dans une medaille & dans Aufone. [Car il pourroit l'avoir faite en l'an 102,feize ans avant celle d'Adrien, qui ainfi en remettant les feize années precedentes, remettoit tout.] Mais on pretend qu'il y a faute dans la medaillt & dans Aufone, [ fans doute parceque] Tufchr. n.p. 'l'infcription qui parle de celle d'Adrien, porte quòd unus omnium princi pum & folus remittendo feftertium no-l'an 120, comme a fait Baronius, mais vies millies &c. Neanmoins ce folus feulement en 121, 'à caufe d'une me- Pagi, 111, 1. pourroit-il point tomber non fur l'ac-daille du 21 avril en l'an 874 de Rome, tion en elle mefme, mais fur la quan- qui porte cir. con. ce qu'il explique cirtité de la fomme? cus conditus. [ S'il l'expliquoit circum condidit, ou confecravit, fuppleant Adrianus qui eft de l'autre cofté de la medaille, cela prouveroit davantage. Car je ne voy pas pourquoi on n'aura pas pu fonder un cirque à Rome durant qu'Adrien eftoit dans les Gaules.] D'autres l'expliquent circenfes conceffi, [ ce qui ne prouve rien non plus pour le P. Pagi: & je ne comprens point la raifon pour laquelle] il rejette cette explication, qui eft de M' Valois, s'il ne veut dire que les jeux du cirque eftoient ordinaires le jour de la fondation de Rome, ce qu'il ne dit pas nettement. [D'ailleurs les années de Rome ne se contant pas toujours de mefme, lamedaille peut eftre de l'an 122 de J.C, auquel Adrien aprés avoir paffé l'hiver à Tarragone pourroit eftre revenu à Rome avant le 21 d'avril. Au moins nous n'avons rien dans l'histoire qui y foit contraire. Je ne voy pas neanmoins qu'il y ait de difficulté à ne metparoift le prendre de la forte. Mais je tre fi l'on veut le depart d'Adrien qu'am'étonne qu'il ait pu croire que cela, prés la fin d'avril 121, puifqu'en huit [Au lieu que nous lifons qu'Adrien dechargea les Romains de beaucoup d'impofts, le texte de la chronique d'Eufebe dans l'edition d'Amfterdam en 1658, porte, p. 210, qu'il les dechar gea des impofts, ce qui ne feroit pas aifé ou à comprendre, ou à juftifier. Mais c'est que dans cette edition on a oublié mois qui eftoit dans les plus Spart. n. Sop. anciennes, ]'comme on le voit par ce que Saumaife dit fur cet endroit : & il fe lit auffi dans le Syncelle p. 349. a, [ dont Scaliger a compofé prefque toute fa chronique d'Eufebe. 26. 1. f. Le Syncelle ajoute qu'à caufe de cela le Senat fit un dieu d'Adrien. Cela donne l'idée qu'on le fit des ce temps Euf. chr. n.p. là, de fon vivant mefme ;] '& Scaliger $10. 1. S 3 mois de temps il peut bien avoir vifité faire. en cet endroit. Quelque peu exacte [Si nous avions quelque preuve un peu forte qu'Adrien euft fait à Rome la folennité de fa cinquieme année, nous ne voyons rien qui nous empeschaft de dire qu'il n'a commencé les premiers voyages qu'à la fin de 121, ou mefme de 122, & de reculer ensuite d'un an ou deux tout ce que nous en difons. Car nous ne voyons rien en cela de conftant ni de fixe, finon qu'il eftoit à Rome au commencement de l'an 129. V. la note 9.] 'Le P. Pagi veut que la mefme an-pagne. Le Pere Pagi le reconnoift, & Tom. 1 I. NOTE VI. Sur les divers voyages d'Adrien à [Nous ne trouvons prefque rien dans Mais cette chronique mefme nous embaraffe en faifant venir bien des fois ce prince à Athenes. Elle dit fur l'an V v v Pour la page 1.9.59. 