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le terrein où elle étoit, probablement par des pas en

arrière.

Fig. 3. pl. 5. L'inflexion n'étoit autre chofe qu'une L'inflexion. double converfion, au moyen de laquelle le front d'une Troupe étoit porté vers le côté où elle avoit la queue.

Fig. 4. pl. 5. La circonflexion, étoit trois conver- La circonflexion. fions faites de fuite du même côté. Par ce moyen une Troupe tournant trois fois à droite faifoit face fur fa gauche, fig. 5. pl. 5. & en tournant trois fois à gauche elle faifoit face fur fa droite. fig. 4. pl. s.

Fig. 6. pl. 5. Les Soldats formoient des files, lorfque dans chaque Décurie ils étoient mis de fuite, & à distance égale l'un derrière l'autre. fig. 5. pl. s. Fig. 7. pl. 5. Il formoient des rangs lorfqu'ils étoient placés par Décuries à côté les uns des autres dans le fens de la longueur de la Phalange.

Des files.

Des rangs.

Le Soldat faifoit face en tête, lorfqu'on vouloit Face en tête. qu'il reprit la même position où il étoit avant qu'il eût fait aucun mouvement.

Des contre

Les contre-marches s'exécutoient par files & parDesc. rangs. Les unes & les autres étoient de trois efpéces. La Macédoniene, la Lacédémoniene & la Danfe, autrement dite Perfique.

L'objet de la contre-marche, étoit de faire face du côté opposé au front de bataille qu'on avoit, de manière que le premier rang fe trouvât toujours à la tête de la Troupe, la file droite à la droite, & la gauche à la gauche.

Conrre-marche Macédoniene par

Dans la contre-marche Macédoniene par files, fig. 1. pl. 6. la Troupe étoit portée en avant du terrein Mas

Contre-marche Lacédémoniene par files.

De la danfe ou contre-marche Perfique.

qu'elle occupoit, pour faire enfuite face vers le côté oppofé à celui qu'elle regardoit.

que

Fig. 1. pl. 6. Pour exécuter cette manœuvre, chaChef de file faifoit d'abord un demi-tour à gauche; après cela tous les Soldats de chaque file alloient passer fucceffivement fur la gauche de leur Chef, pour fe mettre derrière lui dans l'ordre qu'ils devoient garder entr'eux; enfuite toutes les files retournoient à la fois fur le terrein que la Troupe venoit de quitter. Cette manœuvre avoit un inconvenient, c'étoit de perdre du terrein pendant l'évolution, & de faire un mouvement retrograde qui avoit l'air du défordre, & pouvoit infpirer de la confiance à l'Ennemi.

Fig. 2. pl. 6. Dans la contremarche Lacédémoniene, la Phalange se portoit en arrière de son terrein, en prenant de même un aspect directement contraire à celui qu'elle avoit d'abord,

Fig. 2 pl. 6. Elle s'exécutoit en faisant faire à toute la Troupe un demi-tour à gauche, après lequel tous les Soldats de chaque file, jufqu'au Chef de file alloient par ordre fe porter devant le Serre-file, & occuper le terrein qui étoit derrière la Phalange; manœuvre bien plus avantageufe que la précédente, en ce qu'on s'approchoit de l'Ennemi, & qu'on paroiffoit en quelque forte fondre fur lui, & le mettre en fuite.

Fig. 3. pl. 6. La danse n'étoit autre chose que la contre-marche, que nous exécutons par le flanc droit. La Troupe ne quittoit pas fon terrein; mais tous les Soldats en changeoient. Le Décurion alloit se mettre à la place du Serre-file, & le Serre-file à celle du

Décurion, & à la fin du mouvement, tous devoient faire face du côté auquel ils tournoient le dos.

Pour l'exécuter, le Chef de file de chaque Décurie faifoit demi-tour à droite, & marchoit, fuivi de toute fa file, jufqu'à ce qu'il fût arrivé à peu-près, au lieu que le Serre-file occupoit, & que celui-ci eût pris la place d'où le Chef de file étoit parti.

par rangs.

