1.4. ep.22. P. fat.4. v. 113. Flin. 1.3. ep.4. 1.1. ep.5. p.9 'Catullus Mellalinus eftoit aveugle, & n'en eftoit pas moins 161.262 Juv. méchant. Il eftoit fans refpect, & fans pudeur, fans pitié : & Domitien s'en fervoit comme d'un trait pour percer les plus gents de bien avant qu'ils s'en fuffent apperceus. Il mourut avant Domitien ou auffitoft apres. 'Pline le jeune fut obligé de défendre ceux de la Betique contre Bebius Maffa qui les avoit pillez.' M. Aquilius Regulus qui s'eftoit beaucoup fignalé fous Neron, ne le fit pas moins craindre fous Domitien, quoiqu'il fe cachaft un peu davantage. [Pline en parle fouvent, & toujours comme d'un des plus méchans hommes de fon temps.]'Ces voleurs, comme il les appelle, pilloient non fur les grands chemins,mais au milieu des tribunaux; attaquoient tout le mon de, & ne laiffoient perfonne affuré de fon état & de fon bien. Apol.Ty.v.l.8. On leur attribuoit les cruautez de Domitien plus qu'à Domi Tac. 1.4. c.42. P.98. Plin. pane. p. 60. c.8.p.422. c.d. Dio,val.p.705. Plin. panc.p. 119. Dio, 1.67. P. 759.760. F.759.c. val.p.706. P.706. F.709. Dio,val.n.p.100. Suite des cruautez de Domitien. E E plus grand objet de la haine de Domitien,eftoient ceux Tite. Ceux qu'il avoit bannis n'eftoient pas pour cela en affurance de leur vie.] 'Car il en fit mourir plufieurs, [à l'imitation de Caius.] Il obligea beaucoup de perfonnes à fe donner elles mefmes la mort, s'imaginant qu'on croiroit qu'elles l'auroient fait volontairement,& non par contrainte. 'On ne fauroit favoir le nombre de ceux qu'il fit mourir. Car ne pouvant fouffrir les reproches que fa confcience luy faifoit de les cruautez, il tas 85, de Domutten 4:f 1. 1. Catanée dans fon commentaire fur Pline le jeune, p. 261, veut que ce foit ce Catulle gouverneur de la Cyrenaïque dont parle Jofeph de bel. Jud.l.7.c.39.p.997. c.Mais on voit par l'endroit mefme de Jofeph, qu'il mourut fous Vefpafien. 2. C'eftoit un homme de lettres & fort habile. Stace luy adresse un poeme sur la mort d'un esclave Stat fil.1.2.v.592. qu'il aimoit, 'cù l'on voit qu'il eftoit fort riche. mitien 4, 5. 85, de Do- choit de les cacher aux autres, [ ne fe les pouvant cacher à luy V.S13. 17. marum. Apol.Ty.v.1. 7.9. p.343.c. a c.12.p.354. Dio, 1.67.p. 765.b. 'Il vouloit nonfeulement faire des injuftices, mais les faire 765.b.clSuet. II.p.800. 'Comme il eftoit tout ensemble & colere & diffimulé, il s'en- Dio, 1.67.p. flammoit quelquefois en un moment comme un foudre, pour des fujets tres legers, & quelquefois il cachoit longtems fa haine pour la faire eclater lorfqu'on y penfoit le moins. 'Sue- Suet. c.1o. p. tone raporte quelques exemples du premier: & pour l'autre, 797; actori fum il remarque qu'ayant donné un jour"à l'Intendant de fa maison 801. toutes les marques poffibles de fatisfaction & d'amitié, le lendemain il le fit crucifier. 