pro re nata confulendum, imminentiaque detrimenta minore ac leviore difpendio redimenda. Quare cum Bononiam cum omni noftro comitatu veniffemus; exhibendæ gratia reverentiæ Sanctiffimo Patri roftro Leoni X. Pontifici fummo quam ei Franciæ Reges majores noftros ut primos ac maximos facrofanctæ Ecclefiæ filios exhibuiffe novimus, obnixis precibus ab eo contendimus, ut fi Pragmaticæ nomen omninò effet abrogandum, faltem vice illius, bona fua, Confiliique venia, certas nobis leges, conditionefque meditari, comminifcique liceret, quibus Imperium noftrum fupradictum impofterum uteretur. Quod ad ea quidem pertinet quæ Sanctione Pragmatica cavebantur, quibus noftris precibus exorata Pontificis Sanctitas ( nam ei quoque cordi erat Regni noftri Ecclefiam rectè atque ordine adminiftrari) haud ægrè nobis indulfit, ut Conventa quædam nobis meditari, commentarique liceret, Pragmatica Sanctionis vicem Regno ac Potentatui fupradicto ubique præbitura, quæ ejufdem ipfa Concilii auctoritate, affenfuque confirmarentur, quam homologationem vocant, cum irritante decreto hujus commentationis curam,cum tunc fua Sanctitas & nos mandaviffemus viris qui bufdam confultiffimis, ita confecta temperataque funt ea conventa, ut pleraque Pragmatica Sanctionis capita firma nobis pofthac rataque futura fint. Qualia funt ea quæ de Refervationibus in univerfum aut figillatim factis ftatuunt, de Collationibus, de Caufis, de frustratoriis appellationibus, de antiquatione Conftitututionis Clementina, quam litteris vode liberè quieteque Poffidentibus, de Concubinariis, quædamque alia quibus nihil iis conventis derogatum, abrogatumve fuit, nifi ( fi in quibufdam capitibus nonnulla interpretanda, immutandáve cenfuimus) quod ita referre utilitatis publicæ arbitraremur. Quod vero ad electiones pertinet, minimè, quod opravamus, obimere potuimus caufis in dictis Conventis latiffimè infertis, ac nihilò feciùs tamen eum ab ejufdem Pontificis Sanctitate dilationem femeftrem impetraffemus, iis rebus tranfigendis fuper iifque viros multos doctrina eximia, litterarumque peritia præditos ufuque rerum callentiffimos confuluiffemus, tandem de eorum fententia, quando ita ferebat ratio, difficultafque temporis rerumque nos circumftantium neceffitas, fæpe dicta conventa in Regno noftro ac Delphinatu promulganda cenfuimus, ita ut Sanctionis vicem, inftárque plenum : habeant, , quorum Conventorum feu ap. probationis Concilii tenor fequitur & eft talis. Francorum Rex.) C'eft un bel éloge de Gregoire le Grand, écrivant à Childebert Roy de France, quand il luy mande qu'il eft auffi élevé fur les autres Rois de la terre, qu'ils l'étoient fur les autres hommes. Gregori Magni Epift. 5. lib. 6. Litteras.) Ce font des Lettres Patentes ou Edits qui font autentiques: on s'en est servi dans les Decretales du Sexte du temps de Clement IV. c. I. de temporibus ordinationum. lib. 6. Per Litteras patentes jnn. 4. c. I. de fide inftr. c. poft ceffum eodem. Les plus habiles de notre ordre ont cru qu'elles n'avoient commencé qu'en 1456. mais ceux qui ont lu les anciens Hiftoriens en ont vu des exemples comme dans l'Hiftoire de l'Eglife de Rheims, compofée par Flodoard lib.3. 6. 