De la Phalange amphiftome. De la Phalange doublée antifto me. De la Phalange doublée amphiitome. effort de l'Ennemi. Une troupe d'Infanterie ne pou voit mieux faire pour éviter d'être enveloppée par un corps de Cavalerie qui lui auroit été fupérieur. A la bataille d'Arbelle, les deux lignes de l'armée d'Alexandre formoient une Phalange antiftome. Fig. 2. pl. 7. La Phalange amphiftome ou à deux fronts par les flancs, eft, à quelques différences près, semblable à la précédente. Son objet étoit le même, celui de refifter à un corps de Cavalerie dont on craignoit d'être attaqué en même temps par deux côtés à la fois. Cette manœuvre pouvoit s'exécuter par deux quarts de converfions, l'un à droite, l'autre à gauche, faits par l'aîle droite & l'aile gauche. De cette manière les Sere-files étoient dos à dos, & les Chefs de: file à la tête des deux Sections de la Phalange. Fig. 1. pl. 8. La Phalange doublée antist̃ome, étoit celle qui étoit disposée de manière qu'elle formoit à fon centre un angle rentrant; l'objet de cette ordonnance étoit de recevoir un corps de Cavalerie difpofé. en coin, & d'en rendre l'effort inutile, en emboîtant sa pointe dans l'angle rentrant de la Phalange, & l'attaquant en même temps de deux côtés à la fois. Cette manœuvre s'exécutoit par deux demi-quarts de converfion,faits l'un à droite & l'autre à gauche par les deux aîles de la Phalange. Dans cette difpofition: les Chefs de files fe trouvoient en fronts oppofés fur: les flancs intérieurs 'des deux divifions, & les Serrefiles couvroient les flancs extérieurs de la droite & de la gauche. Fig. 2. pl. 8. La Phalange doublée amphistome étoit celle dont les deux Divifions s'avançoient l'une & l'autre obliquement par l'aîle, ayant les Chefs de file en dehors, & les Serre-files en dedans. L'objet de cette manœuvre étoit d'oppofer deux Troupes à une troupe Ennemie A A, qui fe feroit partagée en deux pour attaquer la Phalange par les deux aîles. On voit qu'elle s'exécutoit par les mêmes moyens, c'est-à-dire, par des demi-quarts de converfions faits à droite & à gauche par les aîles, avec cette différence que, dans la Phalange doublée antiftome, la division de droite faisoit sa conversion à gauche, & celle de gauche à droite, & dans celle-ci la divifion de droite faifoit un demi-quart de conversion à droite, & celle' de gauche à gauche. De la double Phalange ho Fig. 1. pl. 9. Lorfque deux Troupes marchant à même hauteur, avoient leurs Décurions placés de mocitome. même, ou fur le flanc droit A,ou fur le flanc gauche B, cette difpofition semblable faifoit donner à la Phalange le nom d'Homœoftome. De la Phalange Fig. 2. pl. 9. Et elle s'appelloit Heteroftome, lorfque te hal marchant en colonne, les Décurions de la première de ces Troupes particulières étoient placés fur le flanc droit, ceux de la feconde fur le flanc gauche, ainfi de fuite des autres Troupes, de forte qu'aucune n'eût ses Décurions de même côté que celle qui la précédoit; mais qu'ils fuffent diftribués alternativement fur les deux flancs. Fig. 1. pl. 10. Le Plinthe étoit une ordonnance parfaitement quarrée, dans laquelle une Troupe préfentoit de toutes parts un front exactement égal quant Du Plinthe. De la Phalange Convexe. Du Pléfion. De la Phalange implexe. au nombre & Fig. 1. pl. 12. Quelquefois on faifoit avancer le centre de la Phalange, & on refufoit fes aîles ; cette ordonnance s'appelloit Phalange convexe. Fig. 2. pl. 11. Le Pléfion étoit une ordonnance for mant un quarré dont la longueur excédoit confidérablement la hauteur. Les Frondeurs & les Archers en occupoient le dedans, couverts de toutes parts en dehors de Soldats pefamment armés. Quelquefois on présentoit à l'Ennemi fon plus grand côté, quelque-fois fon plus