où il fut d'abord protonotaire apoftolique, enAN. 1533. fuite élevé au cardinalat par Leon X. le vingtUghel in Italia fixiéme de Juin 1517. dans cette nombreuse pro"Aubery vie des motion que fit ce pape de vingt-fept cardinaux, Sacra. cardinaux. il eut d'abord le titre de faint George in velabro, dont ce cardinal compila les actes, les mit en ordre, & les fit imprimer à Rome par Jacques Muzochio. AN. 1533. Il eut les évêchez d'Albano, de Tufculum, de Prenefte, de Sabine & de Porto en differens tems; il gouverna auffi l'église de Pavie,& eut les légations de Peroufe & d'Ombrie. Le lantgrave mé ché de Wittem berg. Sleidan. in comm. 1.9. pag. 271. Clement VII. ne partit de Marseille que le vingt-, LXXXVIII. deuxième de Novembre; mais avant ce départ, il dite un voyage en follicita fort le roi François I. d'employer fon cré- France pour le dudit envers les Proteftans & particulierement auprès du Landgrave de Heffe, qui devoit venir en France, pour les faire défifter de la demande du concile, & les exhorter à trouver quelque autre voye pour accommoder les differends en promettant de contribuer de tout fon pouvoir à cet accord, quand il en feroit tems. Le fujet du voyage du Landgrave de Heffe en France, étoit pour engager le roi à fecourir Ulrich duc de Wittemberg, qui avoit été chaffé de fon pays par ceux de la ligue de Souabe, parce qu'il s'étoit emparé de Roteling ville de l'empire, qui depuis peu étoit entrée dans leur alliance. L'empereur fe faifit d'abord de ce duché, qui échut à Ferdinand, quand les deux freres firent leurs partages. Plufieurs princes dans la diéte d'Aufbourg prirent la défenfe d'Ulrich chaffé de fes états depuis l'an 1519. par la ligue de Souabe; mais ils ne furent point écoutez. Charles V. après avoir fait un long difcours pour montrer l'injustice de la demande qu'on lui faifoit, accorda publiquement l'inveftiture de ce duché à Ferdinand fon frere. Le Landgrave qui étoit proche parent d'Ulrich, pensa dès lors à quelque entreprife; mais abandonné de ceux qui lui avoient promis AN. 1533. leurs fecours, il attendit une occafion plus favorable, & voulant profiter de l'absence de Charles V. qui étoit en Espagne, il prit la réfolution de s'adreffer au roi de France, ce qui ne fe fit qu'au commencement de l'année suivante. LXXXIX. Le roi entretient ti VIII. liv. 4. P. 155. 1.265. Le roi avant que de quitter le pape à Marseille, le pape de l'affaire auroit bien voulu le mettre fur l'affaire du divorce du divorce d'Hen- du roi d'Angleterre, il lui en parla, il lui expofa Mem. du Bellay les démarches que faifoit fa majefté Angloise Le Grand bist du pour accommoder cette affaire, puifque dans le divorce, tom. 1. mois de Juillet, le duc de Norfolk l'étoit venu trouver de la part de Henri fon maître, dans le tems qu'il étoit prêt de partir pour le Languedoc ; qu'il l'avoit même accompagné pendant quelque tems dans le deffein de fe trouver à l'entrevûë de Marseille; mais qu'ayant appris au commencement du mois d'Août, ce qui s'étoit passé à Rome contre le roi fon maître, il avoit voulu s'en retourner, dans la pensée que fa présence feroit inutile à Marseille, & que quelques inftances que témoins de fon zéle à fervir Henri VIII. Tout alloit affez bien jusques-là pour ce prince, AN. 1533. parce que le pape avoit promis au roi de France qu'il fatisferoit fa majefté Angloife; mais que pour fauver l'honneur du faint fiége, il jugeroit Les ambafladeurs traduct p 97. div. to. 1. p. 26& lui-même la caufe dans un confiftoire dont les cardinaux du parti de l'empereur feroient exclus; fa fainteté ignoroit alors ce qui s'étoit paffé en Angleterre ; & d'ailleurs la conduite des envoyez de Hen- XC. ri gâta tout. Bonner qui fans doute n'étoit pas in- de Henri notifient ftruit des bonnes difpofitions du pape, ayant de-au pape un appel mandé d'être admis à fon audience, lui notifia en Sander. lib. 2. de parlant à lui-même un appel au futur concile de fchifm. Angl. de la la sentence donnée contre le roi d'Angleterre, ou Le Grand bift. de qui fe pourroit donner dans la fuite. Le pape lui répondit qu'avant que de fe déclarer, il vouloit prendre les avis des cardinaux qui étoient avec lui. Quelque tems après, ayant fait appeller Bonner, il lui donna pour réponse que fon appel n'étoit pas recevable. Mais l'ambaffadeur Anglois, fans s'étonner de cette réponse,lui notifia de la même maniere de la part du roi & du nouvel archevêque de Cantorberi, un femblable appel de tout ce qui avoit été fait à Rome; ce qui mit le pape dans une extrême colere, & l'irrita fi fort, qu'au lieu d'écouter les raifons de François I. il travailla à le détacher lui-même des interêts de Henri : mais ce prince affura la fainteté qu'il feroit toûjours ami du roi d'Angleterre ; qu'il le foutiendroit envers & contre tous, & redoublant encore les prieres, il la conjura d'oublier tout le paffé; mais quelque chofe qu'il pût dire, Clement repasfa en Italie fort irrité contre Henri qui ne garda plus Tome XXVII. Zz de mefures; mais pour mieux connoître les démar AN. 1533. ches de ce prince,il faut reprendre les chofes un peu plus haut dès le commencement de cette année. XCI. Statut du parle re qui défend les la vie l'hiftoire reforme l.2.p.187. divorce to. 1. pag. 339. 10 Son parlement s'affembla le quatrième de Fevrier, ment d'Angleter- & l'on y porta un nouveau coup à l'autorité du appels à Rome. pape par un ftatut qui défendoit expreffement de Milord Herbet dars porter aucun appel à la cour de Rome, & décerna la de Henri VIII. peine du Pramunire contre les contrevenants: la raiBurnes bift, de la fon qu'on en rendoit étoit que l'Angleterre étant un Le Grand hift. du royaume qui ne reconnoiffoit point de puiffance étrangere,ni dans le fpirituel ni dans le temporel,toutes les affaires concernant les matieres eccléfiaftiques doivent être jugées en dernier reffort par les archevêques, chacun dans fa province, fans préjudice néanmoins des prétentions de l'archevêque de Cantorbery fur l'archevêché d'Yorck; que ni les appels à la cour de Rome, ni les bulles & les défenfes des papes ne fuffiroient point pour empêcher l'exécutions des Sentences des juges ordinaires; que malgré toutes excommunications ou interdits venus de Rome on célébreroit toûjours l'office divin, & l'on administreroit les Sacremens à l'ordinaire; que fi dans la crainte des cenfures de Rome, on refufoit d'executer ce ftatut, on seroit condamné à un an de prison, & à une amende payable à la volonté du roi. Et l'on conclut que pour les affaires aufquelles le roi auroit interêt, elles feroient terminées par la chambre haute de l'affemblée du clergé. Le parlement étoit encore affemblé, lorsqu'Henri VIII. qui vouloit absolument rompre avec le pape, envoya en France le vicomte de Rochefort, frere d'Anne de Boulen,pour faire part au roi de fon ma |