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en le fuppofant à cent quarante-fix Fonds pu-il faut payer en argent effectif quablics en An-torze cens foixante livres sterling. gleterre.

11 en eft de même du Stock des Indes car pour avoir mille livres fterling d'ancien Stock, en le fuppofant au prix de cent cinquante-fept pour cent, il faut payer en argent effectif quinze cens foixante-dix liv. fterling.

La Banque a payé les intérêts de l'ancien Stock jufqu'en l'année 1742, fur le pied de cinq & demi pour cent, c'est-à-dire, deux & trois quarts tous les fix mois; depuis l'année 1743, elle ne paye que cinq pour cent par an, pour des raifons qu'on dira ciaprès.

La Compagnie des Indes Orientales payoit pendant un temps huit pour cent par an fur l'ancien Stock, & alors le Stock valoit plus de deux cens livres sterling. Sur le bruit qu'on affecta de faire courir que la Compagnie des Indes payeroit bien-tôt un dividende de neuf pour cent par an fur l'ancien Stock, on le vit monter au-deffus de deux cens livres ; il fe commit alors beaucoup d'infidélités, qui donnerent lieu de chaf

fer de la Direction deux Etrangers, qu'on difoit être les auteurs de plu- Fonds pu fieurs malverfations; & depuis ce blics en Antemps-là on n'admettoit plus que des gleterre. Anglois dans la Direction des trois grandes Compagnies.

Mais bien loin que la Compagnie des Indes augmentât les intérêts à 9 pour cent, elle les diminua au contrai re à fept pour cent, & c'eft fur ce pied-là qu'elle les a payé depuis, trois & demi chaque fix mois pour l'intérêt qu'on appelle ici Dividende.

La Compagnie de la Mer du Sud paye aux Intéreffés quatre pour cent par an, c'est-à-dire, deux pour cent chaque fix mois, c'est précisément ce que la Compagnie reçoit du Gou

vernement.

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Lors de l'érection de la Banque tout ce qu'elle devoit reprendre du Gouvernement ne fe montoit qu'à douze cens mille livres fterling, pour laquelle fomme le Gouvernement lui paya pendant quelques années une annuité de quatre-vingt-feize mille livres fterling, ce qui faifoit pour les Intéreffés un intérêt de huit pour

: Le Gouvernement fe prévalant du

blics en An

gleterre.

befoin que la Banque avoit de lui Fonds pu- pour faire des profits, &c. l'obligea de lui payer quatre cens mille livres fterling de plus, fans qu'il augmenta rien à l'annuité de quatre-vingt-feize mille livres fterling: ainfi les intérêts fur feize cens mille livres fterling à quoi la dette se montoit alors, fe trouverent réduits à fix pour cent par an; il eft vrai qu'alors il fut ftipulé que le Gouvernement ne pourroit point fe rédimer de cette dette, qu'après qu'il auroit entiérement remboursé à la Banque toutes les autres fommes qu'elle pourroit prêter au Gouvernement dans la fuite.

Les befoins du Gouvernement augmentant toujours, & la Banque étant la Compagnie qui pouvoit le mieux fuppléer à fes befoins, puifqu'elle avoit, comme elle a toujours, la plus grande partie de l'argent du Public dans fes caiffes, elle contimua de faire des prêts au Gouvernement par des appels qu'elle faifoit fur les Intéreffés dans l'ancien Stock: fi bien qu'avant l'année 1740, ce que la Banque avoit avancé ou prêté au Gouvernement se montoit à dix mil

lions afterling, y compris les feize

eens mille livres fterling de l'ancien

ne avance non - rédimable: ainfi la Fonds puBanque recevoit annuellement dublics en AnGouvernement, fçavoir :

Pour l'intérêt des feize cens mille livres fterling à fix pour cent, 96000 livres sterling.

Pour l'intérêt de huit millions quatre cens mille livres fterling, à quatre pour cent, 336000 livres sterling.

Principal, 10000000. liv. ft.
Intérêt... 432000. liv. ft..

Cependant la Banque payoit aux Intéreffés chaque année un dividende de cinq & demi pour cent, ou deux & trois quarts chaque fix mois ce qui faifoit cinq cens cinquante mille livres sterling.

Elle ne recevoit du Gouverne ment que quatre cens trente - deux mille livres sterling. Ainfi elle payoit aux Intéreffés cent dix-huit mille livres sterling plus qu'elle ne recevoit du Gouvernement, comme il paroî tra par le calcul fuivant,

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gleterre.

Différence.

118000 liv. ft..

Cette différence fe trouvoit rem

Fonds pu- plie par les profits que la Banque blics en An faifoit, foit avec le Gouvernement gleterre. en d'autres négociations, foit avec

le Public.

Quand le Gouvernement a besoin d'argent, il donne à la Banque une fomme en Billets de l'Echiquier, qui font tous de cent livres fterling, & qui portent un intéret de deux deniers fterling par jour, ce qui fait par an trois livres dix deniers fterling pour cent; la Banque met ces Billets dans fes coffres jufqu'à ce que le Gouvernement la rembourfe en principal & intérêts.

Quand l'emprunt eft confiderable par exemple, d'un million de livres fterling, & qu'alors il s'agit pour le Gouvernement de faire circuler pour un million de Billets de l'Echiquier, alors la Banque propofe au Public des Soufcriptions; elle s'affure du tout moyennant un petit bénéfice qu'elle donne aux Soufcrivans, & de cette manière elle fait fi bien qu'aucun Billet de l'Echiquier ne paroît jamais dans le Public.

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