Les contre-marches par rangs fe faifoient de la même Contre-marches manière, foit qu'on voulût dans chaque Section renverfer les rangs fans les changer de terrein, foit qu'on eût envie de les porter fur celui qui étoit rempli par les divifions de la droite ou de la gauche. On ne fuivoit pas d'autres méthodes que celles qu'on exécutoit par files. Il y a des circonstances où l'on veut doubler la pro- Doubler les rangs fondeur de fa Troupe, pour la rendre fufceptible de foutenir de plus grands efforts, ou pour en diminuer le front. Cette manœuvre fe faifoit par rangs & par files. L'un & l'autre de ces doublements s'exécutoit par le nombre & par le terrein.

par les files.

par le nombre.

On doubloit les rangs par le nombre, lorfqu'étant Doubler les rangs compofés, je fuppofe, de 1,024 Soldats, on leur en faifoit contenir 2,048, fig. 4. pl. 6. en faisant entrer les nombres pairs dans les impairs. L'objet de cette manœuvre étoit de rendre l'ordonnance de la Phalange ferrée, fans diminuer l'étendue de fon front: pour lui donner fa hauteur ordinaire, on ordonnoit aux Soldats qui avoient doublé, de retourner par une contremarche fur le terrein qu'ils avoient quitté.

par le terrein.

Les rangs étoient doublés par le terrein, quand on Doubler les rangs les ouvroit tellement, qu'ils occupoient une fois plus d'efpace qu'auparavant, Ce mouvement avoit lieu,

Doubler les files.

doubler les files.

quand on vouloit déborder l'Ennemi par l'une de fes ailes ou s'empêcher d'être débordé.

Fig. 5. pl. 6. On doubloit les files en inférant la feconde Décurie dans les intervalles de la première, enforte que le fecond Décurion fût placé derrière le premier; le fecond Soldat de la feconde Décurie devenoit le quatriéme de la première, ainfi de suite, jufqu'à ce que la feconde Décurie fût entrée toute entière dans la première, & toutes les Décuries paires dans les impaires.

Autre manière de Le même mouvement s'exécutoit encore en faifant passer par une contre-marche, fig. 6. pl. 6. toutes les Décuries paires derrière les impaires & à leur leur queue.

Des converfions.

Pour faire des mouvements de converfion, on faifoit ferrer les files & les rangs de chaque divifion. Quand on vouloit, par exemple, que les Sections d'une Troupe difpofée en ordre ouvert fiffent toutes en même temps un quart de converfion du côté de la pique, on ordonnoit aux premières files de la droite de chaque Section de ne point bouger, aux autres, de faire à droite, de marcher devant elles, & de refaire face en tête. Les derniers rangs se ferroient ensuite fur les premiers. Et les Sections fe trouvant toutes par ce moyen à rangs & files ferrées, on leur faifoit exécuter la converfion; on les remettoit dans l'ordre ouvert par des moyes contraires..

Toutes les fois que les Soldats exécutoient quelques manœuvtes à files, ou à rangs ferrés, ils tenoient leurs piques hautes, pour qu'elles ne les embarraffaffent point dans l'exécution de leurs mouvements.

GRANDE

GRANDE TACTIQUE DES GRECS, ou différentes manœuvres de la Phalange. LA PHALANGE fe disposoit de différentes ma

nières, felon les circonftances, ou fuivant le terrein; & chacune de ces manières avoit fon nom particulier.

La Phalange Antiftome.

La Phalange Amphiftome.

La Phalange doublée Antiftome & Amphistome.
La Phalange fimple & doublée Homœoftome.
La Phalange Hétéroftome.

La Phalange Creuse.
La Phalange Convexe.
La Phalange Implexe.
Et le Pléfion.

Je vais dire un mot fur chacune de ces ordonnances, & les détailler de la manière la plus claire & la moins longue qu'il me fera possible.

antiftome.

Fig. 1. pl. 7. La Phalange antiftome, ou à deux De la Phalange fronts par la tête & par la queue, étoit ainfi nommée à caufe du double front qu'elle présentoit en même temps. Pour difpofer la Phalange dans cet ordre, la moitié des rangs faifoit face d'un côté, & l'autre moitié de l'autre. Les Soldats du centre fe trouvoient par ce moyen dos à dos. Les Chefs de files faifoient face d'un côté, & les Serre-files du côté oppofé. Cette difpofition étoit excellente pour foutenir à la fois le double

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