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fuis juftifié auprès de ceux, que la fuperiotité que vous m'aviez fait ac»corder anx Chinois avoit indisposés » contre moi. Mais ce n'eft pas tout. » Ces fideles amis, aussi jaloux défen» feurs de ma petite réputation qu'ils » croient bleffée, que de la gloire de l'Europe, exigent que je la rétabliffe publiquement: Et, comme fi c'étoit » une chose bien importante pour le public, que de fçavoir ce que je penfe fur telle ou telle matiere, ils prétendent que je dois vous fupplier » de dire un mot de tout ceci dans le même Ouvrage où vous m'avez » attribué un fentiment que je n'avois "pas. Sans me prêter à des motifs qui » me conviennent fi peu, je me rends

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cependant au confeil de mes amis, » & d'autant plus volontiers, que j'en » prendrai occafion de remplir un devoir à mon avis plus effentiel. C'eft Monfieur, de vous remercier de la » maniere obligeante dont vous avez parlé de moi & de ma Lettre dans » cet extrait, qui me fait plus d'honneur, que la partialité dont on m'accufe, ne fçauroit me faire de

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jufteffe de votre difcernement, pour fçavoir fi le parallele que je traçois au P. Parrenin, entre les Européens & les Chinois, étoit bien ou mal » amené, & fi les termes dans lefquels » j'y ai rendu ma pensée font clairs ou équivoques. Il me fuffit, Monfieur, » que les Lecteurs, qui auront pû être choqués de ma prétendue propofi »tion, fçachent que je la défavoüe. Je 99 n'aurois pas eu besoin de vous im>>portuner pour cela, fi une autre Let»tre, que j'ai écrite ces jours paffés au même P. Parennin, avoit été écrite » pour le public. Car j'y touche plufieurs articles du gouvernement Chi"nois, dont quelques uns tiennent à » la Morale, que je crois être en foi » de véritables défauts, &, ce qui eft plus furprenant, des défauts qui vont » à la dépopulation dans ce floriffant Empire, celui du monde qui eft le plus peuplé. Mais telle eft la machine des Etats,par fa prodigieufe compofi» tion, & par le jeu mutuel de fes par» ties, felon qu'elles s'ajuftent au ge» nie des habitans,& qu'elles fe contre» balancent entre-elles, ou avec le fort » & le foible du païs, & des voifins, » que ce qui feroit pour les uns un prin

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cipe de ruine, devient quelquefois les autres une cause d'affermif» fement, & une fource de profperi

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Matieres

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Quelques jours après que la fameufe

de Méde Lettre du Chirurgien anonyme eut paru Chirurgie. dans la 65 feuille des Obfervations, on m'envoya une Réponse à cette Lettre, en me preffant d'en faire le même usage. Je me comportai à l'égard de cette Reponse comme j'ai fait depuis par rapport à la Lettre du Médecin Anglois de M. Santeul, c'est-à-dire, que je ne jugeai pas l'Ouvrage affez bon pour Jui accorder une place dans mes feuilles périodiques. Ces deux écrits furent

imprimés quelque tems après par le foin de leurs Auteurs: le fuccès qu'ils ont eu, a justifié mon refus. Quoiqu'il en foit, il vient de paroître dans le dernier Mercure une Replique, ( dont il s'eft beaucoup diftribué d'exemplaires à part) à la Réponse que j'avois refufée. Je ne puis m'empêcher d'envier en quelque forte au Mercure une fi excellente Piéce, & de fçavoir un peu mauvais gré à l'Auteur inconnu de ne me l'avoir pas envoyée, pour en orner mes Obfervations. Je croyois avoir juf qu'ici affez bien mérité de la Chirurgie en général, pour obtenir cette faveur. Mais un homme d'efprit a dit ingénieufement, que le Parti Chirurgique vouloit avoir plus d'un Camp.

Je fçai que certaines gens du beau monde trouvent ces matieres peu di gnes d'eux à la bonne heure; mais moi je les regarde comme ce qu'il y a de plus digne de ceux qui font ufage de leur efprit, & peut-être comme ce qu'il peut y avoir de plus folide & de plus important dans mon Ouvrage. Je ne parle point en l'air : Un Marquis de Rouen, dont j'ai montré la Lettre à plufieurs perfonnes, m'écrivit ces jours paffés ces paroles : Vous allez avoir une

chute égale à celle du ***, fi vous n3avez promptement recours aux agrémens de votre esprit, pour vous foutenir. Lorfqu'une fois on a perdu l'eftime du Public, il en coute plus pour la recouvrer, qu'il n'en auroit couté pour la conferver. Ceffez donc de parler de Médecine & de Chirurgie

c. Je remercie M. le Marquis de l'interêt qu'il veut bien prendre à ma réputation Littéraire, mais je ne fçai fi l'exemple qu'il m'allegue eft réel: au moins il me convient peu d'en convenir. Du refte je crains fi peu de décréditer mon Ouvrage, en développant une matiere fi importante pour tout le monde, & qui n'avoit jamais été bien éclaircie, que je ne manquerai jamais l'occafion de lui donner un nouveau jour, avec la même jufteffe, la même impartialité, que je crois avoir fait paroître jufqu'ici. C'est pour cela que je crois devoir aujourd'hui me dédommager en quelque forte d'avoir été privé de la Replique dont il s'agit, en traçant ici en peu de mots une idée légère de ce qu'elle contient.

°. Le Chirurgien Anonyme ayant comme vous fçavez, reproché aux Médecins leurs fyftêmes chiméri

* Obferv. Lettre 65.

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