10. Sed & pracepta regalia fuper pluribus earum rerum commutationibus obtinere curavit. Ce qui fait voir qu'on obtenoit des Lettres Patentes dès le neuviéme fiécle, Hincmard ayant été élu Archevêque de Reims en 845. Elles ont été ordonnées par les dernieres Déclarations, principalement pour les unions. Felinus c. poft Ceff. de probat. Lateranenfe Concilium. ) Il y en a eu plufieurs generaux & particuliers de ce nom. Celuy qui fut tenu du temps de Leon X. avec lequel le Roy François I. fit ce Concordat, eft le cinquiéme Concile general de ce nom, commencé fous Jules II. & fini fous Leon X. les Lettres patentes fur le Concordat font de 1517. verifiées en la même année, on en a fait men tion en plufieurs endroits. Ecclefiam Gallicam. ) Il eft de la prévoyance d'un bon Prince de donner fa protection à l'Eglife. Guym. v. tueretur in Proem. Pragm. Sanct. Expectativas.) Elles avoient été réduites comme nous le voyons par le Concordat, & le Pape pouvoit en donner deux fur les Patrons & Collateurs Ecclefiaftiques qui avoient cinquante Benefices à leur difpofition, & une fur ceux qui n'en avoient que dix, mais elles font aorogées & révoquées par le Concile de Trente, Seffion 24. chap. 19. de Reformatione. C'eft donc une partie du Concordat qui eft abrogée. Le droit de prévention luy eft demeuré, nous l'expliquerons dans la fuite, enforte que les écrits de Guymier, de Rebuffe, de du Moulin, & de tous les Docteurs qui en ont fait mention avant & depuis le Concordat jusqu'au Concile de Trente, ne fubfiftent plus que pour en tirer quelques argumens dans la matiere des Graduez, des Induftaires & Expectans. Il y a une infinité de Glofes, de Commentaires & de Notes fur ces Matieres qui ne font plus d'aucune utilité, ce que les jeunes Avocats ne peuvent bien diftinguer qu'après un certain temps, & plus ils font verfez dans la science du Droit Canon plus ils feront prevenus que ces Mandats & les Commentaires ne peuvent fervir que d'argument pour les expectatives ils doivent avoir quelqu'experience dans ces matieres pour diftinguer & limiter ce qui eft abrogé & ce qui ne l'eft pas. Le premier Concile general de Latran fut tenu fous Callixte I. en l'an 1122. les autres difent 1123. au sujet des Electiors des Prelats, le deuxieme a été du temps d'it nocent II. en 1139. contre Leon, Antipape. S. Bernard qui étoit attaché à Innocent II. fait voir la prélation de fon Election.il y avoit prés de mil Evêques Le troifiéme fut tenu du temps d'Alexandre III. en 1179. pour donner une forme à l'élelection des Papes, à caufe du Schifme qui s'éleva de fon temps, pour la difcipline & quelques hérefies. On prétend auffi que de fon temps on confirma les Infeodations des Dixmes en faveur des Laïques, c'eft une tradition fans preuve. Il faut voir notre Traité des Dixmes. Enfin le quatriéme tenu en 1215. a été non feulement pour l'établiffement de la Foy contre les héretiques, mais auffi pour la guerre contre les Infideles,& pour la difcipline. Quand les Docteurs parlent dans nos livres du Concile general de Latran, c'eft de celuy-cy par excel fence. Le cinquiéme & dernier eft du temps de Leon X.. Sacerdotiorum.) C'eft des Benefices que le Concordat veut parler, mais la Pragmatique Sanction & les Conciles qui l'avoient précedée, avoient déterminé par un titre particulier que les caufes s'inftruiroient & & fe décideroient dans les Provinces & fur les lieux où elles étoient nées. C'étoit même la difpofition du Concile de Nicée, comme le remarque Innocent i. dans une Lettre écrite à Victricius Archevêque de Rouen, Innocentius I. ad Victricium, Archiepifc. Rothom. t. 2 des Conciles col. 1250. chap. 3. fi qua causa 3 qu. 6. non liceat, Il y a plufieurs autres autoritez 11.q.1. experientia. Il faut fuivre le domicile du denendeur. François I. fit une Ordonnance en 1539. par |