naturelle & civile, les Langues, la Politique, la Morale, la Poésie, exercerert tour - à - tour sa plume , également foible dans tous les genres. Il ne laissa pourtant pas d'être à l'Académie Françoise. Ce fut , il est vrai, à la follicitation de M. de Pont-Chartrain, Contrôleur - Général des Finances , qui le protégeoit ; car on fit des difficultés pour l'admettre, parce que l'Académie étoit alors plus difficile qu'à présent. Cette résistance donna lieu à Lafontaine, d'autres disent à Chaulieu, de faire des vers qui finissoient ainsi : Il en sera , quoi qu'on en die , LOUPTIERE, (Jean-Charles De RELONGUE DE LA ] de l'Académie de Châlons, & de celle des Arcades de Rome , né dans le Diocese de Sens, en 1727. Le Recueil de ses Poésies n'a pas été accueilli du Public, aussi favorablement qu'il le méritoit. Peut-être l'influence du Mercure , dans lequel elles ont paru successivement, a-t-elle contribué à ce peu de succès. Le dégoût général , occafionné par les ouvrages médiocres qui fourmillent dans ce Journal, est très-propre à nuire aux bonnes Pieces qui y paroissent de temps en temps, Tel est l'effet de la mauvaise compagnie. par Malgré cela , la Muse de Mi de la Louptiere ' LUNEAU DE BOISJERMAIN [ PierreJoseph-François ) né dans le Diocese de Bourges ; en 173 Avant son procès contre les Libraires, fa célébrité étoit resserrée dans un cercle assez obscur. Une Edition de Racine , avec un Commentaire', formé de diverses Observations, dont peu lui appartiennent ; un Recueil , sous le titre d'Elite de Poésies fugitives, qui n'est, à peu de choses près, qu'une répétition des autres Recueils ; un Cours d'Histoire & de Géographie, où il n'y a rien de neuf, & qui est très-mal écrit ; ne fembloient pas annoncer les talents qu'il a développés, lorsqu'il s'est agi de se défendre lui - même, On peut lui appliquer , à cet égard, ce mot de l'Ecriture , vexatio dat intellectum. En effet, rien de plus vif, de plus solide & de mieux écrit, que les Mémoires qu'il a composés pour cette affaire. Ils contiennent entr'autres, une Réfutation d'une Lettre de M. Diderot , qui se réfutoit, à la vérité, d'elle-même par son excravagance & le délire philofophique qui y regne d'un bout à l'autre ; mais la Réfutation de M. Luneau ne donne pas moins l'idée la plus favorable de son esprit & de fon jugement. Les Gens de Lettres doivent lui savoir gré de les avoir fi complétement vengés, dans ses Plaidoyers & ses Mémoires, de l'oppreslion de ces tyrans typographiques qu'ils font vivre par leur esprit. Les Auteurs ne rougiront-ils pas de supporter fi patiemment un joug li seinblable à celui que les Spartiates impoferent autrefois qux Ilotes, qui ne cultivoient la terre que pour leur en abandonner la moisson? LUSSAN, [ Marguerite De ) née à Paris en 1682, morte dans la même ville en 1758. Les meilleurs Ouvrages qui ont paru sous fon nom, seroient précisément ceux qui ne lui appartiendroient pas, à en croire des personnes qui l'ont beaucoup, fréquentée. Ainsi, en rendant à l'Abbé Chiron ( plus connu sous le nom de Boif morand ] les Anecdotes de la Cour de Philippe Auguste, qu'on lui attribue ; à M. Baudot de Juilly, l'Histoire de Louis XI, celle de Charles VI, & celle de la Révolution de Naples ; il ne resteroit à Madernoiselle de Lussan que la Vie du brave Crillon, Ouvrage prolixe & affez mal écrit, ainsi que toutes les autres Histoires qu'elle a adoptées , fi on en excepte les Anecdotes de la Cour de Philippe-Auguste. Mais il vaut mieux croire, par indulgence pour le sexe, que cette Demoiselle n'a fait qu'emprunter leur secours, semblable en cela à bien des femmes qui ont voulu se donner un nom dans le Monde littéraire. 474 LI DES ECRIVAINS Dont on a parlé dans ce volume. * On a marqué d'unc * ceux qu'on a cru vivans. D. DAGUESSEAU. [ Henri-François ] $ DAILLÉ, [ Jean] Ministre Protestant. * DAINE. [ Martin-Jean-Baptiste - Nicolas ] ibid. DANCOURT. [ Florent CARTON ] 14 * DANDRÉ BARDON. [ Michel-François ] 16 DANGEAU. [ Louis de COURCILLON DE ) 18 ibid. |