214. To 19. 122 qu'il donna des loix aux Athe-prefenta fon apologie Eleufina invis Euf.chr n.p. niens.]'ll femble donc qu'il eftoit alors fenti, fi elle a etté prefentée en 126, à Athenes. [Elle dit pofitivement fur comme on le lit dans fa chronique. l'année d'aprés qu'il y paffa l'hiver: Eleufinam invifit pourroit fignifier fimmais on le peut entendre de l'hiver plement qu'il alla voir la ville d'Eleucommencé en 122, & ainfi ce ne fera fine. Mais eftoit-ce une chose à marqu'un feul voyage. Elle dit fur l'an quer dans une chronique? Il y avoit 125 qu'il fut initié aux myfteres d'E- fans doute efté des l'an 123, lorfqu'il y leufine &c, ce qui fe fit certainement avoit fait batir un pont. à Athenes: & fur l'an 126, elle mar- Un autre embaras fur la chronique que que S. Quadrat luy prefenta fon de S. Jerome, c'eft que les chofes y Mier.v.ill.. apologie:]'& il la luy prefenta felon font placées affez differemment dans S. Jerome mefme, cùm Athenis exe- les manufcrits & dans les diverfes edigiffet hiemem, invifens Eleufina, & om-tions, comme on le peut voir dans les nibus penè Gracia facris initiatus &c.notes de M' de Pontac. Mais nous fuiep.84.P.327. 'Elenfina facra invifenti. [I eftoit donc vons l'edition revue par Scaliger comme encore à Athenes en 126, & il faut la plus eftimée, tant que nous n'avons qu'il y ait paffé l'hiver de 125 à 126. S. pas de raison confiderable pour l'abanJerome marque de nouveau fur l'an donner. Et il n'eft ici queftion que de 131, qu'il palla l'hiver à Athenes. Ainfi donner à ce qu'on trouve dans les auvoilà trois hivers qu'il y paffa felon ce teurs l'ordre le plus probable & le Pere: à quoy il faut encore ajouter l'hi- mieux fondé.] ver qui finit l'an 135, comme on le verra dans le texte. Nous n'examinons pas fi ce n'eft point un peu trop. C'eft un auteur ancien qui le dit, & nous ne voyons rien de pofitif qui y foit contraire, finon que nous croyons devoir avancer d'un an le voyage qu'il met en 131. NOTE V11. Sur les Confuls de l'an 126. Pour la page 241.59. 'Scaliger dans fa chronique greque Euf. xe.p. d'Eusebe met l'initiation d'Adrien des 211. 123, & ne met rien dutout fur 125. [11 a peuteftre voulu fuivre le Syncelle p. 349, qui ne diftingue pas les années.] 'Dans fon hiftoire des Olympiades, il add. p. 34 ne marque qu'un voyage d'Adrien à Athenes, dans lequel, dit-il, il vit les Je ne fçay neanmoins s'il ne fe feroit myfteres. Il le met fur la premiere anpoint un peu brouillé. Car il dit fur l'année de la 226 Olmypiade, [qui eft l'an 131, qu'Adrien Elenfinam invifit, Cet 125 de J. C.] invifere qui vient du grec ἐποπλεύειν, fignifie t-il autre chofe qu'eftre initié? Et pouvoit-on eftre initié plufieurs fois aux mefmes myfteres? Cependant 'Le premier Conful de l'an 126 eft Fert.v.p.19. c. Adrien eftoit initié à ceux d'Eleufine nommé fimplement Verus par Capides 125. Jam inviferat Eleufina. Neantolin, S. Pofper, & Caffiodore. L'Amoins peuteftre que S. Jerome a vou-nonyme de Culpinien p, 350. b, & Idalu dire en 131, qu'il avoit affifté & par- ce, ajoutent qu'il eftoit Conful pour la Euf.chr.n.p. ticipé à ces myfteres, '& on pretend troifieme fois: 'L'ancien catalogue des Boll. apr.t.1. qu'à l'égard des myfteres d'Eleufine on Papes dit la mefme chofe : & il y faut P. 21. 