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FRÈRE DU ROI.

Monseigneur,

Un Ouvrage douz l'objez eft l'inftructions de la jeune Noblesse Militaire, & de lui applaniv des difficultés quelquefois très-pénibles, ne doit ême offert qu'au Prince illufte, dont les bienfaita encouragent cea Eleven fi chera à

la Nation.

les

Il étoit digne de Lui de concouriv, même danı l'aveniv le oplus reculé', au bonheuv des François, grâces & la protection qu'il accord jeunes Emules, & d'échauffev du feu de son génie les talens, pour ainfi dire, au

pav

à ces

berceau.

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ди

"prix de ce Travail que j'ofe présenter às MONSEIGNEUR, je recevois la douce récompenfe d'entev dans ses vues, en diminuan un peu le travail attache à l'étude d'un Are dont la perfection assûre à la Panie sa gloire

& Jes Juccès. Et

que

ие

Jevra-t-elle

de

фан LMONSEIGNEUR, pouv avoid excite las noble emulation de ces Eufans, objets De пође espérance la plus douce, puifqu'ils doivent êne jouv le soutien & la défense de l'Etat ?

นน

Je suis, avec le plus profond respect,

De MONSEIGNE

Le très-humble & très

obéiffant Serviteur, Le Cte DE S-CY R.

DISCOURS
PRÉLIMINAIRE.

J'AI commencé cet Ouvrage pour ma proprope inftruction. L'efpérance d'être utile aux jeunes Militaires, qui cherchent à fe former, me détermine à le donner au Public. Ce font des faits que je raconte, & je n'ai que le foible mérite de l'ordre & de la précision. J'ai cherché à réunir, fous un feul point de vûe, des vérités éparfes dans un grand nombre de volumes. J'ai voulu éviter à ceux qui voudront se former une idée claire de I'Hiftoire Militaire des anciens Peuples, la peine de feuilleter fouvent bien des pages, avant de trouver un article analogue à leur objet.

La jeunesse se rebute aisément par les difficultés. Je jouis de la douce espérance de lui rendre cette portion néceffaire de fon Instruction, facile & intéressante.

La profeffion des Armes renferme une infinité de parties liées ensemble; leur connoiffance approfondie méne à la perfection.

On n'eft pas Général en naiffant; il eft un âge fait pour s'inftruire & pour acquérir des talents. Tous les Arts s'apprennent par dégrés, & quelques exceptions. qu'une longue fuite de fiécles a fournies ne doivent

pas

faire loi. Si Condé fut un Héros dès vingt ans & Praxiteles le plus excellent Peintre & le meilleur ́ Sculpteur de l'Univers, dans un âge très - tendre, ce miracle de la Nature, n'empêche pas les plus habiles Artiftes d'aller fe perfectionner à Rome, ni les Généraux les plus eftimés, de puifer dans la lecture des Anciens & des Modernes, les talents qui les conduisent à la célébrité. Moissonnons donc dans ce champ fertile, que nous fournit l'Histoire; la récolte la plus précieuse nous eft affurée.

On verra dans cet Ouvrage des Armées innombrables détruites par une poignée de Soldats. On admirera la force, la sobriété, les travaux de certains Peuples. Les comparaisons feront aifées à faire on ne fera plus étonné de voir les Anciens faire des chôfes qui nous paroîtroient fabuleufes, fi elles n'étoient conftatées par le témoignage d'Auteurs dignes de Foi.

,

On comprendra comment un Soldat Romain portoit communément fur lui des vivres pour quinze jours, outre fon bagage & des armes fort pesantes, en sçachant que ce même Légionnaire étoit bien nourri, habitué à des exercices durs & pénibles, & pouffé par mobile irrésistible de la gloire, unie à son intérêt perfonnel.

le

L'efpéce d'hommes n'a point changé ; &, lorfqu'on

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