tion & au jugement. On a eû foin de se précautionner contre la morgue philofophique répandue dans la plupart des ouvrages modernes; on a cru que les livres devoient être modeftes comme les perfonnes. On a fermé les yeux fur les ridicules qu'offrent les différens théatres lyriques; on ne s'eft point armé des traits de la fatire: on s'eft propofé de profcrire les abus, & non d'aigrir les artistes: d'ailleurs on n'auroit point voulu faire réputation à fon efprit aux dépens de fon cœur. L'accueil favorable que l'Année Littéraire, les divers Journaux, le Mercure & le Public ont daigné faire à ce traité, excitent ma reconnoiffance, & me font augurer que cette feconde édition, qui eft infiniment moins imparfaite que la premiere, fera bien reçue. J'ofe me flatter que fi ces foibles productions vont aux fiécles, elles y feront paffer la méthode de nos fameux chanteurs. J'efpere que mes principes bien approfondis ferviront à hâter les progrès d'un théatre, qui par le fpectacle enchanteur qu'il préfente aux oreilles aux yeux, à l'imagination & au cœur ; eft très-propre à faire tous les charmes des citoyens, & à attirer continuellement dans nos murs l'Europe & fes richesses. J'efpere auffi que comme j'ai confidéré le Chant dans fes organes, dans ses élémens & dans fon effence, je verrai l'utilité de cet ouvrage s'étendre à toute l'Europe, & à tout l'univers qui chan te. L'ART L'ART DU CHAN T.. DIVISION DE L'OUVRAGE, OUTES les décou vertes, en fait d'Arts, ces on ne fçauroit donc trop A plus l'attention d'un Philofophe, il en eft de même des Arts on doit les envisager dans leurs élémens, leurs progrès & leur derniers pas qu'ils font loin de leur fource, C'eft pourquoi je traiterai dans la premiere Partie de cet Ouvrage du Chant fimple ou de la voix confidérée par rapport au Chant la déclamation propre à un chanteur, où le Chant compofé fera le sujet de la feconde la troifiéme aura pour objet la perfection du Chant. : : |