2. diftinguoit entre veido & ixcolever, joindre la chronique d'Alexandrie, le dernier eftant plus que l'autre, & ne quoiqu'elle l'appelle Severe: ce qu'elle s'accordant que plufieurs années aprés. fait encore en d'autres endroits.[Il y a [De forte que la faute de S. Jerome fe- donc toute apparence que c'eft Annius roit d'avoir dit que Saint Quadrat luy Verus ayeul de M. Aurele, ]'que nous Dio, 1. 69. P. 214.215. 797. b. P.221.3. biter.ad Sc. 4.F.87.b. Onu. in faft. favons avoir efté trois fois Conful.'Ce- | l'année: ce qui eit affez étrange. Nous Pert.v.p.69.C. 4. luivons neanmoins Onuphre, puifque Baronius, Goltzius, & plufieurs autres le fuivent : & le Cardinal Noris n'y corrige rien.]'Dans fon ouvrage fur les cpo.p.412.a. epoques des villes de Syrie, il cite une infcription qui porte Marcell. & Celf. II. Cof. & il croit que pour accorder toutes chofes, il faut reconnoiftre que 'Le fecond Conful eft appellé Bibu- Balbus avoit auffi le nom de Marcellus par Capitolin, Ambibulus par l'an-lus. [Le P.Petau s'eloigne un peu d'Ocien catalogue des Papes, & par l'Ahuphre; mais je penfe que ce n'eft qu'unonyme de Cufpinien. Idace met Am-ne brouillerie de copifte. Il faut neanbigulus, la chronique d'Alexandrie moins remarquer]'que dans Gruter qui Grut.p.574. Amphigulus, S. Profper & Caffiodore raporte la mefme infcription toute enNor. ep.conf. Ambiguus. 'Tous ces noms peuvent tiere, au lieu de Gallo on lit CN. LO. aifément n'avoir efté formez que part [Jen'y voypas bien mefme que ces Concorruption de celui d'Ambibulus, qui fuls du mois de decembre, doivent fe fe lit dans une infcription de cette an-raporter à l'année du Confulat de Celnée. Nous en avons deux autres d'un fus & de Balbus. Mais je m'en raporte L. Varius Ambibulus : & comme ce aifément à Onuphre, qui eftoit habile nom n'eft pas ordinaire, il y a lieu de en ces fortes de chofes.] croire que c'eft le Conful de l'an 126, 'Quintus Julius Balbus & P.Juventius Dig...3.1. ou quelqu'un de la mefme famille. Celfus fe trouvent joints auffi dans un arreft du Senat rendu le 14 mars fous Adrien, [où il y a neanmoins de l'embaras. En voici les termes.] Pridie idus martias, Q. Julius Balbus, & P. Juventins Celfus, Titius Aufidius, Oenus, ou comme lit Onuphre, Arrius Severianus Confules verba fecerunt de his P. 79-81. Pour la page 17. NOTE VIII. 20.1.174. epo. F. 321. c. 'D'autres lifent T. Aufidius, & Ar- onu. in fast. rius Severianus. [ Qu'est-ce que c'eft P221.cf Vor que ces quatre Confuls? Si Aufidius & Severianus n'eftoient que defignez comme on l'a mis à la marge, pourquoi les nomme t-on absolument Confuls, fans les diftinguer de ceux qui l'eftoient actuellemeut? On voit dans Pline que les Confuls defignez opinoient les premiers. Mais voit-on nullepart qu'ils propofaffent les affaires; & furtout quand les Confuls en charge eftoient prefens? Pourquoi Marcellus & Gallus defignez comme eux ne font-ils pas nommez avec eux? Eftoient-ils tous deux abfens, eux qui devoient eftre à la tefte du Senat, furtout fous un Prince .Vvv ij |