Traité Philofophique, &c. Paris LOUIS1717. in-89.

ELLIES

28. Bibliotheque des Auteurs feparez Du Pin, de la Communion Romaine du XVI. & XVII. fiecle. Paris 1718. in-8°. 2. Tom. 4. Vol. L'Europe fçavante parle ainfi de cet Ouvrage. ( Tom. 7.p. 35.) Cet Ouvrage n'a pas befoin d'autre éloge, ni d'autre cenfure que le nom de M. du Pin.C'est toûjours même rapidité dans la compofition, même legereté dans; le ftile, même moderation dans les fentimens, même difcernement dans les jugemens, même précipi-. tation dans les examens, même in-: exactitude dans les faits, c'eft toûjours M. du Pin lui-même. Il a omis des Auteurs plus confiderables que ceux dont il parle. Les vies qu'il donne font trop abregées; deux dates en font l'affaire, & parmi celles qui font plus longues, les faits n'y font pas affez dévelopez, ou ils font rapportez fans ordre, L'Auteur ne s'eft pas même donné le tems, ni l'attention neceffaire pour difcuter les faits; la Table chronologique cft fouvent en con;

Louis-tradiction avec l'Ouvrage-même ELLIES Les Catalogues des Ouvrages ne DU PIN. font gueres plus parfaits. Au refte, les extraits des Livres font faits avec jugement, & ne renferment que ce qu'il y a de confiderable ou de fingulier. M. du Pin ayant été choqué de la liberté avec laquelle ce Journal jugeoit de fon Ouvrage, ajoûta à fon premier Volume une réponse fort vive, à laquelle les Auteurs du Journal repliquerent auffi vivement, quoique d'une maniere plus ménagée. (dans le Tome 7.)

Outre cela M. du Pin a travaillé aux dernieres éditions du Dictionnaire de Moreri:où il affair des additions & des corrections confide. rables. Il a auffi revû la traduction du Rationarium Temporum du P.Pctau imprimée à Paris en 1715. &• l'Hiftoire de Louis XIII.compofée par M. le Cointe.

V. fon Eloge, Europe fçavante,

tome 4.

tome 9. Nouvelles Litt.

tome 10. du Pin Bibl. des Auteurs Ecclef. du 17. fiecle, tome 6.

;

JEAN

JEAN-LAURENT LE CERF
DE LA VIEVILLE DE

J

FRENEUSE.

EAN-LAURENT le Cerf de J. L. LE la Vieville de Freneuse, nâquit à CERF. Rouen en 1674. d'une famille originaire de Ponteau-de- Mer, & iffue d'un Pierre le Cerf, Capitaine des Côtes fous Charles VII. qui fut annobli par ce Prince en 1449. Laurent le Cerf de la Vieville, pere de celui dont il s'agit, fut revêtu en 1671. de la Charge de Garde des Sceaux du Parlement de Normandie créée en 1449. J. Laurent étoit fon aîné. Il nâquit avec des difpofitions fi heureufes pour l'étude, que fon pere eut une attention. particuliere à les cultiver. Il fit fes humanités fous le P. Tournemine Jefuite avec tout le fuccès qu'on en pouvoit attendre. Le cours de fa Philosophie achevé, il étudia en Droit à Caen, moins par inclination que par complaifance pour fon pere, qui le fouhaittoit ainfi.Ce fut Tome II.

E

1

J. L LE dansla même difpofition qu'il accep CERF. ta la Charge de Garde des Sceaux du Parlement de Normandie, dont

&

il fut pourvû en 1696. & qu'il exerça d'autant plus volontiers, qu'il pouvoit librement cultiver les Mufes, fa Charge ne l'obligeant qu'à préfider au Sceau le Mercredy & le Samedy de chaque femaine. Son ardeur pour l'étude, Paffiduité avec laquelle il s'y livroit, ont ruiné fon temperament délicat de lui-même, & abregé fes jours. Sept mois avant fa mort il fut attaqué d'un flux épatique qui ne finit qu'avec fa vie, qu'il termina le 10. Novembre 1707. étant feulement âgé de 33. ans.

Il a donné au public.

1. L'explication du 435. & 436. Vers du 4. Livre de l'Eneide de Virgile, avec les Penfées de M. du Tot de Ferrare, Confeiller au Parlement de Normandie,touchant deux endroits confiderables de la Pharfale de Lucain, & un Eloge abregé de M. du Tot inferé dans les Mémoires de Trevoux de fuillet 1702. L'explica tion qu'il donne d'un endroit de

Virgile, qu'aucun Interprete n'a- J. L. LE voit entendu, eft fort ingenieufe. CERF 2. Differtation où l'on prouve qu'Alexandre le Grand n'eft pas mort empoisonné,& remarques fur Aufone & Catulle, inferées dans le Mercure de Trevoux de Septembre & Octobre 1708.

3.Comparaison de la Mufique Italienne de la Mufique Françoise. Bruxelles 1704. in-12. L'Abbé Raguenet avoit publié en 1702. un Parallele des Italiens & des François, en ce qui regarde la Mufique & les Operas, où il avoit donné la préference aux Italiens; M. de Freneule foutient dans cet Ouvrage qui eft écrit d'un ftile vif, l'hon neur de fa patrie, & s'éforce de lui affurer la gloire d'avoir atteint de plus près que l'Italie à la vraie perfection de la Mufique. L'Abbé Raguenet lui répondit dans un Ouvrage intitulé: Défenfe du Parallele des Italiens & des François en ce qui regarde la Mufique & les Operas. Paris 1705. in-12. Le Défenfeur de la Mufique Françoise n'y eft pas épargné, & les Journalistes de Paris