PENCH AN T. Le penchant fut toujours un mal inévitable. Corneille Th. Comte d'Effex, afte 4. On a beau fe cacher fous un dehors austère, On combat fans risque un penchant qu'on veut Et moins il nous paroît facile à furmonter, Plus il eft glorieux, feigneur, de le dompter." Mauger. Coriolan, afte 1. PENSÉ E. Le plus fouvent, la première pensée, Dans le meilleur efprit, n'eft pas la plus fenfée: Quoiqu'elle femble bonne à force d'y fonger, Quelqu'autre vient après qui la peut corriger ; Et notre jugement, augmentant de lumière, Prend fouvent la feconde, & quitte la première. Tristan. Chrispe m., acte 3. PERE. UN N père est toujours père ; Rien n'en peut effacer le facré caractère. Corneille P. Polieudle, acte s.. Quand un père inconnu couronne un fils qu'il aime, Boyer. Fils fuppofé, acte Le nom de père eft faint; il faut qu'on le révère: Mais un enfant n'est pas l'esclave de fon père. Id. Jephré, acte 3. Quel père de fon fang fe plait à fe priver? Racine, Iphigénie, acte 3. C'eft un don Le nom de père eft un titre vulgaire ; En effet, fi l'hymen, fans l'union des cœurs, Gauthier. Bafile, acte 1. Un père est toujours père ; &, quand fon cœur par donne, Malheureux mille fois celui qui le foupçonne. La Place. Venife fauvée, acte s⚫ Un père eft foible: hélas! fa tendreffe inquiette Toujours dans ce qu'il voit cherche ce qu'il regrette. Gouvé. Attilie, acte 3. L'on voit chaque jour, par un prodige heureux, D'un père criminel naître un fils vertueux. Grave. Varon, ace I. Le danger d'un amant a droit d'intéreffer; Un père, par fon fils content d'être honoré, Ibid. Vaubertrand. Iphigénie, acte 2, QUELQUES PERFID E. UELQUES grands attraits qu'ait la perfonne aimée, Un perfide eft blâmable, & fa flamme eft blâmée. Scudéry. Arminius, acte s. Qui ne fauve point fa reine du malheur, Eft perfide fujet, ou foldat fans valeur. [Frères de Jofeph. ] Id. Eudoxe, acte 2. De ces perfides cœurs on connoît la foibleffe. Geneft. Joseph, aɛte 4. Les dieux peuvent-ils trop détester des perfides, Chateaubrun. Troyennes, acte 4. Un perfide, au gré de fon ardeur, Ne peut dans fon amante anéantir l'honneur: L'honneur est dans notre ame; &, quoi qu'on entre prenne, C'est avec notre aveu qu'il faut qu'on l'y furprenne; Quand un cœur noble & pur par la force et vaincu, Sa défaite devient un titre de vertu. Collardeau. Caliste, acte 20 |