'Il avoit beaucoup aimé Clement Ar- Tac. 1.4. c.68. retin fon parent, quiavoit efté Prefet du Pretoire fous Vespa- p.107. fien,'& [depuis] elevé au Confulat ("peuteftre en l'an 94.] Ce-. Suet. c. 11. p, pendant cette amitié fe changea en une telle haine, qu'il fe 801. refolut à le faire mourir, mais fans changer de conduite audehors, jufqu'à ce qu'un jour qu'il l'avoit fait monter dans son caroffe, il luy dit en montrant un eíclave qui l'avoit accufé, V. la note 32. nequiffi- » Voulez vous que nous entendions demain ce miferable valet? mum. Suet. c.10.P. 797|Apol. Ty. v.l.7.c.2.p.323. b. a Plin.1.8.ep. 14. p.480.4811 pane. p.126. panc. p 139. Tac.v.Agr.c. 2. P.139. pane. p. 84. Dio, 1.67.p. 759.b.c/val. p. 705. & il le condanna ainfi à la mort. On eftoit assuré qu'il vouloit OD MENDOHODNI MMMMMM MMOJ MAIINIODOI Etat miferable des Romains fous Domitien: Les delateurs punis. L Es cruautez de ce prince firent perdre au Senat les plus illuftres de fes membres, [ dont nous marquerons quelques uns dans la fuite: ]a & laiffant les autres dans la terreur, elles les reduifoient ou à demeurer dans le filence, parcequ'on n'ofoit dire ce qu'on vouloit,ou à la miferable neceffité de dire ce qu'ils ne vouloient pas. On affembloit le Senat ou pour ne rien faire, ou pour autorifer les plus grands crimes, de forte que les meilleurs efprits eftoient engourdis, languiffans, abatus & comme hebetez. 'On plaignoit ceux qui eftant à la teste du Senat, ne pouvoient fe difpenfer d'opiner. Les autres n'ofoient dire un mot, & fans ouvrir la bouche, fans fe lever de leurs fieges, la tefte & les yeux baiffez, ils confentoient avec un extreme chagrin,& un fremiffement de tout le corps à l'avis que le premier avoit ouvert. Ainfi il n'y avoit qu'un Senateurqui parlaft: fon opinion eftoit fuivie de tout le monde, quoiqu'elle depluft à tout le monde,& à celui qui l'avoit avancée le premier plus qu'à perfonne. Car fouvent, dit Pline, rien n'est plus generalement defapprouvé, que ce qui paroift se faire avec une approbation generale. « c 85, de Domitien 4, 1. tiones. 'La mefme confternation & le mefme filence regnoit partout: on n'ofoit dire fes fentimens, ni ecouter ceux des autres, "à per inquificaufe des efpions [repandus de tous coftez: ] En quoy nous « avons montré, dit Tacite, que noftre patience eftoit à l'epreuve de tout: & comme nos peres ont vu le plus haut point de la « liberté, nous pouvons dire que nous avons vu le dernier degré de la fervitude. On nous euft ofté la memoire mefme avec la « parole, s'il eftoit auffibien au pouvoir de l'homme d'oublier « que de fe taire. 'Il haïffoit furtout les gents de lettres, & les banniffoit bien loin, comme s'il n'euft pu fouffrir la vue de ceux dont il favoit bien que les maximes condannoient fes actions. 'Mais les miniftres mefmes des paffions de Domitien n'eftoient pas mieux traitez que les autres. Aprés qu'ils luy avoient servi ou à amaffer beaucoup d'argent, ou à ruiner beaucoup de per mitien 4.5. fonnes par fonnes par leurs calomnies, il ne manquoit guere de les perdre auffi, pour faire rejetter fur eux les crimes qu'il leur avoit fait commettre. Ainfi aprés avoir receu de luy des richeffes, des honneurs, des dignitez, ils fe trouvoient enfin envelopez dans les mefmes malheurs où ils avoient fait tomber les innocens. C'estoient furtout les ferviteurs qui avoient denoncé leurs maistres, 'car il ne manquoit pas de foulever les efclaves contre Plin. pane.p. ceux à qui ils devoient une obeïffance & une fidelité entiere,& 75. d'exciter partout une guerre domestique. 1. V. S. Jude. de Domitien. 760.a. 