tie, les Sa.na

nides.

tan lui accorda une demande qui l'in1. Dina térelloit fort peu: la Province étant prefque perdue pour lui, puifqu'elle Nouh, VII, avoit été démembrée entre ces trois SeiSultan. gneurs, il lui devenoit indifférent qu'il y eût un quatriéme dans ce partage: peut-être efpéroit-il que la brouillerie qui naîtroit de ces divifions, affoibliroit les uns & les autres, & qu'il pourroit un jour recouvrer cette Province.

Difons mieux : Nouh n'accordoit que ce qu'il n'étoit pas en état de refuser. Après la mort de Sebecteghin, fon fils Mahmoud qui avoit été le dernier des Partageans, fe rendit affez puiffant pour le voir feul Maître de cette Province, foit par ses armes, soit par la mort des autres. Il en prit poffeffion, fans daigner reconnoître Nouh pour fon Seigneur Suzerain dans cette par

tie.

La foibleffe du Sultan favorifa Mahmoud, à quoi furvint encore une cir→ conftance heureufe, dont Mahmoud fçut profiter. La décadence des Samanides étoit prochaine, Nouh étoit alors occupé à repouffer les armes de Carakan, Roi des Turcs Orientaux, qui lui avoit déclaré la guerre. Mais la fortune préparoit une plus cruelle difgrace

24

tie, les Sama

Sultan.

áu malheureux Sultan. Loin de pouvoir garentir les Etats des armes des III. DinafTurcs, il ne put fe maintenir fur le nides. Thrône contre les intrigues de Mah-Nouh, VII, moud qui le fit dépofer. Ce malheur lui fut commun avec fon grand-pere, dont il portoit le nom, & comme lui, il fut enfuite rétabli, & mourut l'an de l'Hégire 387. de J. C. environ 997. ' On verra plus en détail les divers évenemens du Regne de Nouh, fous celui du Sultan Mahmoud. Nouh laissa pour Succeffeur fon fils.

Manfor II. Petit-fils de Manzor I.

Manzor I I.

Ce Prince ne regna qu'un an & demi: il fut privé du Thrône & de la vuë vIII. Sultan, par l'ambitieux & perfide Tozun ou Tozon, Turc de Nation, qui d'efclave du Sultan Nouh fon pere, s'étoit élevé au. commandement de la Milice Turque. Il fe faifit de lui dans la ville de Serkhas ou Saraks, dans le Khoraffan. Cette fcene tragique eft marquée l'an 389. de l'Hégire, & de J. C. environ le 997.

Selon Kondemir, Manzor fit la guerre à llekkhan, Roi du Turquestan; enfuite à Saek, contre lequel il envoya Tome I.

G

Tozon ou Tozun. Mahmoud qui étoit 111. Dinaf- alors Sultan des Gaznevides, demanda nides. le Gouvernement du Khorassan à ManManzor, zor, que fon pere Sebectegin avoit pofVill. Sultan. fédé, & que Manzor lui refufa. Mah

tie, les Sama

Abdalmalck,

moud irrité de ce refus, vint à la tête d'une armée dans cette Province, & s'en rendit maître, après en avoir chasfé Tozon par fa victoire, & ne bornant pas fa vengeance à cette ufurpation violente, il fit dépofer du Thrône l'infortuné Manzor, à qui Tozon fit enfuite crever les yeux.

Il eut pour fucceffeur Manzor II. fon frere.

IX. Abdalmalek:

Abdalmalek, frere de Manfor II.

IX, Sultan, auquel il fuccéda. Le même Auteur qui nous a dit que ce dernier fut privé de la vûe par Tozon, Général de la Milice Turque, nous rapporte ici. que ce Sultan ne dut fon malheur qu'à la cruauté de fon frere Abdalmalek, qui l'ayant vû dépofé voulut le rendre incapable d'être rétabli en le faifant aveugler. Avec une pareille contradiction du même Auteur, on peut choifir ou refter dans le doute, & je ne vois rien pour déterminer les Lecteurs..

Soit que Manzor II. ait perdu la

.

III. Dinaf tie, les Sama

Couronne & la vue par Tozun & Faik, Commandans de la Milice Turque, ou qu'Abdalmalek fe foit élevé nides au Thrône ufurpé par les perfides inAbdalmelek, trigues de ces deux Turcs; il eft conf-IX, Sultan. tant que ce dernier Prince des Samanides fuccéda à Manzor II. fon frere.

Mahmoud Sultan des Gaznevides, ayant appris cet événement, ou pour venger l'infortuné Manzor, ou pour punir l'audace de ces deux Capitaines, peut être auffi pour profiter de l'occafion de renverfer le Thrône des Samanides, s'avança avec une formidable Armée dans le Khoraffan. Faik & Tozon se trouvant dans l'impoffibilité de lui résister, prirent le parti de se sou mettre, & y engagerent leur Sultan. Ils vinrent au devant de Mahmoud > tous deux fuivans Abdalmalek à pied, & tenant chacun avec refpect l'étrier à leur Maître. Mahmoud le reçut fort honnêtement, & lui accorda la paix qu'on lui demandoit; elle ne fut pas de longue durée. De nouveaux démêlés attirerent les armes de Mahmoud dans le Khoraflan; il n'étoit pas fâché d'avoir les plus légéres occafions de fe plaindre, & il les faififfoit avidement. La fupériorité de fes forces lui affuroit

fes fuccès; Tozon & Faik furent tou III. Dina-jours battus, & obligés à la fin d'atie, les Sama-bandonner la Province, l'un s'étant Abdalmalek, retiré dans Nischabour, & l'autre dans IX. Sultan. Bockhara.

nides.

Abdalmalek, dont Mahmoud n'avoit pas lieu de se plaindre, par ce qu'il n'avoit eu aucune part à la guerre que les

deux Turcs avoient faite fans fon confentement, demeura paifible dans fes Etats, & Mahmoud fe déclara fon Prorecteur. Ainfi le Vaffal devint Seigneur, par la viciffitude ordinaire des chofes d'ici bas. Cette protection devint funefte au malheureux Abdalmalek. Ilekan ou Ilkhan Roi du Turquestan, fans en être prié, par une pure commifération du fort d'Abdalmalek, difoit il, voulant cacher fon ambition entra dans fes Etats avec une Armée formidable pour le délivrer du joug de Mahmoud. Cette fauffe générofité d'Ilkhan effraya celui qu'il prétendoit venger; Abdalmalek fe crut perdu & avec raifon; il devoit craindre tout événement. Mahmoud vainqueur l'auroit puni, fur le prétexte faux ou vrai d'avoir appellé Iikhan à fon fecours; en fe jettant entre fes bras, ce même Ilkhan, s'il avoit le deflus, n'étoit pas