petit. Fig. 2. pl. 12. La Phalange implexe étoit l'ordonnance qu'on employoit contre le Plésion; pour la former, quelques-unes des Troupes de la Phalange faifant quelques pas en avant, débordoient le front de la bataille, fans néanmoins fe féparer des parties qui faifoient ferme; enforte que la ligne fe trouvoit compofée de parties alternativement faillantes & rentran→ tes, les premiers fe remettant aifément par des arrière dans leur état naturel. L'objet de cette ordonnance étoit de présenter à l'Ennemi. un front inégal pas en & tortueux dans toute l'étendue de la longueur, pour l'inviter à fondre fur quelques-unes des parties faillantes, & l'obliger ainfi à défunir fon front. environnante. Fig. 1. pl. 11. On appelloit Phalange environnante De la Phalange celle qui excédoit de part & d'autre le front de l'Ennemi, & qui pouvoit, en fe repliant fur lui l'enfermer dans la courbure de fes aîles. C'étoit une méthode particulière aux Lacédémoniens d'étendre beaucoup leur front de bataille & de plier leurs aîles en forme de croiffant pour envelopper l'Ennemi; pour cet effet ils donnoient à leurs Troupes moins de hauteur que le refte des Grecs. oblongue. Fig. 1. pl. 13. La Phalange étoit oblongue ou pe la Phalange tranfverfe, quand la longueur excédoit la hauteur. Fig. 2. pl. 13. Elle étoit droite lorfqu'elle avoit beaucoup plus de hauteur que de front. De la Phalange droite. Fig. 3. pl. 13. Elle étoit oblique, lorfque, portant Dela Phalange plus près de l'Ennemi fa droite ou fa gauche, elle n'en- oblique.. gageoit le combat qu'avec cette aîle feulement, & tenoit l'autre comme en réserve dans un certain éloi gnement jufqu'au moment de la faire agir. L'Infertion s'exécutoit, en faisant paffer dans les De l'Infection. premiers rangs des Soldats pris dans les derniers. La Prépofition étoit lorsqu'on portoit de l'Infante- De la Prépofition, rie légère en avant du front de la Phalange; La Poftpofition, lorfqu'on les plaçoit à la queue. DelaPoftpofition. L'Appofition couvroit une des aîles de la Phalange, De l'Appofition. ou toutes les deux à la fois par d'autres Troupes. Par l'Impofition on faifoit entrer dans les intervalles L'Impofition. alternatifs d'un rang à un autre des Armés à la légère. De la Subjonction. Des différents ordres de marches. Marche en ba raille, Phalange ployée en colonne, Phalange formée en colonne. De l'Epagogue, De la Paragogue. La Subjonction étoit une ordonnance dans laquelle on mettoit les Armés à la légère, comme en potence fous les aîles de la Phalange; ce qui lui donnoit la figure d'une porte. Une Phalange fe mettoit en mouvement de trois manières, qui repondent aux nôtres. Elle marchoit en bataille, fe mettoit en colonne,. & fe ployoit en colonne. Elle marchoit en bataille dans toute fon étendue, lorfqu'elle étoit près de l'Ennemi, ou qu'elle craignoit d'être attaquée d'un feul côté. Si elle étoit dans le cas de croire qu'elle feroit attaquée par plufieurs endroits, elle fe mettoit fur plufieurs fronts. Fig. 1. pl. 14. Elle fe ployoit en colonne, quand chaque Troupe particulière de la Phalange commençoit à marcher par le front, & que toutes les autres divifions fe fuivoient ainfi par ordre. Fig. 2. pl. 14. Dans la Phalange formée en colonne, l'aîle de fa première Troupe de droite ou de gauche en devenoit la tête; chaque Décurie, au lieu de former une file, formoit un rang, & les Décurions, au lieu d'être fur le front, fe trouvoient placés fur le flanc. Lorsque la Phalange étoit mise en mouvement par fon front entier ou par quelques portions de fon front fuivies des autres, cette manœuvre le nommoit Epagoque. Et, lorsqu'on la faisoit mouvoir par ses aîles, en lui. faifant faire un à droit ou un à gauche, ce mouvement s'appelloit Paragogue, |