cord la guerre contre les Turcs. L'électeur de Mayen-An. 1530. l'électeur de Saxe, accompagné fa majesté impériale, ils la supplierent avec beaucoup de foumission de vouloir permettre que leur confession de foi fớc lũë publiquement , afin de désabuser le monde des faux bruits qu'on faisoit courir d'eux , quoique membres de la diéte, & des au. rres qui' écoient dans leurs sentimens , comme s'ils avoient des opinions erronées, & s'ils faisoient profefsion de l'hérélie. L'empereur pour toute réponse leur dit , qu'ils n'avoient qu'à donner leur confeßion par écrit , & la protehans prea mettre sur le bureau, afin qu'on pût l'examiner à Centent leur lo:sır, & en délibérer avec les électeurs, les princes Ausbourg. & les.gens de son conseil; mais les Protestans in Ite. Dallazic. hist. rent à en faire la lecture eux - mêmes , & loutin. c. 3.p. 232. tous pour XV. Ś . conc. Trid.l. 3 1 AN. 1530. d'en faire la lecture. 69, effion. AuSuft. rent qu'on ne pouvoit leur refuser audiance, d'au: tant que cette affaire regardoit leur réputation, leurs .biens, leur vie & le salut de leur ame ; que peut-être on avoit exposé à l'empereur les choses autrement qu'elles n'étoient, & qu'il étoit de leur intérêt de le désabuser. Le prince remit l'affaire au lendemain, insistant toujours qu'on lui laissât l'écrit, mais ils le refuserent encore , pressant toujours la majesté impériale d'accorder leur demande, vû qu'en choses de moindre importance, on écoute bien dės gens de la XVI., plus basse condition. Enfin la derniere ressource des leur accorde Protestans fut de prier l'empereur de leur laisser l'écrit jusqu'à ce qu'il fût lû publiquement, ce qu'on leur Sleid.1 . 7. pag. accorda; mais à condition qu'on ne feroit point cette Caythrée hip. lecture en pleine diéte, mais dans la salle de son palais, où l'assemblée se trouveroit pour entendre ce qu'ils Caleftrii hist. a voient à dire. Cette confession de foi fut donc présentée à l'empereur en latin & en allemand, le vingt-cinquiéme de Juin, souscrite par l'électeur de Saxe, & par six autres princes , dont le landgrave de Hesse étoit un des principaux, & par les villes de Nuremberg & de Reutlingue , ausquelles quatre autres villes étoient associées. On la luc publiquement en présence de fa majesté impériale , un famedi sur les trois heures après midi, non sans beaucoup de murmures & de plaintes de la part des Catholiques, qui croyoient que c'étoit une chose scandaleule que de permettre aux Luthériens, qui avoient déja été déclarez hérétiques à Rome par le chef de l'église , de produire leur confesion de foi dans une si célébre assemblée, les légats du pape avec les zélez sollici confefl. Auguft. tom. 3. f. 1. en sorte que ferent terent puissammene ceux qui ayoient plus de crédit de l'empire , envoya aussi la Certe confellion, que Mélanchton avoit composée , étoit divisée en deux parties, dont la premiere contenoit 28. articles sur les principaux points de la religion. Dans le premier on reconnoissoit de bonne foi ce que les quatre premiers conciles généraux avoient décidé, touchant l'unité d'un Dieu & le mystere de la Trinité. Le second reconnoissoit le peché originel , de même que les Catholiques, excepté qu'ils mettoient ce péché bourg, Tome XXVII. T ne fût du corps 1 XVII. ܪ tour entier dans la concupiscence, & dans le déAN 1. 1530. faut de crainte de Dieu & de la confiance en la diCochlaus in a&tis vine bonté ; au lieu que la concupiscence, dans hoc ann p. 208. le sentiment des orthodoxes , n'est que l'effet & Raynald, and bume la suite de ce péché. Le troisiéme ne comprenoit que Elemberg. in vita ce qui est renfermé dans le Symbole des Apôtres touchant l'incarnation , la vie, la mort, la passion, des seuls élus. Le huitiéme reconnoissoit la parole de Dieu,& les sacremens pour efficaces, quoi. que ceux qui les conferent soient méchans & hypocrites. Le neuviéme montroit contre les Anabapti. ftes la nécessité de baptiser les enfans. Le dixiéme concernoit la présence réelle du corps & du sang de Jesus-Chrilt, que les Luthériens admettoient. Le onziéme accordoit avec les Catholiques la nécelfice de l'absolution dans le sacrement de pénitence, mais nioit que le dénombrement des pechez, fût nécessaire. Le douziéme condamnoit les Ana- . Le dix-huitiéme déclaroit que le , qu'encore que Dieu XVIII. Seconde partie de cette conf.llion. |