DES CROISADES CONTRE LES ALBIGEOIS. DIVISE'E EN VIII. LIVRES. Par le Pere JEAN-BAPTISTE LANGLOIS, de la Compagnie de JESUS. Rouen. A PARIS, Chez CLAUDE SAUGRAIN Libraire, au milieu de la Grand'Salle du Palais, du côté de la Chapelle, à la Fleur de Lis. M. D C CIII, Avec Aprobation & Privilege du Roy. 110. k 470. DE PONTCARRE ET AUTRES LIEUX; A Chevalier, Confeiller du Roy en fes Confeils, Maître des Requêtes ordinaire de for Hôtel, & premier Préfident en fa Cour de Parlement de Normandie.. M ONSEIGNEUR DEPUIS qu'une des plus belles Provinces du Royaume foû met avec plaifir fes affaires les: plus importantes & les plus déligates à vos décifions; les Auteursdont les Livres paroiffent dans l'a même Province auroient tort de· chercher ailleurs, que dans votre Perfonne, le Protecteur & l'Arbitre de leurs Ouvrages. > QUAND vous n'auriez pas,. MONSEIGNEUR, mille autres qualitez qu'on admire en Vous, & qui vous ont fi bien gagné l'eftime du Roy; la force & La pénétration de votre génie également propre & pour les plus hautes Sciences & pour les plus grandes Affaires; la droiture de vôtre ame & l'amour de l'équité, depuis fi long-tems héréditaire à vôtre Famille, & la bonté de vôtre cœur pour ceux qui ont recours à votre Protection, exigeroient qu'on vous rendit cet hommage. TOUTE la Normandie fent comme elle doit, le bien-fait ineftimable qu'elle a reçû de notre invincible Monarque, quand il lui a plû de vous mettre à la Fête de cet Augufte Parlement & Elle fait qu'il n'a pû fe priver de Vous, fans témoigner en même tems combien lui coû-. toit de ne vous plus voir dans be Confeil, où il vous entendoit toûjours avec plaisir. C'est à ceux. qui impriment dans la Province à profiter, comme les autres, du bonheur que l'on a de vous y poffeder, & à le publier dans leurs Ecrits.. A AU reste, je fçai que quand on a à foûtenir, comme vous faites, l'eftime & le jugement du plus grand Monarque du Monde, & que d'ailleurs on aime le tra vail, & qu'on fe fent dé pour Les Affaires, on ne fe ménage gueres. Souffrez donc, MONSEIGNEUR, |