'Dion femble dire que des devant fon voyage d'Allemagne, Dio,l.67.p. il avoit déja exilé & fait mourir fous divers pretextes plufieurs des premiers de Rome: [& Eufebe marque fur l'an 84, qu'il bannit beaucoup de Senateurs. ] 'Il avoit fait mourir diverses P.763.c. perfonnes avant la fin de la guerre des Daces, & il y en ajouta alors plufieurs. La revolte d'Antoine [ dont nous parlerons fur p.764.clSuet. l'an 92,] luy donna fujet de faire de nouvelles cruautez. a Mais c.10. p.800. a Tac.v. Agr.c. tout ce qu'il avoit fait jufqu'en l'an 93,ne fut rien au prix de ce 44.p.152. qu'on vit dans les dernieres années de fon regne, [comme nous le dirons alors. ] 'N'aimer pas quelqu'un de les gladiateurs, Plin.pane.p.rs. eftoit pour luy un crime de leze majefté digne du feu. Entre les perfonnes illuftres qu'il fit mourir, on marque Suet. c.10 p. de rebellion, '& en effet parcequ'il avoit accepté ce gouver. Tac.v.Agr. c. 1. Les fophiftes eftoient ceux qui faifoient profeffion de favoir & d'enfeigner un peu de philofophie & beaucoup d'eloquence. 81, de Do Dio, 1.67.p.. a Suet. c. 10. P. c.12. p. 801. 802. Avarice de Domitien, qui fait revolter les Nafamons: Les troupes U 'NE des caufes qui portoit Domitien à commettre tant de cruautez, eftoit le defir d'avoir de l'argent, a qui ne. parut neanmoins en luy que quelque temps aprés qu'il eut don né des preuves de fon naturel fanguinaire. 'Nous avons déja dit que de luy mefme il eftoit liberal: 'mais fes grandes depen fes le rendirent avare, jufqu'à trouver tout legitime pourvu. qu'il en tiraft de l'argent. Il s'emparoit des biens des morts & des vivans des qu'on eftoit accufe d'avoir parlé contre la maPlin. pane.p. jefté du Prince, (& c'eftoit affez pour cela d'avoir un mot contre un gladiateur,)b ou des qu'un feul homme venoit dire qu'un tel avoit dit avant que de mourir que Cefar eftoit fon heritier. Plin.l.1.ep.12. [Ainfi c'eft avec fujet ]'qu'on le traitoit de voleur. 59.60. Suet.p.802. P.33. c Zon.p. 197.3. Suet. c.12.P. 802 Bar.94. § 2-6. [Comme il eftoit fi avide d'argent,] les officiers des provin ces eftoient obligez d'exiger les impofts avec beaucoup de ri-gueur.'Ils le faifoient furtout à l'égard des Juifs, [fans en excepter ceux qui avoient abandonné leur religion ]& on leur faifoit publiquement des affronts pour prouver qu'ils eftoient Juifs, quand ils ne le vouloient pas avouer On y comprenoit mefme, dit Suetone, ceux qui vivoient dans Rome à la maniere des Juifs, & fembloient faire profession [ de l'estre : ce qui felon toutes les apparences, marque les Chrétiens. ] Nerva reftitua depuis ce qui pouvoit refter dans l'Epargne de ces voleries de Suet.p.802ln. Domitien, & fit ceffer les rigueurs dont on ufoit à l'égard des Juifs. Dio, 1.68.p. 769.c. 2. Zon.p.197.2.bl 2.03. I. 'La violence avec laquelle on exigeoit de l'argent dans les Euf. chr.n.p. provinces, y caufa beaucoup de revoltes, & entre autres [en Afrique celle des Nafamons, qu'Eufebe met fur l'an 86. Ils tuerent ceux qui faifoient ces levées, defirent Flaccus gouverneur de Numidie, & demeurerent maiftres de fon camp. Mais yayant trouvé beaucoup de vin,ils en burent jufqu'à s'enivrer: & Flaccus qui le fceut, les vint charger en cet état, & les tua tous, fans excepter'ceux qui n'eftoient pas en état de porter les armes. Il faut apparemment raporter à cette guerre, ce qu'Ariftide dit à M. Aurele, 'Qu'un Empereur en jouant aux dez, avoit dit prefque fans y fonger, qu'il ne vouloit plus qu'il Arift. t. 2.p. 194, mitien 4,5 |